Le 31/01/2016 à 05:00
L'audience en comparution immédiate s'est déroulée il y a quelques jours. Photo archives LBP
Il est 5 heures, dimanche matin, lorsque Lucas, 22 ans, se bagarre avec un homme dans le quartier République, à Dijon. Il reçoit alors des coups de couteau et doit être hospitalisé.
Avant de lire la réaction de la mère de la victime, vous pouvez consultez notre compte-rendu d'audience consacré à cette affaire en cliquant ici.
De Mme Dauge, à Dijon :
De Mme Dauge, à Dijon :
« Il y a dix jours de cela, mon fils a reçu plusieurs coups de couteau à la sortie d’une discothèque qui auraient pu lui coûter la vie.
Pour la simple et bonne raison qu’il a voulu prendre la défense d’une amie à qui un homme de 37 ans, Géorgien, marié et père de deux enfants, manquait de respect.
Non, ce lâche ne dormira pas en prison.
"Cet homme dort tous les soirs auprès de ses enfants"
"Cet homme dort tous les soirs auprès de ses enfants"
Si vous avez suivi l’affaire, vous savez que cet homme a bénéficié d’une comparution immédiate et qu’il est aujourd’hui libre de ses actes puisqu’il bénéficie d’une période probatoire de six mois au cours de laquelle il devra produire un dossier prouvant qu’il ne portera plus de couteau sur lui, qu’il s’inscrit dans un emploi durable et qu’il ne fréquentera plus ni boîte de nuit, ni bar…
Je n’ai aucun doute qu’il sera bien pris en charge par nos services sociaux pour l’élaboration de son dossier !
Donc cet homme dort tous les soirs auprès de ses enfants car il bénéficie de nombreuses circonstances atténuantes : chargé de famille, milieu défavorisé et j’en passe…
Donc cet homme dort tous les soirs auprès de ses enfants car il bénéficie de nombreuses circonstances atténuantes : chargé de famille, milieu défavorisé et j’en passe…
Il n’était jusque-là connu des services de police QUE pour vol et vente de produits illicites (dont on ne connaît pas la nature).
Il est à noter que femme et enfants assistaient larmoyants au procès d’un pauvre mari et papa qui a eu le malheur de porter sur lui un couteau « pour manger des fruits », car c’est la version qu’il a donnée (alors que mon fils, toujours hospitalisé, n’a pu se rendre au procès).
"Que dire à son enfant que l'on retrouve le corps lacéré ?"
"Que dire à son enfant que l'on retrouve le corps lacéré ?"
Il y a effectivement bien longtemps que je ne suis pas allée en boîte de nuit et je ne savais pas qu’on pouvait y trouver des fruits de nos jours !
Cet individu (de 37 ans je le rappelle) a également argué qu’il avait dû prendre son couteau parce qu’il avait peur et qu’il voulait que ça s’arrête (mon fils n’a que 22 ans et n’était pas armé…), alors que tous les témoignages attestent que l’individu s’est jeté sur mon fils en lui disant en substance « je vais te niquer ! », pièces versées au dossier…
Je souhaite de tout cœur que votre enfant ne croise jamais cet individu !
Que dire à son enfant que l’on retrouve tous les soirs le corps lacéré ?
Comment lui expliquer qu’à vouloir défendre une amie, il a failli perdre la vie ?
Doit-on de nos jours revenir sur une éducation basée sur des valeurs, des principes et une éthique de solidarité ?
Faut-il revoir tout cela et apprendre à nos enfants à être des lâches face à cette violence qui les entoure aujourd’hui ?
Comment lui faire comprendre qu’il vaut mieux être né en milieu défavorisé pour avoir les faveurs de la justice ? […]
Il faut acheter le livre de Mme Taubira, peut être que la réponse est à l'intérieur.
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