Le Phare dunkerquois
Trois blessés ont été évacués du camp de migrants. Les circonstances restent encore floues sur les faits, mais il règne une importante agitation dans le quartier du Basroch depuis 16 h. Les forces de l’ordre bouclent le quartier.
Pompiers, Samu 59, forces de l’ordre, sous-préfet, mais aussi le Raid et le GIPN de Lille, deux escadrons de gendarmerie mobile…
Tous sont actuellement dans le quartier du Basroch.
Les secours ont été déclenchés vers 16 h pour prendre en charge plusieurs victimes, a priori trois, au camp de migrants.
Certains témoins évoquent des coups de feu.
Les chauffeurs de DK Bus viennent de recevoir l’ordre de ne plus circuler dans le quartier en raison de risque de tirs.
Le boulevard Mendès-France est interdit à la circulation.
Un homme présent sur le camp de Grande-Synthe pour Médecins sans frontières depuis plus de deux mois était à proximité de la scène.
« On était juste à côté. On a d’abord cru à un feu d’artifice. Il y a eu au moins dix coups de fusil. À mon avis, une personne a haussé le ton et c’est un passeur qui a tiré d’après ce qu’on entend. Il y en a un qui s’est pris une balle dans la joue, un autre dans les jambes. On a vu un blessé emmené par les pompiers. »
Le Raid a pénétré dans le camp vers 18 h 30.
L’objectif ?
Saisir les armes et arrêter les auteurs des faits.
Le sous-préfet fait état de deux blessés par balle et d’une troisième victime, souffrant d’acouphènes.
Leur vie n’est pas en danger.
Selon Henri Jean, il s’agirait d’un règlement de compte entre passeurs.
Les services de la ville de Grande-Synthe précisent qu’il s’agit d’un problème interne au camp, soit entre migrants entre eux, soit entre migrants et passeurs.
« Ce n’est pas la première fois qu’on entend des coups de feu dans le camp. La dernière fois, des passeurs voulaient faire payer les douches. Peut-être est-on dans le même genre de situation. Ça conforte en tout cas le maire dans l’idée d’un camp sainement géré où l’on sait ce qui se passe. »
Selon la Ville, il y aurait trois blessés : un par arme à feu et deux par arme blanche.
Les forces de l’ordre continuent d’affluer vers le camp.
Sept camionnettes de CRS sont arrivées vers 18 h 45.
Le quartier est toujours bouclé.
Une famille qui habite en face du camp a pu rentrer chez elle, mais sous escorte policière. L’intervention dans le camp est en cours.
Personne n’y entre, ni n’en sort.
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