Le 30/12/2015
Vous, je ne sais pas, mais moi, jamais je ne me permettrais d’appeler le pape par son prénom comme un bon vieux copain de classe ou de régiment.
Même le curé de ma paroisse, je l’appelle « mon Père », c’est vous dire si je suis rétro.
Eh bien, cette apostrophe familière, à la limite de la désinvolture, un homme politique français se la permet, aujourd’hui, entre dinde et champagne : « Très cher François », écrit-il .
J’aimerais tellement que le pape lui réponde : « Minute, papillon, on n’a pas gardé les vaches ensemble. »
Mais le Saint-Père ne réagira pas comme cela : il n’y a pas de bovidés dans les jardins du Vatican !
Or, donc, un homme politique français adresse au pape un message de Noël, presque urbi et orbi, ou tout du moins par le truchement de L’Obs du 25 décembre.
Et cet homme politique n’est autre que le citoyen Thévenoud, ex-ministre socialiste atteint d’une telle « phobie administrative » que sa maladie bidon l’empêchait de payer ses impôts.
Et s’il écrit au pape, ce n’est pas pour recevoir l’absolution de ce péché social qu’est la soustraction délibérée à l’obligation de contribuer, mais pour adjurer le saint homme du Vatican de devenir « un pape de gauche » !
En voilà un qui a tout compris !
Sa minuscule chapelle avec des gens bien étiquetés – droite, extrême, centre, réac, gauche, payeurs d’impôts, autres -, il veut importer ce fatras au Vatican.
Et le voici, lui le truqueur, lui l’escroc, qui fait la leçon au pape : « Peut-être pourriez-vous nous redire ce qu’est la gauche. Que la gauche n’est pas seulement d’autorité, de sécurité et de coups de menton… [là, je me marre !]
Que la gauche est aussi de bienveillance, de justice et de main tendue. » Amen !
Comme s’il n’y avait pas assez des chantres de la gauche gouvernementale pour nous abrutir de slogans tout faits, à longueur de temps !
Lui, il veut carrément embaucher le pape.
Que cherche-t-il, Thévenoud ?
À entrer dans les bonnes grâces de l’épiscopat ?
Il prépare sa reconversion dans les ordres ?
Il est sur son chemin de Damas ?
Rien de tout cela, braves gens, môôôsssieur Thévenoud fait de la com’.
En fait, il invite le Saint-Père dans « ses » terres de Saône-et-Loire, comme le ferait un seigneur de l’ancien temps : « Je serais heureux de vous accueillir chez moi à Cluny ou à Taizé. »
Car Cluny, fondé au Xe siècle et sanctifié par des milliers de bénédictins, c’est chez lui !
Il est gonflé, ce type, avec son allure de vieux premier communiant.
Il se fait prendre les doigts dans le pot de confiture, il n’a pas le courage de se retirer de la vie politique qu’il a trahie, et, pire, comme un vulgaire tour-opérateur, il écrit au pape pour se faire de la pub.
Et il termine sa misérable supplique par un gros morceau de tarte à la crème : « Nous avons besoin de quelques mots d’espoir pour faire reculer la haine. »
Tartuffe, va !
Nous, nous aurions bien besoin de quelques mots d’espoir pour faire disparaître tous ces politiciens véreux qui polluent le paysage de France.
Je verrais bien Thévenoud en tête du cortège des réprouvés bannis, emplumés et engoudronnés.
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