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vendredi 25 décembre 2015

Jawad Bendaoud : hélas, les crétins comme lui sont légion

                                                    

Le 25/12/2015
 
De nos jours, la bêtise crasse et criminelle est devenue la voie royale vers la célébrité.

Il est un moment dans la vie où la vérité s’impose.
Il faut alors se rendre à l’évidence : de nos jours, la bêtise crasse et criminelle est devenue la voie royale vers la célébrité.
 La preuve par l’ineffable Jawad Bendaoud, héros des réseaux sociaux.
Jawad, c’est vrai, nous le connaissons tous.
C’est le kéké gominé qui s’est imposé devant les caméras de BFM-TV un certain 18 novembre à 7 h 20 du matin, ramenant sa fraise pour l’édification des masses tandis que le RAID piétinait les gravats de « son » immeuble après l’assaut.
« On m’a demandé de rendre service, j’ai rendu service, Monsieur. On m’a demandé d’héberger deux personnes pendant trois jours, j’ai rendu service tout simplement. Je ne sais pas d’où ils viennent, on est au courant de rien, Monsieur. Si je savais, vous croyez que je les aurais hébergés ? », crache-t-il dans le micro juste avant qu’un policier ne l’attrape par le coude pour l’embarquer.
Depuis, Jawad est une vedette du Net : 70.000 abonnés sur le compte Twitter « Logeur du Daesh », 200.000 participants à la « soirée pyjama fictive organisée chez lui », nous dit Le Figaro, et des centaines de montages et vidéos souvent hilarants.
Il faut dire que Jawad est un p’tit gars entreprenant qui a réussi dans l’économie participative.
 Le roi du B&B qui loue des piaules sans eau courante à 50 euros la nuit et fournit, sinon le café, du moins tout ce qui peut intéresser le client dans ce quartier de Saint-Denis : planque, covoiturage, shit et cocaïne.
C’est un talent du 9-3 qui ne demande qu’à faire fructifier sa petite entreprise.

 Et c’est là tout ce qu’on peut lui reprocher.
 Qu’il dit.

Le Monde a en effet révélé mercredi 23 décembre des éléments du dossier d’enquête qui viennent joliment affiner le portrait de ce crétin satisfait.
Même s’il a fréquenté des barbus en prison et visionné là-bas des vidéos du sanguinaire Abdelhamid Abaaoud traînant des cadavres derrière son pick-up ; même s’il a dit alors vouloir suivre la voie sacrée de Mohammed Merah, Jawad Bendaoud serait bien en peine de réciter deux lignes du Coran qu’il n’a sans doute jamais ouvert.
D’ailleurs, dit-il à la police, il est bien davantage préoccupé par sa « consommation régulière d’alcool, de cannabis et de cocaïne, et une vie sexuelle trépidante ».
 Il est dans le « bizness », Jawad, il veut faire du fric et c’est tout ce qui l’intéresse : « J’ai douté, il y avait un truc pas clair, mais je ne vais pas prendre vingt ans pour ça, […] je m’en doutais, mais je voulais l’argent. »
C’est vrai, quoi : les terroristes, les dealers, les sans-papiers… quelle différence du moment qu’ils payent ?
 Il savait, en effet, comme le prouvent les échanges de textos avec sa copine et que rapporte Le Monde.
Et non seulement il savait qui il hébergeait, mais tout le quartier était au courant : « Tous les mecs de ma rue, hier, ils rigolaient, ils m’ont dit t’es un OUF, tu ramènes des mecs de Belgique, deux frères MUS. […] Sur le Coran de La Mecque, c’est des terroristes, nous on rigolait, bah on s’en bat les couilles, moi je les héberge. […] Les mecs, ils viennent de Belgique, ils me demandent de quel côté on fait la prière, ils me disent on est fatigué, on veut dormir, on a passé trois jours de fils de pute, 150 euros pour trois jours, pourquoi ils ont pas été à l’hôtel ? »

Parce qu’il y avait un con nommé Jawad pour leur ouvrir la porte, pardi !
Et c’est bien ça, le plus grave : les abrutis « jawadesques » sont légion.
 Racailles par vocation ou pour passer le temps, meurtriers à l’occasion, un passé en prison, un présent minable et le peu de neurones qui leur restent dans le crâne bouffés par des années de drogue.

 Mais pour ceux-là, pas la peine de songer à la « déradicalisation », car sauf à leur greffer un cerveau neuf, il n’y a strictement rien à en tirer !

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