S’en prendre au Front national est aussi vain que d’accuser un thermomètre parce
qu’il indique une fièvre.
Le succès du mouvement de Marine Le Pen au premier tour des municipales (en tête dans six régions sur treize), ajouté à une abstention de près de 50 %, annonce la déroute de la classe politique isolée.
Le séisme, qui a placé le PS en troisième position, pourrait être plus cruel encore pour les Républicains s’ils devaient, dimanche, gagner moins de régions que la gauche.
Cette faiblesse, qui canalise la droitisation de la société vers le FN, est celle d’une opposition sans idées claires.
Le parti de Nicolas Sarkozy ne peut se présenter si délabré à la présidentielle.
Mais, devant l’affront national, ce sont plus généralement tous les professionnels de la politique qui devraient se remettre en cause.
Ils vont tout faire, bien sûr, pour qu’il n’en soit rien.
Au risque d’attiser la fureur qui s’est déclarée.
C’est une nouvelle révolution française qu’annonce l’insurrection démocratique contre les partis et leurs rentiers.
"Le profil sociologique de l’abstentionniste est le même que celui de l’électeur FN", assure le géographe Christophe Guilluy (FigaroVox).
Le choix du PS, lundi, de se retirer du Nord Pas-de-Calais-Picardie et de Provence-Alpes-Côte-d’Azur (le candidat d’Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine a tenu tête à l’oukase parisien) met en scène la puissance de Marine Le Pen et Marion Maréchal-Le Pen, contre qui des coalitions gauche-droite ont dû être improvisées.
Face à cette dernière candidate, la posture de "résistant" de Christian Estrosi (LR) n’est pas plus convaincante, alors que la nation est confrontée à un totalitarisme salafiste qui mériterait la mobilisation générale.
Les partis espèrent encore pouvoir ainsi étouffer la crise politique, plutôt que d’y répondre.
"Le profil sociologique de l’abstentionniste est le même que celui de l’électeur FN", assure le géographe Christophe Guilluy (FigaroVox).
Le choix du PS, lundi, de se retirer du Nord Pas-de-Calais-Picardie et de Provence-Alpes-Côte-d’Azur (le candidat d’Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine a tenu tête à l’oukase parisien) met en scène la puissance de Marine Le Pen et Marion Maréchal-Le Pen, contre qui des coalitions gauche-droite ont dû être improvisées.
Face à cette dernière candidate, la posture de "résistant" de Christian Estrosi (LR) n’est pas plus convaincante, alors que la nation est confrontée à un totalitarisme salafiste qui mériterait la mobilisation générale.
Les partis espèrent encore pouvoir ainsi étouffer la crise politique, plutôt que d’y répondre.
Depuis le 21 avril 2002 (Jean-Marie Le Pen au second tour de la présidentielle), les alertes se succèdent et sont régulièrement rejetées par le Système, au prétexte de ne pas faire le jeu du « populisme ».
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