Le 04/08/2015
L'Ukraine pourrait bien imploser dans les semaines qui viennent.
L’Ukraine pourrait bien imploser dans les semaines qui viennent : on observe ces jours-ci de vives tensions et des révoltes aussi bien à Kharkov qu’à Odessa, en Bessarabie et chez les Turcs gagaouzes chrétiens; sans oublier l’Ouest : Lviv et la Ruthénie.
L’Ukraine est ensanglantée par une guerre civile que son gouvernement a suscitée et entretenue, puis qui s’est installée ; paralysée par son rêve chimérique euro-atlantiste ; effrayée de son effondrement économique et social : elle a perdu un million de ses meilleurs cadres partis ailleurs (principalement en Russie), et des réfugiés en Pologne…
Les emprunts récents ne servent qu’à rembourser les intérêts des prêts antérieurs.
L’Ukraine est encore dépendante de la Russie pour le gaz et même pour l’électricité (mais ne sait pas comment les payer).
Et les désertions sont massives dans l’armée officielle, concurrencée par les groupes armés privés.
Le pays est détruit.
Toutefois, la géopolitique américaine pourrait sembler évoluer, enfin, dans le bon sens.
En effet, Obama, depuis sa Maison-Blanche, assiégé par le Congrès et le Sénat républicains, en quête d’image pour la postérité et pour valoriser son prix Nobel de la paix, s’est déjà rapproché de Cuba et de l’Iran.
Le président américain ne s’était-il pas vu attribuer le prix Nobel de la paix 2009 « pour ses efforts extraordinaires (sic) en faveur du renforcement de la diplomatie et de la coopération internationales entre les peuples », ainsi que l’a mentionné le jury du prix à Oslo ?
En mai dernier, l’ambassadeur américain en Russie, John Tefft, a déclaré que Washington n’envisageait pas pour le moment de fournir des missiles antichars Javelin à l’Ukraine.
Autrement dit, il s’agit d’entraver les mains de l’inquiétant Porochenko et de contrer les déclarations fougueuses des faucons républicains (McCain).
Obama sait que Kiev ne résisterait pas à la folie de se servir de ces missiles, contraignant les Russes à s’impliquer directement.
Inversement, de nouvelles sanctions unilatérales ont été décidées le jeudi 29 juillet par les États-Unis, qui invoquent la nécessité de « renforcer l’efficacité de celles décrétées auparavant ».
Désormais, 11 personnes physiques et 15 personnes morales de plus figurent sur la liste des personnes et des entreprises sanctionnées par les États-Unis : ces sanctions ne seront levées qu’après la mise en œuvre des accords de Minsk visant le règlement de la situation dans le Donbass.
Cependant, les juristes quasi unanimes dénoncent les sanctions contre les personnes physiques qui n’ont pas pu bénéficier du principe du contradictoire, ni d’une procédure respectueuse des droits de la défense, selon les principes de la Convention européenne des droits de l’homme sur le droit à un procès équitable.
Les Russes annoncent, eux, des sanctions ripostes « asymétriques ».
Encore contre les Européens ?
Dans ce statu quo indécis, ce serait le rôle de la France que de montrer, de toute urgence, le chemin d’une diplomatie active et positive, en bonne intelligence avec la Russie.
L’appel solennel de ce jour lancé par deux députés, MM. Dupont-Aignan et Mariani, à livrer les Mistral à la Russie sera-t-il compris par M. Hollande?
Pour l’Ukraine, il faudrait viser une régionalisation interne s’appuyant sur les aspirations des populations.
Et la recherche d’un statut d’association économique équilibrée entre Russie et Européens de l’Ouest.
Mais si – comme tout conduit à le redouter – la crise ukrainienne s’aggravait et devenait incontrôlable, le gouvernement français actuel devrait répondre de sa responsabilité dans un drame historique.
Et il est sans nul doute aussi à craindre que les Français, eux-mêmes, en souffrent.
Nos agriculteurs-éleveurs le savent, qui ont déjà acquitté un douloureux tribut.
L’Ukraine est ensanglantée par une guerre civile que son gouvernement a suscitée et entretenue, puis qui s’est installée ; paralysée par son rêve chimérique euro-atlantiste ; effrayée de son effondrement économique et social : elle a perdu un million de ses meilleurs cadres partis ailleurs (principalement en Russie), et des réfugiés en Pologne…
Les emprunts récents ne servent qu’à rembourser les intérêts des prêts antérieurs.
L’Ukraine est encore dépendante de la Russie pour le gaz et même pour l’électricité (mais ne sait pas comment les payer).
Et les désertions sont massives dans l’armée officielle, concurrencée par les groupes armés privés.
Le pays est détruit.
Toutefois, la géopolitique américaine pourrait sembler évoluer, enfin, dans le bon sens.
En effet, Obama, depuis sa Maison-Blanche, assiégé par le Congrès et le Sénat républicains, en quête d’image pour la postérité et pour valoriser son prix Nobel de la paix, s’est déjà rapproché de Cuba et de l’Iran.
Le président américain ne s’était-il pas vu attribuer le prix Nobel de la paix 2009 « pour ses efforts extraordinaires (sic) en faveur du renforcement de la diplomatie et de la coopération internationales entre les peuples », ainsi que l’a mentionné le jury du prix à Oslo ?
En mai dernier, l’ambassadeur américain en Russie, John Tefft, a déclaré que Washington n’envisageait pas pour le moment de fournir des missiles antichars Javelin à l’Ukraine.
Autrement dit, il s’agit d’entraver les mains de l’inquiétant Porochenko et de contrer les déclarations fougueuses des faucons républicains (McCain).
Obama sait que Kiev ne résisterait pas à la folie de se servir de ces missiles, contraignant les Russes à s’impliquer directement.
Inversement, de nouvelles sanctions unilatérales ont été décidées le jeudi 29 juillet par les États-Unis, qui invoquent la nécessité de « renforcer l’efficacité de celles décrétées auparavant ».
Désormais, 11 personnes physiques et 15 personnes morales de plus figurent sur la liste des personnes et des entreprises sanctionnées par les États-Unis : ces sanctions ne seront levées qu’après la mise en œuvre des accords de Minsk visant le règlement de la situation dans le Donbass.
Cependant, les juristes quasi unanimes dénoncent les sanctions contre les personnes physiques qui n’ont pas pu bénéficier du principe du contradictoire, ni d’une procédure respectueuse des droits de la défense, selon les principes de la Convention européenne des droits de l’homme sur le droit à un procès équitable.
Les Russes annoncent, eux, des sanctions ripostes « asymétriques ».
Encore contre les Européens ?
Dans ce statu quo indécis, ce serait le rôle de la France que de montrer, de toute urgence, le chemin d’une diplomatie active et positive, en bonne intelligence avec la Russie.
L’appel solennel de ce jour lancé par deux députés, MM. Dupont-Aignan et Mariani, à livrer les Mistral à la Russie sera-t-il compris par M. Hollande?
Pour l’Ukraine, il faudrait viser une régionalisation interne s’appuyant sur les aspirations des populations.
Et la recherche d’un statut d’association économique équilibrée entre Russie et Européens de l’Ouest.
Mais si – comme tout conduit à le redouter – la crise ukrainienne s’aggravait et devenait incontrôlable, le gouvernement français actuel devrait répondre de sa responsabilité dans un drame historique.
Et il est sans nul doute aussi à craindre que les Français, eux-mêmes, en souffrent.
Nos agriculteurs-éleveurs le savent, qui ont déjà acquitté un douloureux tribut.
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