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Des marins sur le Mistral "Vladivostok" à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), le 8 août 2014. (MARCUS BRANDT / DPA / AFP)
Le vice-Premier ministre russe annonce l'arrivée du premier porte-hélicoptère le 14 novembre, ce que Paris dément.
Livrera, livrera pas ?
Le sort des deux porte-hélicoptères Mistral achetés par la Russie à la France fait l'objet de tractations au gré des évolutions de la situation dans l'est de l'Ukraine.
Mercredi 29 octobre, le vice-Premier ministre russe Dmitri Rogozine, chargé du complexe militaro-industriel, a annoncé la livraison du premier navire pour le 14 novembre.
La veille, le ministère français de la Défense annonçait une décision de François Hollande pour "courant novembre".
Retour sur les derniers épisodes de ce poker menteur autour d'un contrat à 1,2 milliard d'euros conclu en juin 2011.
Le sort des deux porte-hélicoptères Mistral achetés par la Russie à la France fait l'objet de tractations au gré des évolutions de la situation dans l'est de l'Ukraine.
Mercredi 29 octobre, le vice-Premier ministre russe Dmitri Rogozine, chargé du complexe militaro-industriel, a annoncé la livraison du premier navire pour le 14 novembre.
La veille, le ministère français de la Défense annonçait une décision de François Hollande pour "courant novembre".
Retour sur les derniers épisodes de ce poker menteur autour d'un contrat à 1,2 milliard d'euros conclu en juin 2011.
18 septembre : "Nous n'en sommes pas là", dit Hollande
"Pour les Mistral, qui devaient être livrés à la fin du mois d'octobre, j'ai dit que dans les circonstances actuelles, ce n'était pas possible, mais si le cessez-le-feu est respecté, si le processus de règlement est achevé, alors ils pourront être livrés et le contrat exécuté."
Lors de sa conférence de presse, le 18 septembre, François Hollande avait été clair : "Nous n'en sommes pas là."
Lors de sa conférence de presse, le 18 septembre, François Hollande avait été clair : "Nous n'en sommes pas là."
Mais… les essais continuent.
Cinq jours plus tard, dans la nuit du 23 septembre, le Vladivostok, premier des deux navires de guerre, reprend la mer au large de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) pour une deuxième série d'essais prévus dans le cadre du contrat.
A son bord, 200 des 400 marins russes destinés à constituer les équipages des porte-hélicoptères commandés par Moscou et qui ont commencé leur formation début juillet.
Il reste au port des chantiers après dix jours de navigation en mer, comme prévu.
9 octobre : Moscou s'impatiente
Cinq jours plus tard, dans la nuit du 23 septembre, le Vladivostok, premier des deux navires de guerre, reprend la mer au large de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) pour une deuxième série d'essais prévus dans le cadre du contrat.
A son bord, 200 des 400 marins russes destinés à constituer les équipages des porte-hélicoptères commandés par Moscou et qui ont commencé leur formation début juillet.
Il reste au port des chantiers après dix jours de navigation en mer, comme prévu.
9 octobre : Moscou s'impatiente
"La situation est simple : il y a des contrats qu'il faut remplir."
Trêve de négociation, le porte-parole de la diplomatie russe, Alexandre Loukachevitch, tape du poing sur la table : "Si la partie française a de nouvelles variantes, il faut en parler et ne pas utiliser la méthode du mégaphone diplomatique."
Il menace même : "La France doit se décider. Ou rendre l'argent."
Trêve de négociation, le porte-parole de la diplomatie russe, Alexandre Loukachevitch, tape du poing sur la table : "Si la partie française a de nouvelles variantes, il faut en parler et ne pas utiliser la méthode du mégaphone diplomatique."
Il menace même : "La France doit se décider. Ou rendre l'argent."
Mais… la Russie calme le jeu toute seule.
Alors que Paris fait la sourde oreille, le 10 octobre, une "source hautement placée dans le domaine de la coopération militaro-technique de la Russie" confie à l'agence RIA Novosti, reprise par La Voix de la Russie, que le report de livraison ne dépasse pas les termes du contrat.
Six jours plus tard, Paris en remet une couche : le 16 octobre, François Hollande réaffirme que le cessez-le-feu doit être "entièrement respecté" en Ukraine pour que Paris livre un premier bâtiment à la Russie.
28 octobre : "François Hollande réfléchit"
Alors que Paris fait la sourde oreille, le 10 octobre, une "source hautement placée dans le domaine de la coopération militaro-technique de la Russie" confie à l'agence RIA Novosti, reprise par La Voix de la Russie, que le report de livraison ne dépasse pas les termes du contrat.
Six jours plus tard, Paris en remet une couche : le 16 octobre, François Hollande réaffirme que le cessez-le-feu doit être "entièrement respecté" en Ukraine pour que Paris livre un premier bâtiment à la Russie.
28 octobre : "François Hollande réfléchit"
"Le président de la République rendra sa décision courant du mois de novembre, qui est la date prévue", assure l'entourage du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, lors de l'inauguration d'Euronaval, grand salon du naval de défense, au Bourget.
Mais… la Russie dit avoir été invitée à la livraison le 14 novembre.
Le lendemain, Moscou date la livraison du premier navire au 14 novembre.
La société "Rosoboronexport a reçu une invitation pour le 14 novembre à Saint-Nazaire où se trouvent 360 marins russes (...) pour la remise à la Russie du premier navire Vladivostok et la mise à l'eau du second", assure le vice-Premier ministre russe Dmitri Rogozine.
Et, selon Le Figaro, il reste moins d'un an de travaux à réaliser avant les essais en mer et la livraison du second, nommé Sébastopol.
Comme le grand port de Crimée, région ukrainienne annexée en mars par la Russie.
Le lendemain, Moscou date la livraison du premier navire au 14 novembre.
La société "Rosoboronexport a reçu une invitation pour le 14 novembre à Saint-Nazaire où se trouvent 360 marins russes (...) pour la remise à la Russie du premier navire Vladivostok et la mise à l'eau du second", assure le vice-Premier ministre russe Dmitri Rogozine.
Et, selon Le Figaro, il reste moins d'un an de travaux à réaliser avant les essais en mer et la livraison du second, nommé Sébastopol.
Comme le grand port de Crimée, région ukrainienne annexée en mars par la Russie.
En attendant, un porte-parole du constructeur DCNS précise qu'il est "en attente des autorisations gouvernementales d'exportation nécessaires pour la réalisation d'un transfert".
Traduction : "Aucune date de livraison ne peut donc être confirmée à ce stade."
Traduction : "Aucune date de livraison ne peut donc être confirmée à ce stade."
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