AFP 23 octobre 2014 à 20:23
Dans le campement des Coquetiers, à Bobigny, le 21 octobre à l'aube, avant que débute l'opération de démantèlement. (Photo Lionel Charrier. Myop)
Dans le campement des Coquetiers, à Bobigny, le 21 octobre à l'aube, avant que débute l'opération de démantèlement. (Photo Lionel Charrier. Myop)
La Ville de Paris a annoncé ce jeudi soir qu'un accord avec l'Etat pourrait être passé prochainement. Depuis leur expulsion d'un campement de Bobigny mardi, une soixantaine de Roms sont hébergés dans un gymnase.
Les Roms évacués de Bobigny pourraient bientôt être relogés
La Ville de Paris a annoncé jeudi soir la perspective d’un accord avec les services de l’Etat pour une «prise en charge pérenne» de la soixantaine de Roms, actuellement hébergés dans un gymnase. Depuis l’évacuation de ces personnes – dont 30 enfants – d’un campement à Bobigny, la municipalité avait ouvert mardi en urgence un gymnase pour héberger ces familles, pour pallier les dysfonctionnements de l’Etat, en charge de l’hébergement et qui n’avait pas proposé de solution de relogement aux familles expulsées.
De plus, la Ville de Paris fera «passer ses services de la petite enfance» pour s’assurer que les enfants vont bien.
Plus tôt dans la journée, la Ville de Paris avait une nouvelle fois demandé à l’État, par le biais de la préfecture de la région Ile-de-France et de celle de Seine-Saint-Denis, d'«assumer ses responsabilités» en matière d’hébergement d’urgence.
Le campement dit des «coquetiers», où vivaient entre 200 et 300 personnes dont de nombreux enfants scolarisés, a été évacué mardi à la suite d’un arrêté municipal pris par le nouveau maire de la ville Stéphane De Paoli (UDI), qui invoquait l’insalubrité des lieux.
Selon la préfecture de Seine-Saint-Denis, une trentaine de familles se sont vu proposer des solutions de relogement.
Il s’agit des familles recensées sur le camp lors des deux diagnostics sociaux réalisés en février et en août.
«L’exécution de l’arrêté du maire de Bobigny a conduit à la mise en œuvre d’un accompagnement social sans précédent qui bénéficie à près d’une personne sur deux repérées dans le cadre des diagnostics sociaux», a souligné jeudi dans un communiqué le préfet de Seine-Saint-Denis, Philippe Galli.
Il y a une «extrême difficulté à trouver des solutions adaptées aux besoins de ces populations migrantes, qui ne peuvent être élaborées dans la polémique, mais dans une démarche partenariale», a-t-il ajouté.
Philippe Galli avait écarté mercredi la possibilité de prises en charge supplémentaires, par son administration, des familles évacuées, en raison de la situation «extrêmement tendue» dans le département, avec «84 000 demandes de logement social en attente» et «11 000 personnes» dormant chaque nuit «dans des chambres d’hôtel réquisitionnées par l’État».
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