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lundi 16 juin 2014

Le socialisme est une idée morte.





Le socialisme? Une idée morte. Ce sont ses fantômes qui s’agitent.

Ils tentent de défendre un monde éteint et de freiner le réformisme de Manuel Valls.
"La Gauche peut mourir", a dramatisé le premier ministre, samedi, en demandant à l’aile gauche (dont les 41 dissidents du PS qui réclament moins de baisse de charge pour les entreprises et plus d’emplois aidés) d’éviter la rupture lors du vote, mardi, de la loi de finance rectificative et du financement de la sécurité sociale.
 En réalité, cela fait longtemps que la gauche archaïque a cessé de vivre.
 Son idéologie issue du XIXe siècle n’est plus adaptée au XXIe siècle.
 Les actuelles luttes syndicales, qui feignent le progressisme à la SNCF ou chez les intermittents du spectacle, ne portent aucune dynamique contestataire dans un pays pourtant sur les charbons ardents.
 C’est au contraire un monde de rentiers qui se dévoile, mobilisé dans la préservation d’indéfendables privilèges.
 L’intransigeance égoïste des cheminots devient le meilleur argument pour souhaiter l’ouverture du rail à la concurrence.
La prétention des intermittents à représenter la culture, au mépris du travail non subventionné des créateurs (peintres, écrivains, sculpteurs etc.), amène à  souhaiter qu’ils sabordent les festivals afin qu’ils redécouvrent leur place.
 Le temps n’est plus où des corporatismes pouvaient prétendre vivre aux dépens de la solidarité.




L’état du PS, déchiré entre doctrinaires et pragmatiques, est la conséquence de sa paresse intellectuelle.
 Le parti n’a jamais fait l’effort d'une refondation idéologique, entreprise partout ailleurs dans la gauche européenne.
On retrouve les traces de cette nonchalance et de sa vacuité quand François Hollande lui-même se transforme, dimanche soir à l’Elysée devant une poignée d’invités, en commentateur avisé du match France-Honduras, assumant ainsi l’abaissement de la politique à son degré zéro.


 Le président de la république n’a-t-il rien de plus urgent à faire connaître que ses jugements de comptoir sur le Mondial?


 Il est vrai que la grand’messe du football, qui va monopoliser les radios et les télévisions durant un mois dans un abrutissement programmé des masses, s’annonce comme un commode dérivatif pour tous les hommes politiques dépassés par les événements.


 Dès ce lundi matin, des commentateurs assuraient que l’équipe de France victorieuse (3-0) était déjà "entrée dans l’histoire" pour je ne sais plus quelle raison mineure.


 L’imbécilisation autour du ballon, promu plus petit dénominateur commun de l’adhésion nationale et du bonheur collectif, promet bien d'autres sottises.

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