L’éclatement ethnique et confessionnel de l’Irak, concocté naguère à Washington, en 2006, dans le cadre de la Greater Middle-East Initiative, est en route.
Par une offensive sans précédent, l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL) est maintenant aux portes de Bagdad, menaçant la ville sainte chiite de Samarra après s’être emparé de Mossoul, deuxième ville d’Irak.
Cinq cent mille personnes ont fui la métropole du nord parmi lesquelles de nombreux chrétiens.
Les rues de la ville sont jonchées de cadavres.
L’armée gouvernementale tétanisée par la réputation de férocité des djihadistes s’est débandée abandonnant armes, munitions, chars et hélicoptères.
Les Kurdes ont aussitôt saisi l’occasion de faire main basse sur Kirkouk, porte vers les riches champs pétroliers du nord-est.
Un pas de plus vers la sécession et le Grand Kurdistan.
L’éclatement ethnique et confessionnel de l’Irak, concocté naguère à Washington, en 2006, dans le cadre de la Greater Middle-East Initiative, est en route.
La partition du pays entre chiites au sud, sunnites au centre et Kurdes au nord est quasiment actée. Mais tout à trac, face à une possible prise de Bagdad par les islamistes, l’Occident se réveille et considère d’un œil effaré le Golem qu’elle a elle-même engendré.
Aussi, après beaucoup d’atermoiements, Obama s’est décidé à envoyer trois cents conseillers chargés de préparer d’éventuelles frappes aériennes sur les positions djihadistes.
À Téhéran le président Rohani jubile à l’idée d’intervenir en concertation, certes informelle, avec Washington
et en profite pour durcir sa position dans les négociations dites de « 5+1″ (Allemagne, Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie) relatives à l’avenir de son programme nucléaire.
À Paris les consultations se multiplient.
Une chose est certaine, le Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, doit partir.
L’homme a su se faire haïr tant des sunnites qu’il a marginalisés, pour ne pas dire persécutés, que du puissant clergé chiite.
Celui-ci reproche à Maliki sa corruption, son incurie dans la gestion du pays, son impuissance à rétablir ne serait-ce qu’un semblant de dialogue intercommunautaire.
Mais un changement à la tête de l’Irak ne résoudra pas la crise actuelle d’un coup de baguette magique : le wahhabisme fondamentaliste avance inexorablement, aussi bien au Levant que nos banlieues.
De la Libye au Mali comme en Irak, nous voyons à présent se lever partout un islam conquérant, radical, nourri des erreurs et des alliances contre nature de l’Occident, qui a cru se faire un allié du fondamentalisme wahhabite pour abattre le régime syrien laïque.
Les forces de l’EEIL se sont initialement formées en Irak dans la résistance à l’occupant américain autour d’anciens cadres militaires baasistes passés à l’islam radical.
Mais elles se sont véritablement aguerries sur les théâtres d’opérations de Syrie où elles ont rapidement supplanté l’armée syrienne libre, grâce aux fonds et aux armes des pétromonarchies wahhabites, Qatar et Arabie.
Ces forces visent aujourd’hui à la création d’un Émirat islamique allant de Bagdad au Sinaï via la Syrie, le Liban, la Jordanie et la Cisjordanie !
La menace d’embrasement s’étend désormais à toute la région, jusqu’au Pakistan où la guerre interconfessionnelle des sunnites contre les chiites monte en puissance dans un effarant silence médiatique.
En 2003 sur les décombres de la nation irakienne devaient s’épanouir les fleurs de la démocratie. C’est tout au moins ce que les apprentis sorciers de Washington, chantres du “chaos constructif”, attendaient de la destruction planifiée du parti et de l’armée baasistes.
Onze ans plus tard, le retour de flamme menace désormais la région et au-delà, le sanctuaire européen.
Par une offensive sans précédent, l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL) est maintenant aux portes de Bagdad, menaçant la ville sainte chiite de Samarra après s’être emparé de Mossoul, deuxième ville d’Irak.
Cinq cent mille personnes ont fui la métropole du nord parmi lesquelles de nombreux chrétiens.
Les rues de la ville sont jonchées de cadavres.
L’armée gouvernementale tétanisée par la réputation de férocité des djihadistes s’est débandée abandonnant armes, munitions, chars et hélicoptères.
Les Kurdes ont aussitôt saisi l’occasion de faire main basse sur Kirkouk, porte vers les riches champs pétroliers du nord-est.
Un pas de plus vers la sécession et le Grand Kurdistan.
L’éclatement ethnique et confessionnel de l’Irak, concocté naguère à Washington, en 2006, dans le cadre de la Greater Middle-East Initiative, est en route.
La partition du pays entre chiites au sud, sunnites au centre et Kurdes au nord est quasiment actée. Mais tout à trac, face à une possible prise de Bagdad par les islamistes, l’Occident se réveille et considère d’un œil effaré le Golem qu’elle a elle-même engendré.
Aussi, après beaucoup d’atermoiements, Obama s’est décidé à envoyer trois cents conseillers chargés de préparer d’éventuelles frappes aériennes sur les positions djihadistes.
À Téhéran le président Rohani jubile à l’idée d’intervenir en concertation, certes informelle, avec Washington
et en profite pour durcir sa position dans les négociations dites de « 5+1″ (Allemagne, Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie) relatives à l’avenir de son programme nucléaire.
À Paris les consultations se multiplient.
Une chose est certaine, le Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, doit partir.
L’homme a su se faire haïr tant des sunnites qu’il a marginalisés, pour ne pas dire persécutés, que du puissant clergé chiite.
Celui-ci reproche à Maliki sa corruption, son incurie dans la gestion du pays, son impuissance à rétablir ne serait-ce qu’un semblant de dialogue intercommunautaire.
Mais un changement à la tête de l’Irak ne résoudra pas la crise actuelle d’un coup de baguette magique : le wahhabisme fondamentaliste avance inexorablement, aussi bien au Levant que nos banlieues.
De la Libye au Mali comme en Irak, nous voyons à présent se lever partout un islam conquérant, radical, nourri des erreurs et des alliances contre nature de l’Occident, qui a cru se faire un allié du fondamentalisme wahhabite pour abattre le régime syrien laïque.
Les forces de l’EEIL se sont initialement formées en Irak dans la résistance à l’occupant américain autour d’anciens cadres militaires baasistes passés à l’islam radical.
Mais elles se sont véritablement aguerries sur les théâtres d’opérations de Syrie où elles ont rapidement supplanté l’armée syrienne libre, grâce aux fonds et aux armes des pétromonarchies wahhabites, Qatar et Arabie.
Ces forces visent aujourd’hui à la création d’un Émirat islamique allant de Bagdad au Sinaï via la Syrie, le Liban, la Jordanie et la Cisjordanie !
La menace d’embrasement s’étend désormais à toute la région, jusqu’au Pakistan où la guerre interconfessionnelle des sunnites contre les chiites monte en puissance dans un effarant silence médiatique.
En 2003 sur les décombres de la nation irakienne devaient s’épanouir les fleurs de la démocratie. C’est tout au moins ce que les apprentis sorciers de Washington, chantres du “chaos constructif”, attendaient de la destruction planifiée du parti et de l’armée baasistes.
Onze ans plus tard, le retour de flamme menace désormais la région et au-delà, le sanctuaire européen.
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