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dimanche 8 juin 2014

Il était libérable en juillet, il a tué en mai…


Prison: des détenus évoquent la question de la radicalisation – 04/06 - YouTube thumbnail


Le 8 juin 2014

   
Dans la série pas responsable, pas coupable… je demande le parquet !
 
Un mardi soir, les policiers découvrent, dans un état critique, le corps d’une femme à Caluire, dans le Rhône.
Il est facile de retrouver l’auteur du crime car celui-ci, certainement pour fêter son acte, est allé s’en jeter un petit dans un bar lyonnais où il expliqua froidement qu’il venait d’assassiner sa femme à coup de hache.
 Un dernier verre pour la route, en somme, juste avant d’aller en prison.
Le hic, dans cette affaire, est que l’homme, justement, venait de la prison, celle de Corbas, plus précisément.
 Pour couronner le tout, sa présence y était due à des faits de violences sur sa femme.
 
 Notre tueur, qui purgeait une peine de sept mois d’emprisonnement, était tout simplement en permission depuis lundi.
 
« Il était libérable en juillet », dit-on au parquet, précisant que cette permission de sortie entrait « dans un processus habituel » afin d’éviter des « sorties sèches ».

 
« Il n’y avait pas eu de mesure d’éloignement car les violences qui avaient été perpétrées et pour lesquelles il avait été condamné n’étaient pas du niveau de celles qui ont été commises mardi. »

Quand on sait la difficulté d’aller en prison aujourd’hui, on imagine facilement la teneur des violences.
 De plus, le mis en cause avait juré, dès sa sortie, de recommencer!
 Ce que, bien évidemment, le procureur ne confirme pas.
Dans la série pas responsable, pas coupable… je demande le parquet !
 
Ceci ne sera bientôt que normalité avec la réforme pénale de notre indéboulonnable ministre de la Justice.
En effet, pour lutter contre la récidive, l’extension des peines hors prison doit être votée.
Appliquant la théorie des vases communicants, on pourra alors vider les établissements pénitenciaires des criminels et remplir cimetières et hôpitaux de victimes.
 
Mais au fait, avez-vous entendu madame le garde des « Sots » déplorer cette mort ?
 
Le plus révoltant est que la vie n’a pas le même prix suivant que vous êtes faible et inconnu ou membre d’une ONG pris en otage et médiatisé.
 Le Quai d’Orsay met en garde des humanitaires, leur expliquant qu’ils ne sont pas les bienvenus dans certains coins d’Afrique ou du Moyen-Orient.
Hélas, ceux-ci passent outre et se retrouvent parfois aux mains de bandits islamistes.
 Ils ont alors droit à la commisération des journalistes à la télévision, on parle d’eux avec des trémolos dans la voix à la radio, l’État verse même de l’argent secrètement pour les tirer de cette situation tragique.
La dame de Caluire n’eut pas cette chance.
 Pas d’argent, pas de larmes, on ne s’est tout simplement pas intéressé à son cas, ou si peu.
La télé n’a pas fait de reportage sur l’angoisse et la solitude dans laquelle elle vivait, et les journaux n’ont rien publié sur la dangerosité du mari.
La dame de Caluire, elle, n’ignorait pas que la justice, l’ayant écoutée d’une oreille distraite, n’avait fait qu’à moitié son travail.
 Elle savait qu’à sa sortie, son « homme » finirait son travail de destruction.
 
Mais oyez, braves gens, tout est pour le mieux car, pendant ce temps, « The Voice » continue et « Koh-Lanta » revient à l’antenne : “What else?”

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