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mercredi 4 juin 2014

Bulletin d'information de SOS Éducation


Nº4 - Mercredi 04 Juin 2014
 
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Antoine Blondel, responsable des relations parents-professeurs
de SOS Éducation
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Chers amis,

En 1980 le baccalauréat était obtenu par 26 % d’une classe d’âge.

Avoir son « bachot », à l’époque, cela représentait quelque chose ! Le précieux diplôme en poche, on était à peu près sûr de trouver un bon travail.

En 1995, le taux de bacheliers dans une génération était monté à 63%.

Et en 2012, il culminait à… plus de 76%.

En trente ans, les élèves français sont-ils devenus des génies ?

On pourrait le penser, car parallèlement, le taux de réussite n’a pas cessé de progresser.

Plus de 9 candidats sur 10 au bac général décrochent désormais le diplôme.

Mais malheureusement, les enquêtes internationales indiquent une toute autre réalité : selon ces dernières, plus de 30% des élèves français de 6ème ne maîtrisent plus les bases en mathématiques.

Et environ 20% d’une classe d’âge, à 18 ans, est en situation d’illettrisme !

Comment en est-on arrivé là ?

La réalité, la voici : on n’a cessé, d’année en année, d’abaisser le niveau d’exigence, du CP à la Terminale.

D’introduire des pédagogies funestes, comme la méthode globale dans l’apprentissage de la lecture.

Pour faire « gonfler » artificiellement le nombre de bacheliers, et masquer l’effondrement de la transmission du savoir, on a multiplié les options, le contrôle continu, les dispenses, les repêchages… les professeurs nous racontent chaque année la grande farce des « réunions d’harmonisation », où des copies lamentables, à peine écrites en français, se trouvent propulsées à la moyenne sous pression du Ministère.

Cela permet aux politiques de se féliciter de la « démocratisation » du système éducatif et de draguer les voix des fédérations de parents d’élèves.

Seulement voilà : comme on le donne presque à tout le monde, ceux qui sortent du système scolaire sans le bac ont de fortes chances de rester au chômage ou de stagner dans des emplois sous-qualifiés.

Ainsi, comme le remarquait le grand historien Jacques Marseille, on a réussi le tour de force de faire du baccalauréat à la fois un « monument d’hypocrisie nationale » et un « instrument d’inégalité sociale ».

On peut déjà parier que le cru 2014 sera un record sur cette lancée…

Vôtre,

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