Les Français ne veulent pas d’un boutiquier de Corrèze qui jongle avec des milliards en rabotant une aide par-ci, en augmentant une taxe par-là.
Depuis le début de son quinquennat, François Hollande n’a de cesse de lier son destin à l’évolution mensuelle des inscrits à Pôle emploi, alpha et oméga de sa politique.
Pour le Président, la défaite historique du Parti socialiste aux municipales serait ainsi uniquement liée à l’envolée du chômage, saupoudrée d’impôts record et d’un pouvoir d’achat en berne.
L’homo economicus, être rationnel par essence, aurait manifesté sa colère par son vote ou son absence de vote, mais à la première éclaircie (le chef de l’État en est certain), sa popularité remontera, et il pourra espérer se succéder à lui-même.
Sans nier l’importance de la crise et les efforts demandés aux Français, pareille analyse dans la bouche de François Hollande est symptomatique de son manque de vision.
À tout ramener à l’économie, il passe à côté de l’essentiel : l’âme du peuple français.
Ce n’est pas avec des chiffres que l’on fait de la politique, mais avec des valeurs.
Et le peuple français, toujours frondeur et plein de panache, attend de son chef élu qu’il lui parle au cœur, le prenne aux tripes, l’incarne et soit le pont entre son histoire passée et celle à écrire.
Le peuple en a consenti, des sacrifices, dans ces 1.500 ans d’histoire, et autrement plus douloureux que ceux qui lui sont demandés ces temps-ci.
Mais un sacrifice n’est jamais que la contrepartie d’un objectif supérieur, d’un but ultime.
Quand on sait l’histoire de France, ses grandes figures, ses grandes épopées, de Clovis à Charles de Gaulle, on ne se contente pas de parler à ses citoyens de statistiques mensuelles du chômage, de critères de Maastricht, ou de pousser un cocorico pour un pouillème de point de croissance.
Tu parles d’un réenchantement du rêve français !
Non, les Français ne veulent pas d’un boutiquier de Corrèze qui jongle avec des milliards en rabotant une aide par-ci, en augmentant une taxe par-là, comme si sa tâche se résumait à un rôle de commissaire aux comptes nationaux.
Que le Président laisse ça à son gouvernement, et qu’il s’adresse à l’âme française comme Vladimir Poutine parle en ce moment à l’âme slave !
Vladimir Poutine, soutenu par une écrasante majorité des siens, et que François Hollande brocarde si naïvement du haut de ses 80 % d’impopularité.
N’ayant pas de grand projet collectif, le président français s’en remet à l’Europe pour lui en offrir un, mécontentant plus encore un peuple qui sent sa singularité lui échapper tout à fait.
Et au nom de quoi s’en remet-on à l’Europe ?
Au nom de l’économie !
La France a beau ne s’être jamais aussi mal portée que depuis l’adoption de l’euro, la Grande-Bretagne apporter une illustration qu’on peut très bien vivre sans, le cerveau présidentiel ne présente pas l’ombre d’un doute.
« Sortir de cette Europe-là, ce serait même sortir de l’Histoire », nous affirme-t-il, preuve qu’il connaît bien le mot, à défaut de connaître la matière.
Et quand le Président parle enfin de l’histoire de France, c’est pour s’excuser à Alger de la colonisation, à Tel Aviv de la collaboration, ou ailleurs de l’esclavage, ces trois horizons manichéens et indépassables du socialisme qui l’empêchent absolument de magnifier le génie français, et par là même de remettre le pays en mouvement.
Même quand il s’en va saluer Jaurès à Carmaux, le chef de l’État semble à ce point déconnecté des valeurs de cette icône de gauche qu’il en finit par se faire huer.
Justice, égalité, solidarité, progrès, croissance…
Autant de mots usés comme des mantras, vidés de leur sens.
Car oui, les Français recherchent moins aujourd’hui la croissance que du sens.
Depuis les premiers vassaux du roi de France, ils partagent cette communauté de destin qui semble se déliter à présent.
Ils veulent, aujourd’hui, retrouver ce grand dessein collectif qui fédère au-delà des clivages partisans.
Et peut-être le sentent-ils : s’ils retrouvent ce sens de l’histoire, le reste leur sera à coup sûr donné de surcroît.
Pour le Président, la défaite historique du Parti socialiste aux municipales serait ainsi uniquement liée à l’envolée du chômage, saupoudrée d’impôts record et d’un pouvoir d’achat en berne.
L’homo economicus, être rationnel par essence, aurait manifesté sa colère par son vote ou son absence de vote, mais à la première éclaircie (le chef de l’État en est certain), sa popularité remontera, et il pourra espérer se succéder à lui-même.
Sans nier l’importance de la crise et les efforts demandés aux Français, pareille analyse dans la bouche de François Hollande est symptomatique de son manque de vision.
À tout ramener à l’économie, il passe à côté de l’essentiel : l’âme du peuple français.
Ce n’est pas avec des chiffres que l’on fait de la politique, mais avec des valeurs.
Et le peuple français, toujours frondeur et plein de panache, attend de son chef élu qu’il lui parle au cœur, le prenne aux tripes, l’incarne et soit le pont entre son histoire passée et celle à écrire.
Le peuple en a consenti, des sacrifices, dans ces 1.500 ans d’histoire, et autrement plus douloureux que ceux qui lui sont demandés ces temps-ci.
Mais un sacrifice n’est jamais que la contrepartie d’un objectif supérieur, d’un but ultime.
Quand on sait l’histoire de France, ses grandes figures, ses grandes épopées, de Clovis à Charles de Gaulle, on ne se contente pas de parler à ses citoyens de statistiques mensuelles du chômage, de critères de Maastricht, ou de pousser un cocorico pour un pouillème de point de croissance.
Tu parles d’un réenchantement du rêve français !
Non, les Français ne veulent pas d’un boutiquier de Corrèze qui jongle avec des milliards en rabotant une aide par-ci, en augmentant une taxe par-là, comme si sa tâche se résumait à un rôle de commissaire aux comptes nationaux.
Que le Président laisse ça à son gouvernement, et qu’il s’adresse à l’âme française comme Vladimir Poutine parle en ce moment à l’âme slave !
Vladimir Poutine, soutenu par une écrasante majorité des siens, et que François Hollande brocarde si naïvement du haut de ses 80 % d’impopularité.
N’ayant pas de grand projet collectif, le président français s’en remet à l’Europe pour lui en offrir un, mécontentant plus encore un peuple qui sent sa singularité lui échapper tout à fait.
Et au nom de quoi s’en remet-on à l’Europe ?
Au nom de l’économie !
La France a beau ne s’être jamais aussi mal portée que depuis l’adoption de l’euro, la Grande-Bretagne apporter une illustration qu’on peut très bien vivre sans, le cerveau présidentiel ne présente pas l’ombre d’un doute.
« Sortir de cette Europe-là, ce serait même sortir de l’Histoire », nous affirme-t-il, preuve qu’il connaît bien le mot, à défaut de connaître la matière.
Et quand le Président parle enfin de l’histoire de France, c’est pour s’excuser à Alger de la colonisation, à Tel Aviv de la collaboration, ou ailleurs de l’esclavage, ces trois horizons manichéens et indépassables du socialisme qui l’empêchent absolument de magnifier le génie français, et par là même de remettre le pays en mouvement.
Même quand il s’en va saluer Jaurès à Carmaux, le chef de l’État semble à ce point déconnecté des valeurs de cette icône de gauche qu’il en finit par se faire huer.
Justice, égalité, solidarité, progrès, croissance…
Autant de mots usés comme des mantras, vidés de leur sens.
Car oui, les Français recherchent moins aujourd’hui la croissance que du sens.
Depuis les premiers vassaux du roi de France, ils partagent cette communauté de destin qui semble se déliter à présent.
Ils veulent, aujourd’hui, retrouver ce grand dessein collectif qui fédère au-delà des clivages partisans.
Et peut-être le sentent-ils : s’ils retrouvent ce sens de l’histoire, le reste leur sera à coup sûr donné de surcroît.
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