Rédigé par lesoufflet le 21 janvier 2014.
21.01.2014
A la suite de l’affaire Gayet et de la conférence de presse surréaliste aux relents staliniens, les médias étrangers n’ont pas trouvé de mots assez durs pour décrire la faiblesse et la soumission à l’état socialiste des journalistes français, qu’ils qualifient de « valets » de Hollande.
En Allemagne, les journalistes du Handelsblatt et du Spiegel n’ont pu s’empêcher de noter l’incompétence du flan.
Les premiers évoquent un « président qui n’a pas le goût du risque (…) sonnant comme un maître de conférence, mais pas comme un chef d’État dynamique (…) Il n’a pas défini de vision claire, seulement des mesures bricolées », tandis que les seconds estiment qu’il « a réussi dans cet exercice, autant que c’est possible lorsque l’on n’a rien de concret à offrir. »
Mais c’est avant tout la forme de la conférence qui a choqué le Spiegel Online pour qui l’entrée de Hollande s’apparentait à la « grande pompe monarchique ».
On a également pu lire dans un autre journal allemand que Hollande avait livré un « spectacle fascinant et effrayant », avant de conclure par une formule sans concession « Grande nation, petit roi ».
En Angleterre, les journalistes ne comprennent pas pourquoi et comment les journalistes français ont pu être aussi dociles sur cette histoire et ne pas poser plus de question au président sur son amourette avec Julie Gayet et sur ses conséquences.
Selon le rédacteur en chef adjoint à la rédaction anglaise de RFI, Philippe Turle, « en Grande-Bretagne, si David Cameron avait été dans cette situation, les journalistes lui auraient dit : “Est-ce que vous n’avez pas honte de ce que vous avez fait ?” En France, cela semble impossible : “Il demeure toujours cette impression que le roi/président vient parler aux petites gens, les journalistes, et qu’ils restent dociles.” »
Le Daily Telegraph a aussi ironisé sur la lâcheté et la servitude des journalistes français : « Lorsque le sommet de l’État se trouve mêlé à un scandale comparable à l’affaire Clinton-Lewinsky », nos collègues n’auraient… « envie de parler que de Sécurité sociale ».
The Mirror s’inquiète de la « politesse » des journalistes français : « Si David Cameron trompe sa femme, je veux tout savoir, jusqu’à la couleur de son slip et qui fait le thé après l’amour. Pourquoi ? Parce que c’est moi qui paie son salaire, il dirige mon pays, et je veux savoir si ce type est capable, oui ou non, de dire la vérité« .
Enfin, The Telegraph est scandalisé qu’un journaliste puisse commencer la conférence de presse par »c’est un honneur de poser une question« .
L’auteur de l’article se demande si le journaliste en question est un « valet » de François Hollande.
Aux États-Unis, c’est le même constat pour le Washington Post : « Aucun parmi les centaines de journalistes présents n’a levé la main pour demander si François Hollande devait démissionner. »
De son côté, le New York Post titre : « Survivor au palais de l’Elysée »
Pour conclure, on notera la phrase du très sérieux quotidien suisse, Le Temps qui décrit « François Hollande, la Nabilla de la Ve République ».
Si seulement leurs homologues français pouvaient être aussi lucides… nous serions peut être encore en démocratie !
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