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lundi 12 mai 2025

Trump redessine la carte énergétique mondiale, pendant que l’Europe persiste dans l’illusion verte



 

 

11/05/2025

breizh-info

 

En seulement cent jours à la tête des États-Unis, Donald Trump a bouleversé l’équilibre idéologique du débat énergétique mondial.

 

 Tandis que l’Union européenne s’enfonce toujours davantage dans une stratégie climatique coûteuse et inefficace, l’ancien président américain revenu au pouvoir a choisi une tout autre voie : celle du réalisme énergétique et de la souveraineté économique. 

Loin des dogmes écologistes, Trump a lancé une offensive pro-fossile assumée, réduisant drastiquement les financements publics en faveur des énergies dites « vertes » et misant sur une exploitation intensive des ressources naturelles nationales.

Fin du dogme climatique à Washington

L’un des premiers gestes politiques symboliques du nouveau mandat de Donald Trump a été de confirmer la sortie des États-Unis de l’Accord de Paris. Qualifié de « supercherie verte » au service de la Chine et de l’Inde, cet accord est vu par le président américain comme une atteinte directe à la souveraineté industrielle des nations occidentales. Trump entend rétablir la primauté de la compétitivité énergétique et refuse désormais que son pays se conforme à des règles internationales jugées contre-productives.

Mais il ne s’agit pas d’un simple retrait passif : c’est un changement de paradigme. Le président a ordonné un réexamen complet de la législation fédérale afin de supprimer toutes les réglementations entravant l’exploitation des ressources nationales sous prétexte climatique. Cela inclut également la neutralisation de toutes les initiatives ESG (environnementales, sociales et de gouvernance) imposées par des acteurs extérieurs comme l’Union européenne.

Une stratégie assumée de domination énergétique

Sous le mot d’ordre d’« energy dominance », la nouvelle administration Trump a mis en place une politique offensive en faveur des énergies fossiles. Subventions aux énergies renouvelables drastiquement coupées, projets d’hydrogène vert annulés, investissements dans le charbon dit « propre » relancés : la priorité est donnée au pétrole, au gaz et au charbon.

En parallèle, Trump a autorisé l’exploitation minière en zone maritime exclusive américaine, visant un objectif d’un milliard de tonnes de matériaux critiques d’ici dix ans, notamment du cobalt, du cuivre et des terres rares. Une stratégie visant à contrecarrer la domination chinoise dans ces domaines, et à générer 300 milliards de dollars de PIB supplémentaires, tout en créant 100 000 emplois. Les ONG écologistes crient au scandale, mais le gouvernement, lui, parle d’indépendance stratégique.

Les États-Unis en rival de l’Union européenne

Tandis que Bruxelles continue de subventionner à perte l’hydrogène produit par électrolyse et rêve de neutralité carbone en 2050, Trump renforce l’exportation américaine de gaz naturel liquéfié (GNL), notamment vers l’Europe. Ce GNL offre à la fois une réponse au chantage énergétique russe et une source de revenus géopolitique majeure pour les États-Unis.

Dans le même esprit, un accord stratégique a été signé avec l’Ukraine pour l’exploitation conjointe de ressources naturelles telles que le gaz, le manganèse et le titane – ressources cruciales pour l’industrie technologique et militaire. Ce partenariat permet à Washington de sécuriser son approvisionnement hors de la sphère d’influence chinoise.

L’Europe : un contre-modèle énergétique

Alors que les États-Unis opèrent un virage pragmatique, l’Union européenne s’enfonce dans ses contradictions. L’exemple le plus frappant reste celui de l’Espagne. Le 28 avril dernier, le pays a subi un blackout massif, conséquence directe d’un mix énergétique dominé à 75 % par des sources renouvelables intermittentes. Cette instabilité s’est propagée au Portugal et à la France, illustrant les faiblesses d’un modèle vanté comme exemplaire.

Même les géants pétroliers prennent acte de cet échec. BP vient de tourner le dos à sa stratégie de transition verte et a licencié sa responsable du développement durable. Le message est clair : les investissements massifs dans les énergies renouvelables ne tiennent pas leurs promesses.

Une leçon de réalisme stratégique

Ce que Donald Trump vient de démontrer en trois mois, c’est qu’il est encore possible pour une puissance occidentale de remettre en question le dogme climatique dominant et de miser sur l’abondance énergétique comme levier de puissance. Tandis que l’idéologie verte impose à l’Europe une décroissance contrainte, les États-Unis choisissent la voie de l’indépendance, du pragmatisme et de la croissance.

Rappelons cette phrase fondatrice des Pères de l’Europe lors de la conférence de Messine en 1955 : « Il n’y aura pas d’avenir sans énergie abondante et bon marché. » Il semble que Donald Trump s’en souvienne. Pas Bruxelles.

Crédit photos : DR
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