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lundi 25 novembre 2024

Boualem Sansal arrêté : les violentes attaques antifrançaises de l’Algérie


macron tebboune 
 

 

Nouveau rebondissement dans l’affaire Boualem Sansal. 

 

Via l’APS, son agence de presse officielle, l’Algérie a confirmé, vendredi 22 novembre, avoir arrêté l’écrivain dont les proches étaient sans nouvelles depuis plusieurs jours.

 « L'arrestation de Boualem Sansal, pseudo-intellectuel, vénéré par l'extrême droite française, a réveillé les professionnels de l'indignation », ricane Alger, accusant l’écrivain d’être « un négationniste, qui remet en cause l'existence, l'indépendance, l'histoire, la souveraineté et les frontières de l'Algérie ». Poursuivi pour atteinte « à la sûreté de l’État, à l’intégrité du territoire, à la stabilité ou au fonctionnement normal des institutions », Boualem Sansal sera présenté devant un juge, ce dimanche 24 novembre. Il risque la réclusion criminelle à perpétuité.

 

 

Mais l’auteur franco-algérien, accusé ici aussi bien de plagiat que de révisionnisme, n’est pas le seul à en prendre pour son grade. Véritable libelle, le communiqué de presse étrille surtout la France. « L'agitation comique d'une partie de la classe politique et intellectuelle française sur le cas de Boualem Sansal est une preuve supplémentaire de l'existence d'un courant haineux contre l'Algérie », débute l’APS, dans une envolée conspirationniste. Et l’agence gouvernementale de dénoncer un « lobby » qui ne raterait pas une occasion de remettre en cause la souveraineté de l’ancienne colonie. Un « Bottin anti-algérien et accessoirement pro-sioniste de Paris » qui réunirait en son sein Éric Zemmour, Mohamed Sifaoui, Marine Le Pen, Valérie Pécresse ou encore Nicolas Dupont-Aignan.


 

La France est-elle réellement « Macronito-Sioniste », comme l’affirme Alger ? Faut-il rappeler qu'Emmanuel Macron a snobé, l'an passé, la manifestation contre l’antisémitisme ? Sans doute de peur de déplaire aux cités. Ou encore que le même Emmanuel Macron, en Conseil des ministres, a jugé bon de déclarer que le Premier ministre israélien ne devait « pas oublier que son pays a été créé par une décision de l'ONU ». Pas très sioniste, ça...

La France est-elle vraiment gangrenée par un « lobby anti-algérien » ? Si c’était le cas, nous aurions enfin dénoncé les accords d’Évian et mis fin aux incroyables privilèges accordés aux Algériens sur notre sol. Mais c’est le contraire, que nous faisons. En 2022, le gouvernement Borne s’est engagé à « généraliser et faciliter le mouvement des personnes » entre l’Algérie et la France. Comme si les flux migratoires étaient encore insuffisants.

Une politique pro-algérienne qui se retourne contre la France

Cette politique obséquieuse se traduit aussi par certains gestes pleins de symbole. Mardi dernier, par exemple, Emmanuel Macron a dépêché l’ambassadeur de France en Algérie pour déposer, au carré des Martyrs du cimetière d’El Alia, une gerbe de fleurs sur la tombe de Larbi Ben M’hidi, comme s'il n'en avait pas assez fait avec ce honteux communiqué du 1er novembre. Notons que ce dernier est moins un « martyr » qu’un terroriste du FLN, responsable de la mort de plusieurs Français…

 

 

Depuis le début de sa présidence, Emmanuel Macron a fait de la repentance le marqueur de sa politique algérienne. Après avoir qualifié la colonisation de « crime contre l’humanité », il a commandé à l’historien de gauche Benjamin Stora un rapport sur la guerre d’Algérie, dénoncé les « crimes inexcusables » qui auraient été commis par la police française de l’autre côté de la Méditerranée et déploré « l’assassinat » de plusieurs figures du FLN. En pure perte.
Notre Président ne semble pas comprendre que la faiblesse et la génuflexion ne font qu’attiser la haine. Légitimées dans leurs incessantes accusations francophobes, les autorités algériennes n’hésitent plus, désormais, à qualifier l’ancien colonisateur d’« ennemi éternel ». Elles nous méprisent ouvertement. « La France qui légifère à tour de bras sur les lois mémorielles, […] ne devrait-elle pas, plutôt, condamner Sansal pour sa tentative de nier l'existence même de la nation algérienne. Ça serait un bon sujet d'étude et de négociation pour Benjamin Stora ! », ironisait, vendredi, l’agence de presse algérienne.
De quoi convaincre notre Président de l’urgence à enfin se relever et se faire respecter ?

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