Dans la nuit du 24 au 25 novembre, l'entreprise vendéenne de BTP Charpentier a été la cible d'une attaque revendiquée par le collectif « Stop Mégabassines » auprès de l’Agence France Presse (AFP).
Au total, sept poids lourds et un engin de chantier de cette société basée près de la Roche-sur-Yon ont été incendiés, provoquant des dégâts matériels importants sans faire de victimes.
Dans leur message de revendication publié sur les réseaux sociaux, les militants anti-bassines accusent directement l'entreprise de participer à la construction de réserves de substitution dans la région vendéenne. Cette action s'inscrit dans une nouvelle stratégie des opposants aux projets de stockage d'eau, qui visent désormais explicitement les sociétés de BTP impliquées dans la réalisation de ces infrastructures hydrauliques. Le collectif a notamment déclaré vouloir « mettre hors de nuire » les entreprises participant à la construction de ces ouvrages qu'ils qualifient de « mégabassines » et « de rappeler qu’aucun responsable de ceux-ci n’est inatteignable ». Enfin, « tout acteur qui s’associera aux futurs chantiers de Méga-Bassines en subira les conséquences. » Cette radicalisation fait suite à plusieurs mois d'affrontements violents, notamment à Sainte-Soline, où les forces de l'ordre avaient dû repousser des manifestants qui tentaient de pénétrer sur le chantier.
Une attaque minutieusement préparée
Cette nouvelle action marque un tournant dans les modes opératoires des opposants aux réserves de substitution de plus en plus souvent adeptes de méthodes écoterroristes. L’entreprise Charpentier est accusée d'avoir signé un contrat pour la construction d'une réserve de substitution, chantier vivement contesté par les opposants qui dénoncent l'accaparement des ressources en eau. Cette action rappelle les méthodes déjà employées contre d'autres groupes industriels, comme Bolloré, régulièrement ciblé par des appels au sabotage de la part d'activistes écologiques radicaux.
Selon les premiers éléments de l'enquête, les auteurs de l'incendie ont bien ciblé spécifiquement le matériel de terrassement nécessaire à la réalisation des bassines. La gendarmerie a ouvert une investigation pour déterminer les circonstances exactes de cette attaque qui témoigne d'une préparation minutieuse et pourrait être la première d’une longue liste.
Une escalade de la violence
Après les manifestations de masse comme à Sainte-Soline, les militants privilégient désormais des actions nocturnes ciblées. Une véritable croisade idéologique plus proche des enseignements du Catéchisme révolutionnaire de Serge Netchaïev que de la Voie de la non-violence de Gandhi. Cette radicalisation s'accompagne d'une campagne de désinformation orchestrée par certains médias militants qui tentent de délégitimer les agriculteurs favorables aux projets de bassines, comme l'a récemment démontré la controverse autour des articles de Mediapart sur le sujet.
De son côté, le président du Conseil départemental de la Vendée, Alain Leboeuf a tenu à apporter son « soutien à l’entreprise Charpentier TP », rappelant que « l’écoterrorisme n’a pas sa place en démocratie. » La Coop de l'eau 79, maître d'ouvrage des réserves de substitution dans les Deux-Sèvres, s'est dite « profondément inquiète » face à ces attaques contre les entreprises impliquées dans la réalisation des ouvrages hydrauliques par la voix de son président Thierry Boudaud qui estime qu’« il est parfaitement intolérable de mettre des vies en danger, de mettre les entreprises du territoire en difficulté sous prétexte qu’elles servent des idées qui ne sont pas les leurs. »
Le Département de la Vendée condamne l’incendie criminel subi par Charpentier TP.
— Alain LEBOEUF (@a_leboeuf) November 25, 2024
Retrouvez ci-dessous mon communiqué ⤵️ pic.twitter.com/CMvT2ZS7qU
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