Le réchauffement climatique en 1957 ??? 🤔😳🧐😓 pic.twitter.com/7UnGxPYTpk
— Maryline Maubois (@MaryMbois) October 31, 2024
1957 : «Valence est aujourd'hui pour l'Espagne le nom d'une catastrophe nationale»
Le 29 octobre 2024, de fortes pluies se sont abattues sur le sud-est de l’Espagne touchant particulièrement la ville de Valence et sa région. Une situation dramatique qui rappelle aux habitants, les pluies torrentielles de 1957, même si à l'époque la question du réchauffement climatique n'existait pas. Quelques images impressionnantes subsistent de cette époque.
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Le sud-est de l’Espagne a connu des inondations meurtrières.
Les secours annonçaient le 30 octobre 2024 un bilan provisoire de plus de 100 morts dans la région de Valence, où l’équivalent d’un mois de pluie est tombé en seulement vingt-quatre heures. Les crues ont été provoquées par un violent orage dit « en V », qui a stationné près de huit heures sur la région de Valence. L'intensité du phénomène est attribuée au réchauffement climatique qui augmente la température de la mer Méditerranée.
Le bilan, encore provisoire, est le plus élevé depuis des inondations en octobre 1973 qui avaient fait 300 morts dans le pays selon les autorités.
L'ARCHIVE.
Pour les vieux Valentinois, la catastrophe rappelle des faits encore plus anciens, ceux de 1957. Valence est située à l'embouchure du fleuve Túria. À l'époque, il traversait le centre-ville. La crue survenue le 14 octobre 1957 avait ravagé une grande partie de la cité. Plus de 80 personnes perdirent la vie lors de ce débordement. Les Actualités françaises d'octobre 1957 firent état de cette catastrophe. Cette archive est disponible en tête d'article.
Le commentateur évoquait une inondation sans précédent pour cette région, l'une des plus riches d'Espagne. À l'époque, il y eut plus de 300 mm de précipitations dans certaines régions du bassin valencien. En 2024, il est question d'au moins 700 mm. En 1957, les pluies torrentielles ont surpris puisque la région souffrait d'une intense sécheresse et de privation d'eau. La veille de la catastrophe, on parlait même de possibles restrictions d'eau !
Des dégâts similaires à 2024
Les eaux causèrent d'importants dommages matériels : arbres, voitures, bancs et animaux balayés (à l'époque, il y avait encore beaucoup en carrioles tractées par des chevaux) par la violence des eaux. Un grand nombre d'immeubles furent endommagés et durent être reconstruits. Dans certaines rues, le niveau de l'eau monta jusqu'à 5 mètres. Seul le quartier de la cathédrale fut épargné, car il était situé en surplomb de la ville.
S'il y avait moins de voitures qu'aujourd'hui, les quelques véhicules filmés dans cette archive avaient également été projetées, tels des fétus de paille, contre les arbres arrachés. Mêmes rues noyées d'eau et recouvertes d'une épaisse couche de boue, mêmes passants sidérés et embourbés, mêmes ponts détruits. Et des Valentinois désespérés, aidés par les pompiers. Il était déjà question d'une « catastrophe nationale ».
Après le drame de 1957, la municipalité de Valence mit en œuvre de grands travaux, appelés « plan Sud ». Ils visaient notamment à dévier le cours du Túria en dehors de la ville, plus au sud. La partie du Túria abandonnée a été aménagée en jardins, les Jardins du Túria dans lesquels se trouve aujourd'hui des terrains de sport ainsi que la Cité des arts et des sciences, devenue un véritable symbole de Valence.
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