Le 20 septembre, Sarah Knafo, députée européenne Reconquête, était l’invitée de RMC.
On commence, en France, à connaître son brio et son franc-parler.
L’Algérie, peut-être un peu moins. Aussi, lorsque la compagne d’Éric Zemmour a déclaré : « Est-ce que vous savez, par exemple, qu'on donne 800 millions d'euros à l'Algérie en aide publique au développement ? », le gouvernement algérien s’est immédiatement offusqué… et a déposé plainte auprès du tribunal de Paris. Motif : « diffusion de fausses nouvelles ». La phrase de la députée européenne, en effet, pouvait laisser entendre qu’il s’agissait du montant annuel de l’aide versée par la France… alors que c’était bien 800 millions d’euros, mais sur cinq ans. Excusez du peu, tout de même.
Le parquet vient de classer sans suite la plainte déposée par Alger. Dans ses conclusions, il est précisé qu’il s’agit « davantage d'une information insuffisamment vérifiée et plutôt imprécise, que délibérément mensongère ». Par ailleurs, avec une impartialité qu'il convient de souligner, le ministère public va plus loin : pour qu’il y ait une véritable diffusion de fausses nouvelles, il faut non seulement que l’affirmation soit sciemment fausse, mais aussi que sa diffusion soit de nature à nuire à l’ordre public et puisse provoquer des émeutes ou des désordres. Or, on n’a pas vu beaucoup de manifestations en Algérie, ni ailleurs, suite à la déclaration de Sarah Knafo. Donc, la parlementaire européenne est innocente, la plainte est infondée, circulez, il n’y a rien à voir.
Que conclure de tout cela ? D’abord, que l’agressivité du gouvernement algérien envers la France ne se fixe aucune limite, pas même celle du harcèlement judiciaire. On le savait, mais on le redécouvre à chaque fois, avec une exaspération renouvelée.
Ensuite, que Sarah Knafo, dans un parti qui semble momentanément vidé de ses cadres, n’a renoncé à rien et fait même preuve d’un indéniable courage, désormais seule dans la tempête, après le départ de Nicolas Bay, Marion Maréchal, Laurence Trochu et Guillaume Peltier. Enfin - et ce n’est pas la moindre des leçons - qu’il ne faut pas désespérer de la Justice française. Malgré tout. Les actualités sordides qui défilent, les meurtres de jeunes Français par des OQTF, cette élue écolo qui traite les policiers de « Français de merde » et écope d’un stage de citoyenneté, les braves gens qui sont punis sans pitié pour avoir osé émettre un avis contraire au vivre ensemble obligatoire… On finit, parfois, par oublier que le travail du juge est de dire ce qui est juste, et que la justice, dans de très nombreux cas, relève du simple bon sens et pas du gauchisme appliqué.Attendons sereinement la prochaine tentative de l’Algérie pour mettre la France plus bas que terre. Un tel degré de rancune, de mauvaise foi, de haine peut-être, ressemble étrangement à une forme de jalousie. Non ? Nous sommes allés en Algérie pour de mauvaises raisons, nous en sommes partis pour de tout aussi mauvaises raisons, nous donnons de l’argent à son gouvernement pour des raisons pires encore. Un peu de clarté et de franchise ne peut pas faire de mal.
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