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mardi 9 juillet 2024

Les mélenchonistes à l’Assemblée : le cauchemar ne fait que commencer…


R Arnault candidat

 

 

Avec la dissolution de l'Assemblée, Emmanuel Macron souhaitait « clarifier » la politique française. 

Le moins qu’on puisse prétendre est que le résultat aboutit à l’inverse de ses objectifs premiers.

 Il assurait aussi que l’extrême gauche ne pourrait jamais prétendre au pouvoir. Cette dernière est désormais en position de force. Résultat ? Ces mélenchonistes qui faisaient, un jour oui et l’autre non, partie du fameux « arc républicain » sont bel et bien là, élus ou réélus à l’Assemblée nationale. Soit un casting se situant entre train fantôme et manoir de l’épouvante.

À tout seigneur, tout honneur : Raphaël Arnault (Vaucluse), trois fois fiché S et connu pour avoir traité Éric Zemmour de « grosse merde » et avoir paisiblement menacé Alice Cordier, militante féministe, de lui « mettre une balle dans la tête », arrive donc au palais Bourbon.

Un ancien dealer chez Bolloré ?

Louis Boyard (Val-de-Marne), connu pour ses rapports complexes avec l’argent, reconnaît avoir été dealer pour payer ses études, tout en acceptant celui de Vincent Bolloré, lorsqu’il officia comme chroniqueur chez Cyril Hanouna. Son militantisme pro-Hamas est tel qu’il finit par hérisser le poil de ses amis de gauche, qui en ont pourtant connu d’autres. C’est dire.

Aymeric Caron (Paris), un gros morceau, celui-là. En juillet 2018, de nombreuses boucheries sont vandalisées par des militants antispécistes en France. Rien que de très normal, à l’en croire : « Si ces militants se retrouvent obligés d’avoir recours à ces moyens, c’est tout simplement car les voies démocratiques ne servent pas en France. » Si tel est le cas, pourquoi se présenter à la députation ?

« Des tafioles de merde » ?

Sophia Chikirou (Paris) n’a pas la langue dans sa poche. À propos des journalistes du Média, chaîne de télévision mélenchoniste, elle estime que ce sont des « tafioles de merde » ! Volant illico à son secours, Mathilde Panot, présidente du groupe Insoumis à l’Assemblée nationale, affirme que si « tafiole est un mot homophobe », il « n’y a jamais eu un propos homophobe de la part de madame Chikirou ou de n’importe qui ! Il n’y a pas d’homophobie dans mon groupe. » Il est vrai que, vu de la sorte…

Aly Diouara (Seine-Saint-Denis) est encore peu connu, mais commence à se faire un nom sur les réseaux sociaux pour son soutien à l’imam Hassan Iquioussen (fiché S) et à ses propos peu amènes sur les origines de Raphaël Glucksmann, tête de liste Place publique lors des dernières élections européennes.

David Guiraud (Nord), autre soutien de l’imam Iquioussen, estime qu’après les émeutes consécutives à la mort de Nahel Merzouk, tué par les forces de l’ordre alors qu’il tentait de forcer un barrage de police à bord d’une voiture volée, il faut en « appeler plus à la justice qu’au calme », tout en assurant que ce serait d’abord à « la police de se calmer ».

Carlos Martens Bilongo (Val-d’Oise) est un bel exemple d’assimilation réussie : chef d’entreprise, proche d’Aya Nakamura et de Jean-Luc Mélenchon, il devient martyr du racisme lorsque Grégoire de Fournas, alors député lepéniste de Gironde, lui rétorque, en pleine polémique sur l’invasion migratoire, à propos d'un bateau de migrants approchant des côtes françaises : « Qu’il retourne en Afrique ! » Un mot que le député fait semblant de prendre pour lui, avec le soutien de la NUPES faussement indignée. Depuis, le député Bilongo a tenté de s’immiscer dans les émeutes relatives à la mort de Nahel Merzouk. Pas de chance, il est violemment pris à partie par des manifestants l’accusant de « récupération ». L’arroseur arrosé.

Le retour des réunion syndicales interdites aux Blancs ?

Danièle Obono (Paris) est issue de la grande bourgeoisie gabonaise – son père a été candidat contre Omar Bongo, lors de l’élection présidentielle de 1998. Ce qui ne l’empêche pas, une fois venue en France poursuivre ses études, de rejoindre la gauche de l’extrême gauche. En 2017, favorable aux « ateliers en non-mixité » « réservés aux personnes racisées », organisés par le syndicat SUD Éducation, elle affirme qu’il s’agit là d’un outil pour « libérer la parole plus facilement ». Ce qui fait, alors, dire à Adrien Quatennens : « Si on veut traiter la question du racisme, ce n’est pas en triant les gens à l’entrée d’une réunion syndicale. » Son heure de gloire ? Avoir été dessinée en esclave dans une fiction historique publiée par Valeurs actuelles en 2020.

Mathilde Panot (Val-de-Marne) : rien à dire sur elle qui n’ait déjà été écrit sur BV.

Sandrine Rousseau (Paris) : même punition, même motif.

Ersilia Soudais (Seine-et-Marne) complète assez bien le trio.

Adieu Poutou, Keke, Guerini et Véran !

Mais tout n'est pas si sombre, au palais Bourbon qui résonne de quatre bonnes nouvelles. Philippe Poutou, leader du Nouveau Parti anticapitaliste, est sévèrement battu dans l’Aude par le RN Christophe Barthès. Tout comme Rachel Keke par Vincent Jeanbrun, maire LR de L’Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne), celui dont la maison avait manqué de flamber durant les émeutes urbaines de l’été dernier.

Enfin, pour la bonne bouche, le scrutin a fait deux autres perdants emblématiques : Stanislas Guerini (Paris) et Olivier Véran (Isère). Le premier est l'ancien patron du parti macroniste. L’autre, le croque-mort covidien qu’on sait, s'est depuis reconverti dans la chirurgie esthétique. Des états de service qui n’auront pas suffi à assurer sa survie parlementaire.

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