À chaque jour son nouvel échec du vivre ensemble.
Celui du 11 avril s’est déroulé dans la boutique Geox de Strasbourg. Une jeune intérimaire s’est rendue sur son lieu de travail, affublée d’un voile islamique, causant la stupeur de son employeur.
« Vous n'avez pas la tenue adéquate. Je ne peux pas vous garder, si vous ne souhaitez pas garder la tenue adéquate, tenta-t-il d’expliquer à la jeune femme qui n’en démordait pas. Je vous demande de récupérer vos affaires et de sortir. C'est un lieu privé. » En face, la pieuse musulmane resta droite dans ses bottes, sûre de son bon droit. « Sur mon contrat, ce n'est pas écrit que je ne dois pas mettre le voile », lui répondit-elle. Avant, enfin, d’accepter de quitter les lieux, la femme ne manqua pas de se poser en victime, à grand renfort de « Vous déformez mes propos ! » et autres « Liberté, égalité, fraternité ! » intempestifs. Elle prit aussi soin de filmer la scène à l’insu de l’employeur, puis de partager l’enregistrement sur les réseaux sociaux.
BRAVO AU magasin GEOX de Strasbourg qui refuse une intérimaire car elle porte le voile.
— Le Souverainiste (@LSouvrainiste) April 11, 2024
« C’est la France ici! » pic.twitter.com/cqN7A4Cpu4
En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, des dizaines de tweets insultants et menaçants fleurirent sur X, émanant la plupart du temps de comptes affublés de petits drapeaux algériens, marocains ou palestiniens. Morceaux choisis :
« Ce chien doit être identifié et affiché sur les réseaux sociaux », « Sale race », « J’lui aurais tellement écrasé le crâne et brûlé son magasin », « Quand la vermine française laisse libre cours à ses instincts primaires », « Je l’aurais étranglé ! », « Strasbourg, allez lui apprendre les bonnes manières…
Parmi la meute des défenseurs de la religion de paix et d’amour, on retrouve notamment le CCIE, « heureux héritier » du CCIF dont la responsabilité dans l’assassinat islamiste de Samuel Paty avait été pointée par le gouvernement. « Mobilisons-nous pour interpeller Geox et condamner cette discrimination inacceptable ! », lança l’association.
SOS Racisme en soutien de la meute
Croulant sous les menaces, le gérant strasbourgeois annonça, dans le courant de l’après-midi, qu’il fermait boutique. Il a, depuis, porté plainte pour « diffamation, injures raciales et appels malveillants » et une cagnotte de soutien a été lancée sur Internet. BFM TV relaya l’information et sollicita l’éclairage d’un juriste de SOS Racisme. Mais loin de défendre l’homme menacé de mort et victime d’insultes racistes, l’expert prit le parti de la musulmane. « Les seules possibilités pour lesquelles on peut interdire le port du voile, c’est pour des raisons de santé ou de sécurité. Ça n’a pas l’air d’être le cas dans le magasin Geox. […] c’est possible qu’il y ait une discrimination. »
Selon Florian Ribar juriste de SOS Racisme . Il y a un doute de la légitimité du gérant de "Geox". pic.twitter.com/6x835HdF6M
— L'oeil Medias (@LoeilMedias1) April 11, 2024Invité, une nouvelle fois, par le journaliste à condamner plus clairement les insultes et les menaces, le juriste y consentit seulement du bout des lèvres : « C’est regrettable que ce gérant ait des menaces de mort, ; par contre, ce serait regrettable aussi pour cette personne d’avoir été discriminée… »
Sauf que le refus du port du voile peut parfaitement être fondé. Comme le rappellent l’article L1321-2-1 du Code du travail ainsi qu’un arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne, une entreprise peut se doter d’un règlement intérieur inscrivant le principe de neutralité et restreignant la manifestation des convictions religieuses des salariés. Rien n’indique donc que la jeune intérimaire était en droit de causer son esclandre. Sans parler du fait que filmer une personne dans un lieu privé ou transmettre son image sans son accord est sanctionné d'un an d'emprisonnement et de 45.000 € d'amende.
Une offensive islamiste bien rodée
Au-delà des arguties juridiques, cette affaire illustre avant tout le pouvoir de nuisance de certaines minorités aussi radicales qu’organisées. Elles excellent, désormais, dans une stratégie qui tient en trois mots : provocation, victimisation, intimidation. Effet garanti. On nous a déjà fait le coup sur les terrains de foot (les fameuses « hijabeuses »), dans les piscines (l’affaire du burkini à Grenoble), à l’école (tout récemment au lycée Maurice-Ravel). Les revendications sur le lieu de travail s’inscrivent dans cette même offensive islamiste qui vise à imposer le voile et transformer la France en usant alternativement des pleurs et des menaces de mort.
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