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mercredi 11 août 2021

Décrypter le coup du passe sanitaire et la stratégie de la caste mondialisée


 
La séquence qu'Emmanuel Macron a ouverte le 12 juillet, en annonçant l'instauration d'un passe sanitaire, cela n'a échappé à personne, a donné le coup d'envoi d'une stratégie plus ou moins concertée de la caste mondialisée pour généraliser cet outil et pour accélérer la campagne de vaccination. 
 
Nous en mesurons tous les jours les effets, avec des mouvements de protestation qui prennent de l'ampleur. Nous proposons ici une lecture globale de ces événements, avec un déchiffrage de la stratégie déployée par Emmanuel Macron dans cet ensemble. Nous pronostiquons son échec prochain et son remplacement par une dramatisation autour du climat et du réchauffement climatique. 
 

Le passe sanitaire est apparu de façon impromptue dans le paysage, le 12 juillet, lors d’un discours très autoritaire d’Emmanuel Macron. Dans la foulée de cette intervention télévisée, plusieurs pays industrialisés ont rejoint le mouvement en annonçant de leur côté la mise en place d’un passe sanitaire, dont les intentions de premier abord étaient identiques : encourager la vaccination en discriminant les non-vaccinés, dans l’attente d’une obligation vaccinale. 

On peut s’interroger sur ce brusque ralliement, notamment européen, au passe sanitaire. S’agit-il d’une stratégie concertée ? Du déroulement d’un agenda caché ? Ou bien de tentatives hasardeuses ?

Je propose ici une lecture hypothétique des événements, qui appelle bien entendu chacun à se faire sa propre opinion.

Le passe sanitaire et l’agenda caché d’Emmanuel Macron

De notre point de vue, pour décrypter la séquence estivale, il faut comprendre l’agenda caché d’Emmanuel Macron. 

Depuis plusieurs mois, il devient évident que la position du Président est de plus en plus délicate au regard de l’opinion. Sa légitimité électorale n’a jamais été très large, mais son style personnel a progressivement lézardé une grande partie de son faible socle. Le groupe LREM à l’Assemblée a perdu la majorité absolue, et la caste au pouvoir a testé diverses candidatures, comme celle de Xavier Bertrand ou d’Edouard Philippe, pour éviter une déroute en 2022. 

Face à ces menaces, Emmanuel Macron est condamné à une fuite en avant. De ce point de vue, le passe sanitaire a constitué un pari risqué, qui lui permettait d’atteindre plusieurs objectifs :

  • fidèle aux « leçons » de Nicolas Sarkozy, le passe sanitaire clive l’opinion avant le scrutin et permet donc de ressouder une majorité autour d’un objectif (en l’espèce l’obligation vaccinale),
  • la thématique sanitaire permet de chasser les sujets qui fâchent, comme la réforme des retraites, dont plus personne ne parle désormais, ou comme la réduction des déficits publics
  • parallèlement, Emmanuel Macron a cherché à prendre la tête d’un mouvement international susceptible de lui redonner un statut de leader européen d’avenir, position qui pourrait toujours être utile pour se « recaser » en 2022, s’il devait renoncer à sa propre succession. 

On voit comment ici le passe sanitaire est devenu une sorte de pari central dans la stratégie de Macron. Mais… c’est un pari risqué dans la mesure où le clivage choisi pour rameuter ses soutiens apparaît à la fois brutal et disproportionné.

L’échec prévisible du passe sanitaire

Nous avons déjà insisté sur ce qui nous semble être une erreur majeure de calcul de la part du Président. En effet, la stratégie du passe sanitaire n’a de chance d’aboutir que si elle est rapide et peu contestée. 

Dans la pratique, Emmanuel Macron a sous-estimé la capacité des oppositions à se mobiliser durablement contre son projet. Cette capacité a été occultée par des medias aux ordres qui ont donné le sentiment, auprès des gouvernements partenaires, que l’affaire était dans le sac. 

Mais assez rapidement, l’instauration d’un passe sanitaire, notamment en Europe, est devenue plus compliquée que prévu. C’est le cas en Italie, par exemple, mais aussi au Royaume-Uni. D’autres pays comme la République Tchèque, le Danemark ou la Belgique, ont décidé de ne pas l’adopter. 

Le temps passant, ces mesures devraient avoir un fort effet d’attrition sur la population, y compris celle des vaccinés : baisse du chiffre d’affaires des commerçants, tensions fortes dans la société, crédibilité variable de la menace sanitaire qui affaiblit politiquement la légitimité des gouvernements et continuation des épidémies due à l’inefficacité des vaccins

Si, politiquement, Emmanuel Macron est désormais dans une « seringue » dont il ne peut plus sortir si ce n’est par un dangereux jusqu’au-boutisme autoritaire, on voit bien que la justification du passe sanitaire n’aura qu’un temps et se heurte désormais à la résistance de plus en plus rapide des populations. 

Pour la caste mondialisée, ces résistances populaires sonnent comme l’hallali de la guerre-éclair menée par Emmanuel Macron.

De la terreur sanitaire à la terreur écologique

Face à cet essoufflement, une part importante de la caste mondialisée préfère désormais parier sur l’urgence écologique pour justifier les restrictions aux libertés et la reprise en main des opinions publiques. Le Premier Ministre belge l’a d’ailleurs explicitement annoncé. 


Sans surprise, le GIEC a sorti un rapport alarmiste avec des objectifs de court terme. Les axes du débat sont désormais posés pour que l’urgence sanitaire, dont le public s’est lassé et à laquelle il ne croit plus, cède la place à l’urgence climatique, avec des méthodes de contrôle politique proches. 

Là où le passe sanitaire excluait les non-vaccinés, un « passe climatique » exclura sans doute les mêmes, cette fois mués en habitant des banlieues ou des campagnes exclus des centre-ville au nomn de la « mobilité douce ». Deux salles, une seule ambiance : la relégation des pauvres et des réfractaires. 

Si la contestation contre le passe sanitaire ne faiblit pas en septembre, on peut imaginer que la caste mondialisée glissera rapidement vers la terreur verte pour conserver sa domination. 

Que deviendra Macron dans cet ensemble ?

Ce passage à l’urgence écologique ne devrait guère ravir Emmanuel Macron, dont le bilan dans ce domaine est mauvais. Pour le Président, qui s’est cornérisé dans une vaste manipulation sanitaire pour affirmer son leadership, l’automne pourrait être synonyme d’une dangereuse descente aux enfers.

On voit mal en effet les Français obéir éternellement aux mêmes injonctions, quand plusieurs pays européens font la démonstration de leur capacité à vivre normalement malgré le COVID. Le temps passant, les tensions françaises devraient fortement se durcir. 

De ce point de vue, la rentrée de septembre devrait être une grande inconnue pour la France, et pour une Europe que Macron a emmenée dans ses calculs politiciens. Rien n’exclut que l’usage déraisonnable du pouvoir par le Président actuel ne conduise une majorité de Français à souhaiter une révision des fondamentaux constitutionnels.

 

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