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jeudi 15 juillet 2021

Ils préfèrent démissionner plutôt que de se faire vacciner


 

 

Cette serveuse de en Vendée nous racontait, hier, qu’elle aimait son métier. 

Elle va devoir le quitter car elle n’aura pas les moyens d’aller se faire tester tous les deux jours et qu’elle ne souhaite pas être vaccinée. 

Comme elle, une infirmière rend sa blouse. Elle vient de faire le buzz sur les en publiant une vidéo vue plus de 2,6 millions de fois sur TikTok.

Laura est mère de deux enfants et travaille en Charente-Maritime dans une structure pour personnes lourdement handicapées. Dans cette vidéo qu’elle publie avec une émotion palpable, elle prévient : « Vous vous soignerez tout seuls », lâche-t-elle. « On nous enlève notre salaire, il y en a même qui ont proposé des peines de si nous ne nous faisons pas vacciner. »

Triste reconnaissance pour ces héros applaudis, il y a un an, corvéables à merci, équipés de sacs poubelle en guise de combinaison et sommés, aujourd’hui, de se faire vacciner ou ne plus être payés. Plus exactement, ils verront leur contrat de travail suspendu pendant quatre à six semaines, a précisé , ministre du Travail. Environ 1,5 million de personnes seraient concernées. « Le truc qui m’énerve surtout, c’est qu’il y a un an, on nous obligeait à venir travailler malade alors que le reste de la population devait rester chez eux… Et maintenant, on nous dit “Faut vous faire vacciner parce que vous contaminez les gens”… » témoigne Charlotte, cette autre infirmière en Seine-et-Marne.

Même son de cloche à avec cette infirmière qui déclare, sur Bleu : « Si c’est imposé, je quitte l’hôpital », ajoutant « Nous avons le droit de disposer de notre corps : si j’ai un cancer, que je ne veux pas de chimiothérapie, je peux refuser la chimiothérapie. J’aimerais que pour le cela reste aussi mon choix. »

Il y a un an, pour le 14 Juillet, ils défilaient sur les Champs-Élysées. Les voilà, aujourd’hui, épuisés et accusés de contaminer leurs patients, voire tenus potentiellement responsables d’une quatrième vague.

« Mais on n’a pas été consulté sur la question. On fait que de nous répéter qu’on est les moins bien vaccinés, ça aurait été une bonne idée de prendre en compte notre avis ! Cela aurait permis d’exprimer des désaccords et inquiétudes. C’est le grand problème de la gestion de cette crise : on est exclus sur tout ce qui est stratégie, alors qu’on voit les patients 24 h sur 24 », regrette Guillaume Gontard, président de la Fédération nationale des associations d’aides-soignants (FNAAS) dans 20 Minutes.

Les conditions hospitalières étaient déjà très difficiles entre le manque de lits et celui de personnel, 100.000 postes sont vacants dans les établissements publics comme privés, dont 34.000 infirmiers et 24.000 aides-soignants. 

Alors, même si la majorité d’entre eux ne quittera pas son poste en raison de l’obligation vaccinale, chaque soignant compte, surtout en cas de quatrième vague. 

Cette nouvelle contrainte risque de ne pas améliorer une situation déjà tendue.

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