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dimanche 17 mai 2020

Covid-19 : et si on regardait la gestion du Vietnam ?





Dès le début de la pandémie, le professeur Raoult, éminent expert mondial en épidémiologie des virus, avait déclaré qu’il fallait identifier les malades, les isoler et les traiter, mais surtout ne pas confiner la totalité de la population, mêlant infectés et sains.

Le gouvernement n’a pas suivi ces recommandations et s’est lancé dans une palinodie incohérente passant d’une assurance désinvolte à un catastrophisme inouï.

La population, gagnée par la peur, semble avoir été, et est toujours, tétanisée par un danger manifestement surestimé, quand la médiane des décès se situe à 84 ans, c’est-à-dire supérieure à l’espérance de vie moyenne.
Dans la période actuelle, l’apparition du Covid-19 a été une aubaine pour un gouvernement confronté au mouvement persistant des gilets jaunes puis des mouvements sociaux à la suite de la réforme des retraites.
Cette panique provoquée n’est pas innocente et cette véritable fabrication de la peur à laquelle on assiste a pour avantage d’empêcher tout mouvement revendicatif et de manifester son mécontentement dans la rue.
Tel est l’effet de toutes les contraintes infligées à la population sous la surveillance d’une police omniprésente.
Nous sommes assignés à résidence dans la limite de 100 km, le sport en salle nous est interdit, etc.
Et, dommage collatéral, 40 % des Français ont pris du poids !
Vivement que les parcs soient rouverts sur tout le territoire !
A contrario, le , dont personne ne parle en France, n’a pas confiné sa population et enregistre le plus faible taux de décès du monde.
Officiellement zéro décès pour un pays de 100 millions d’habitants, plus densément peuplé que l’Hexagone, rapportent Les Échos.
Que se passe-t-il donc là-bas ?

Les gens vivent dans une grande promiscuité dans de nombreux quartier de l’ex-Saïgon.
Je fais mes courses tous les jours dans un marché vietnamien (quartier touristique, donc très exposé à la propagation du virus) qui grouille de monde où peut-être seulement 30 % des chalands portent un masque.
Ce dernier est habituel car il est porté toute l’année comme protection anti-pollution par une partie de la population.
Il faut ajouter que les Vietnamiens ne se serrent pas la main et ne s’embrassent pas.
Enfin, dans les bureaux où le port du masque est assez fréquent, on se lave souvent les mains au gel hydroalcoolique.
Dès le départ de la pandémie, les autorités ont commencé à fermer progressivement les bars de nuit puis les salles de sport et, enfin, les établissements d’enseignement.
Quand vous débarquiez à l’aéroport, prise de température au front et remise d’un questionnaire mentionnant un numéro d’urgence en cas de symptômes du Covid-19.
Les magasins sont restés ouverts et, dans les centres commerciaux, on vous prenait la température frontale, rien de plus.
L’activité économique n’a pas été affectée.
C’était la situation il y a deux mois.
Renseignements pris hier, rien n’a changé, aucun confinement et les établissements d’enseignement vont rouvrir.
Le port du masque est seulement conseillé.
 
Robert Politzer

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