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mercredi 2 janvier 2019

 

 
Des «gilets jaunes» atour de la Rotonde, à Aix-en-Provence. CLEMENT MAHOUDEAU/AFP

Pierre Saint Gilles 

À Marseille, des manifestants dénoncent la menace d'une contravention, allant de 1500 à 3000 euros, par les forces de l'ordre.

L'information qui enflamme les réseaux sociaux émane du coordinateur des «gilets jaunes» de la Côte Bleue, le littoral à l'ouest de Marseille.
Thierry Dechaume, qui n'a pas la réputation d'un agité, affirme avoir reçu la visite d'un lieutenant de gendarmerie alors qu'il occupait pacifiquement un rond-point de la commune du Rove.

«Le gendarme m'a informé que l'article R116/2 du Code de la voirie routière stipule qu'il est interdit d'occuper sans autorisation préalable le domaine public routier ou ses dépendances, rapporte-t-il.
Que nous risquions en conséquence une amende de 5e classe», allant de 1500 à 3000 euros.
La discussion avec le gendarme s'est arrêtée là car Thierry Dechaume et les quatre «gilets jaunes» qui occupaient le rond-point ont préféré quitter leur bivouac de fortune.
«Le rond-point reste le seul endroit permettant de rendre visible notre mouvement!, s'indigne-t-il.
Le gouvernement a donné pour consigne de nous criminaliser et de nous judiciariser individuellement. C'est une manière de faire taire les “gilets jaunes”. Ça, personne ne le dit, ça ne se sait pas!»

Une menace à peine voilée

La préfecture de police et la gendarmerie assurent n'avoir pas dressé pour l'instant ce type de contravention.
Ni même avoir donné une telle consigne aux forces déployées sur le terrain.
Un commandant de gendarmerie du Var fait en outre remarquer qu'il existe des textes bien plus répressifs: «L'entrave à la circulation prévoit par exemple jusqu'à deux ans de prison et 4500 euros d'amende quand les manifestations sur la voie publique n'ont pas été autorisées.»
Samedi à Marseille, pour l'acte 7, alors que des manifestants semaient une belle pagaille dans le centre-ville avec des blocages intempestifs de rues et d'avenues, des motards de la police nationale ont à plusieurs reprises délivré cette information aux groupes les plus actifs.
Mais là encore, sans dresser de PV.

Une menace à peine voilée des risques encourus si le pouvoir politique donne l'ordre de sévir aux forces de l'ordre.

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