Près de Nantes: Encore une famille ligotée chez elle la nuit

  

 

 

Parents et enfants ont été braqués avec une arme de poing.

 

L’épidémie des attaques nocturnes de familles à  leur domicile à Nantes et dans sa proche banlieue s’étend.

La délinquance et la criminalité connaissent leurs « modes », leurs « tendances ».
On a connu les attaques de fourgons blindés, les braquages de banque, les casses à la voiture bélier, les cambriolages de tabac…
À tour de rôle, les modes opératoires se sont succédé dans le temps.
À chaque fois, les victimes finissent par s’adapter et trouver la parade.
Aujourd’hui, il n’y a plus d’argent liquide dans les agences bancaires, les distributeurs automatiques rendent les billets inutilisables en cas d’attaque, les tabacs ont été contraints par leurs assurances à se protéger avec des systèmes de surveillance high-tech.
Et contre les casses béliers, des plots de béton ont été coulés devant les façades de commerces les plus exposés.
Actuellement, un nouveau poison infuse dans les nuits nantaises.
C’est le home-jacking, violent. En français dans le texte, il s’agit de s’attaquer à des habitants, chez eux, sans compter sur leur absence comme pour un cambriolage traditionnel, mais en misant sur leur… présence.
Dans une maison, les voleurs raflent large : clés de voiture, téléphones, consoles de jeux et bijoux rapides à écouler.
Mais aussi et surtout, des cartes bancaires dont on peut, à l’occasion, obtenir sous la menace ou par la force, les numéros confidentiels.
Il y a deux semaines, à Nantes, deux jeunes femmes avaient été ligotées et menacées d’un couteau pour remettre leurs cartes et codes secrets.
Une octogénaire a connu le même sort, frappée et étranglée, à Rezé.

Une famille ligotée ce dimanche à Rezé
Depuis quelques semaines, ces vols, certes pas nouveaux, se multiplient.
Au point que le procureur a publiquement fait état de son inquiétude en audience correctionnelle. 
« Nous avons, dans l’agglomération, une recrudescence phénoménale des home-jackings !  lançait Thierry Rolland. Il y a plusieurs cambriolages plus ou moins violents la nuit avec des personnes présentes à leur domicile chaque semaine. »
Il disait son inquiétude et celle des autorités locales de voir un jour ces mauvais coups finir de la pire des manières…
Pensant avoir affaire à une même équipe, il a confié toutes les enquêtes à la police judiciaire, spécialisée dans la lutte contre le crime organisé.
L’histoire lui a donné raison.
Au moins deux nouvelles affaires ont rejoint la pile cette semaine.
Une première encore à Doulon.
Et surtout, une nouvelle, dans la nuit de samedi à dimanche, à Rezé, dans le quartier Pont-Rousseau.

 

Pour cette dernière, deux hommes ont fait irruption dans un pavillon, vers 5 h du matin.
Les visages sommairement masqués, munis d’une arme de poing, ils ont rassemblé et ligoté les quatre membres de la famille, dont un enfant de 12 ans.
Le père a été menacé et frappé.
Les voleurs ont finalement déguerpi, avec cartes bancaires et valeurs.
Laissant tout le monde plein d’effroi.
Et la PJ avec une nouvelle énigme.