Le 05/07/2016
Xavier Scott
Une semaine après le Brexit, le Footsie atteint son plus haut résultat de l’année, soit +2,6 % par rapport à la veille du Brexit !
C’était sans doute l’argument le plus percutant qu’avaient les anti-Brexit : « L’économie s’effondrera si le Royaume-Uni sort de l’Union Européenne. »
Une semaine après le Brexit, et malgré toute l’hystérie médiatique, le Footsie (Bourse de Londres) atteint son plus haut résultat de l’année, soit +2,6 % par rapport à la veille du Brexit !
A contrario, le DAX (Bourse de Francfort) et le CAC 40 (Bourse de Paris), qui toutes deux avaient plongé plus gravement que le Footsie, peinent à remonter la pente et sont respectivement à -5,6 % et -5,1 % par rapport à la veille du Brexit.
Par ailleurs, et du côté des USA, le Dow Jones, le S&P et le NASDAQ sont respectivement à -0,3 %, -0,5 % et -1 % par rapport à la veille du Brexit. Pour l’instant, et jusqu’à ce que les négociations soient terminées, le Royaume-Uni fait officiellement toujours partie de l’Union européenne.
Dès lors, tous les traités et règles qui lient le Royaume-Uni à l’Union européenne sont toujours en vigueur. En bref, et pour l’heure, tout est comme avant le Brexit.
Par conséquent, tout « impact » sur les marchés financiers est donc lié à des attentes, ou des incertitudes, sur ce qui va ou peut changer dans l’avenir.
Le fait que la Bourse de Londres soit à son plus haut niveau (et non pas celle de Paris et Francfort) démontre que les investisseurs pensent que le Brexit sera bénéfique pour le Royaume-Uni, tout en restant hésitant quant à l’avenir de France et l’Allemagne.
Quant aux Américains, les marchés traduisent le Brexit comme un événement non dramatique.
Les raisons de cette confiance sont multiples, mais sont essentiellement dues à la chute de la livre sterling.
En effet, la livre a perdu plus de 9 % face à l’euro et près de 12 % face au dollar.
Par conséquent, et par rapport à l’euro, les produits à l’exportation britanniques seront plus compétitifs que ceux de l’Europe continentale appartenant à l’euro.
De plus, certaines grandes multinationales cotées à la Bourse de Londres profitent directement de la baisse de la livre face au dollar, puisque faisant leur chiffre d’affaires en dollars, et vont donc y gagner quand elles convertiront leur bénéfice en livre sterling.
Par ailleurs, la Banque d’Angleterre a baissé les taux d’intérêt d’une manière historique.
Ceux qui sont véritablement impactés par la chute de la livre sont les Britanniques les plus mondialisés, car possédant des actifs à l’étranger. Ils voient donc leur pouvoir d’achat en dehors du Royaume-Uni baisser.
Cependant, pour la population locale, c’est-à-dire la majorité du peuple britannique, cela n’a pas vraiment d’impact puisqu’ils sont payés en livres et font donc des achats locaux en livres.
Ainsi, le Brexit est certes un événement historique dans le sens politique, mais au niveau économique, il n’est qu’un « business as usual ».
Par ailleurs, le Royaume-Uni démontre que c’est parce qu’il est maître de sa monnaie qu’il a pu transformer une épreuve sérieuse et difficile en occasion fructueuse, et cela au grand dam de l’Union européenne.
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