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vendredi 8 juillet 2016

Le père d'une victime nordiste du Bataclan indigné du dépôt de plainte pour "atteinte à la vie privée" de Salah Abdeslam

 france3 nord
Publié le 08 juillet 2016 à 10:53, mis à jour le 08 juillet 2016 à 11:20
 

        
Nathalie Jardin, originaire de Marcq-en-Baroeul et ancienne régisseuse lumière du groupe "Marcel et son orchestre" est décédée dans les attentats du Bataclan. Son père crie sa colère dans une lettre à l'avocat de l'un des terroristes présumés du 13 novembre.
 
 
Le père de Nathalie Jardin, victime marcquoise des attentats du Bataclan, s'indigne du dépôt de plainte de Me Franck Berton pour "atteinte au respect de la vie privée" de son client, le terroriste présumé Salah Abdeslam. Il crie sa colère dans un courrier adressé à l'avocat lillois.
 
Nathalie Jardin, originaire de Marcq-en-Baroeul et ancienne régisseuse lumière du groupe "Marcel et son orchestre" est décédée dans les attentats du Bataclan.
Son père crie sa colère dans une lettre à l'avocat de l'un des terroristes présumés du 13 novembre.
 
"Je suis Patrick Jardin,  ma fille a été assassinée par des pourritures de djihadistes dont un est malheureusement encore vivant et dont vous avez voulu prendre la défense".
 
 C'est par ces mots que commence la lettre adressée par le père de Nathalie Jardin, victime des attentats du 13 novembre 2015 au Bataclan, à Maître Franck Berton, avocat de Salah Abdeslam.

Une lettre dont l'auteur nous a transmis copie, pour que nous nous fassions l'écho de sa colère.
 Elle survient après l'annonce de l'avocat lillois du terroriste présumé de déposer le 11 juillet un référé-liberté devant le tribunal administratif pour "atteinte au respect du droit à la vie privée". L'objet de cette plaine : la révélation par le député Les Républicains Thierry Solère, qui a fait une visite surprise dans la prison de Fleury-Mérogis (dont un large compte-rendu est paru dans le JDD), d'une partie de la "vie privée" en prison de son client, terroriste qui a participé aux attentats de Paris.
 
Que vous ayez pris votre décision de défendre ce déchet c'est votre problème, mais ayez au moins la décence de respecter les victimes au lieu de le faire passer pour quelqu'un de respectable.

Le père meurtri de Nathalie Jardin s'en prend violemment à Franck Berton.
 "Ce qui pour le moins est condamnable à mes yeux et aux yeux des parents des victimes dont je fais partie, ce sont vos propos et notamment ceux que vous avez tenus lors de votre interview devant les micros et caméras de BFM TV !", écrit-il ." Que vous ayez pris votre décision de défendre ce déchet c'est votre problème, mais ayez au moins la décence de respecter les victimes au lieu de le faire passer pour quelqu'un de respectable. Quand vous dites lors de cette interview : "nous allons déposer plainte pour atteinte à la vie privé car c'est au moins la seule chose qui lui reste", Avez-vous pensé une seule seconde à ce qu'il nous reste à nous les victimes ?"

Il a foutu ma vie et celle de mon fils en l'air, et vous voudriez que j'ai la moindre compassion pour cette m...? "

Et de poursuivre sa colère, où transparaît toute la douleur d'un deuil impossible à faire : "Ce déchet m'a enlevé ce que j'avais de plus cher : mon enfant. Il m'a privé de la joie de la voir se marier, de la voir avoir des enfants, d'être un jour grand-père. Il a foutu ma vie et celle de mon fils en l'air, et vous voudriez que j'ai la moindre compassion pour cette m...? "

S'il ne voulait pas être épié 24 heures sur 24, il n'avait qu'a pas commettre de tels actes.


Patrick Jardin s'indigne également des conditions de détention de Salah Abdeslam, révélées dans le JDD.
 "C'est tout bonnement scandaleux, Il n'a pas à avoir la télévision, une salle de sport, des visites etc. Et s'il ne voulait pas être épié 24 heures sur 24, il n'avait qu'a pas commettre de tels actes. Il fallait qu'il y réfléchisse avant, il en a eu tout le temps entre juillet et novembre 2015, alors qu' il préparait ses crimes. "

Le père de Nathalie Jardin conclut sa missive à Franck Berton en menaçant de saisir la justice, "si d'autres dérapages verbaux ou épistolaires devaient se produire".

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