03/07/2016
Virginie Vota
Malgré une cote de popularité atteignant 12 %, François Hollande se voit inconditionnellement en haut de l’affiche présidentielle 2017.
Lors de son premier entretien de campagne accordé au journal Les Échos, jeudi 30 juin, il pratique à merveille la technique du crabe : biaiser ses propos, répondre à côté, contourner les questions.
Gonflées par un métalangage technique qui dissimule mal la vacuité de ses pensées, ses réponses creuses dissuadent manifestement le journaliste d’en demander davantage.
On lui demande si les électeurs n’ont pas de raisons de se sentir trahis, le bonhomme se trouve pris d’une crise de cécité aiguë : « Est-ce qu’il y a un domaine, depuis 2012, où les droits aient été amputés, les prestations réduites, la protection sociale entamée ? Y a-t-il une priorité – l’éducation, la culture, la santé ou autre – où l’on a fait le choix de l’austérité ? »
Et de conclure son laïus par une phrase, véritable clef de sa politique depuis quatre ans : « La trahison, c’eût été de laisser le pays dans l’état où je l’ai trouvé. »
Mission accomplie.
Enfin, lorsqu’il aborde « les mensonges, les simplifications, les outrances et même les violences que l’on a constatés pendant la campagne référendaire au Royaume-Uni » en regard avec le résultat obtenu, le président de la République projette ses propres vices sur l’adversaire, un cas de transfert couramment utilisé par la gauche des Lumières pour accabler ses opposants de ses propres défauts afin d’en détourner l’attention.
D’ailleurs, il existerait une bonne et une mauvaise gauche : « la gauche de gouvernement » rempart contre l’extrême droite, et la « gauche de contestation » à éliminer puisqu’elle remet le pouvoir en question.
Sous couvert d’une apparente simplicité, le mandat de François Hollande a révélé un despotisme éclairé des plus insidieux.
Réduction de la liberté d’expression, invasion migratoire, attentats, hausse du chômage, islamisation de la société française, épuration de nos racines historiques dans les manuels scolaires, successions de grèves et manifestations devant lesquelles le gouvernement demeure sourd, voici la liste non exhaustive des principaux fléaux de « la gauche de gouvernement ».
Pour le cinquantenaire de la Troisième République, en 1925, Charles Maurras s’exclamait déjà que « dans ces pauvres petites apologies de la République, c’est que bien peu abordent franchement la question du résultat ! C’est au résultat que l’on juge un mode de gouvernement. […] C’est pour la qualité particulièrement décadente et diviseuse de ses résultats de tout ordre que la Troisième République nous semble proclamer sa propre déchéance. »
La République de gauche n’a que trop prouvé son incapacité.
Puisse, au moins, la médiocrité historique de François Hollande achever de convaincre les Français les plus sceptiques !
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