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vendredi 18 mars 2016

Salah Abdeslam: quelle intelligence avec l’ennemi?


18 mars 2016

Abdeslam  
 
  
Salah Abdeslam aurait été arrêté à Molenbeek, après une opération policière manifestement mouvementée.

Il serait blessé à la jambe, ce qui est « bien payé » pour l’auteur d’un massacre monstrueux et aveugle qui a bouleversé de près ou de loin des millions de Français et de touristes innocents.
Cette arrestation devrait permettre de dissiper un certain nombre de mystères qui entourent encore les attentats du 13 novembre, et que la police a encore du mal à comprendre.
Les lecteurs assidus de ce blog le savent car j’y suis souvent revenu.
Reste une question majeure sur cette cavale.
Cette semaine, Abdeslam était identifié à Forest, dans la banlieue ouest de Bruxelles.
 La rumeur avait couru, quelques semaines auparavant, d’une planque à Molenbeek, sa commune de résidence, ou à Schaerbeek, à un petit quart d’heure de tram.
L’arrestation d’aujourd’hui a eu lieu à Molenbeek.
Ces mouvements signifient bien que l’ennemi public européen n°1 a pu, pendant quatre mois, se cacher parmi les siens, dans les rues qu’il connaît et où il est connu.
Il a manifestement bénéficié de plusieurs planques qui n’étaient probablement pas préméditées. Malgré de nombreux coups de filet, la police a tardé à le retrouver.
Que signifie cette cavale de plus de quatre mois dans les quartiers qu’il fréquente depuis toujours, et où il ne pouvait passer inaperçu?

Cela signifie d’abord que le réseau de soutien au terrorisme est beaucoup plus intense, dense, organisé, solidaire, qu’on ne le croit.
Un homme recherché par toutes les polices d’Europe peut survivre dans la capitale de l’Union pendant plus de quatre mois sans être retrouvé.
 C’est un véritable problème qui illustre bien le danger que représente aujourd’hui la gangrène islamiste à Bruxelles, en Belgique, en Europe.

Molenbeek, une fois de plus apparaît bien comme un membre nécrosé qu’il faut amputer sans état d’âme, sinon il tuera l’ensemble de notre corps social.

Outre que l’ancien bourgmestre, le fétide Philippe Moureaux, membre du non-moins fétide parti socialiste belge, devrait être jugé pour haute trahison et subir une peine de bannissement, c’est le rétablissement de l’ordre démocratique dans les communes de la périphérie bruxelloise qui est désormais en jeu.

Les Belges s’en souviennent: lorsque Moureaux commençait à disséminer les métastases du cancer islamiste dans son fief pour consolider son siège, la Belgique conspuait son homologue de Schaerbeek, Roger Nols, pour ses relents de racisme.
Force est de constater que « l’humanisme » de Moureaux à Molenbeek est très humain pour les bourreaux, et profondément barbare pour les victimes.
Je sais qu’il est interdit de souligner ce deux poids deux mesures dans le sentimentalisme bobo, mais il s’impose aujourd’hui avec une évidence qui fait froid dans le dos.

Mais l’arrestation de Molenbeek pose une question plus gênante et plus profonde: qui a aidé Abdeslam à se cacher pendant ces trop longues semaines?
 Sont-ce uniquement des salafistes qu’il faut éloigner sans délai et sans mollir de notre société? ou sont-ce aussi des molenbeekois ordinaires, je veux dire de ces musulmans de la vie de tous les jours, dont on nous dit qu’ils ne sont pour rien dans les attentats qui nous ont ensanglantés?

La question est politiquement incorrecte, mais elle donne la mesure du gouffre qui s’est creusé entre l’homme blanc qui sanglote sur sa conscience coupable, et les communautés que nous voyons au jour le jour dans nos quartiers, où les ravages du nazisme islamiste sont totalement occultés par la presse subventionnée.

Avant-hier encore, j’assistais médusé, place des Fêtes, à deux pas des rues où les frères Kouachi étaient filmés dans les années 2000 à l’occasion d’un célèbre documentaire, à un débat improvisé entre de jeunes Musulmans et une Maghrébine quadragénaire.

 Celle-ci vantait les mérites de la démocratie et du droit de vote.
Les quatre jeunes face à elle lui criaient: « Un bon musulman ne doit pas voter! c’est Dieu qui doit décider de tout dans la société ».

On ne le dit pas assez, mais la génération de musulmans qui arrivent à l’âge adulte ne croit ni aux bienfaits de la démocratie, ni aux valeurs républicaines.

Rien n’exclut que ce soit ceux-là, cet esprit-là, cette rébellion totalitaire-là qui ait permis à Salah Abdeslam de se cacher aussi longtemps dans nos rues.

Si cette hypothèse-là devait se vérifier, nous aurions un sacré problème à gérer entre nous.

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