Le 26/03/2016
François Teutsch
On ne plaisante pas avec ça !
Les manifestations contre le projet de loi Travail ont gravement dégénéré les 23 et 24 mars derniers, notamment à Paris et à Nantes.
Déjà, le soir du 22 mars, un amphi de la faculté Tolbiac a été occupé par des hordes alcoolisées qui se sont livrées, dans la nuit, à de graves dégradations sans que la police intervienne.
Câbles des ordinateurs et des téléphones sectionnés ; deux unités centrales dérobées ; de l’eau versée sur le photocopieur ; l’ensemble des bureaux, des imprimantes, des claviers d’ordinateurs et des dossiers en cours de traitement aspergés de différents liquides : blanc correcteur, sauce vinaigrette, liquide vaisselle et autre produits non identifiés.
Bien entendu, l’UNEF et son clone lycéen FIDL se sont gardés de condamner ces actes de vandalisme pur, rejetant comme à leur habitude la faute sur la direction de l’université, qui aurait « remis en cause les droits fondamentaux de réunion et de manifestation des jeunes ».
Le 24 mars, des scènes de violence ont éclaté en marge des manifestations parisiennes : deux voitures brûlées, deux policiers blessés.
Bilan : 15 interpellations.
À Nantes, des manifestants cagoulés (sic) se sont fortement opposés aux forces de l’ordre qui, comme à Paris, ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les perturbateurs.
Au cœur de l’état d’urgence, des organisations syndicales dont nul n’ignore qu’elles sont les antichambres du PS mobilisent des milliers de personnes pour contester un projet de réformette qui ne casse pas trois doigts à un blogueur…
La manipulation est – comme d’habitude lorsqu’on remet en cause le dogme du travail à vie, offert à tout étudiant à qui on a préalablement offert un diplôme – bien orchestrée et, comme d’habitude, le gouvernement atteint du syndrome Malik Oussekine tremble à l’idée d’un « dérapage ».
Et c’est sur ce brillant tableau que la presse unanime s’est lâchée à propos des violences policières, filmées et opportunément diffusées sur les réseaux sociaux : qu’y voit-on ?
Une interpellation musclée au cours de laquelle un policier frappe l’individu interpellé au thorax, apparemment sans raison, puisque le jeune ne semble pas opposer de résistance à son interpellation. Les images sont très brèves, mais ont entraîné de vives réactions et la saisine immédiate de l’IGPN par le ministre de l’Intérieur.
On ne plaisante pas avec ça !
Si les policiers se mettent à taper sur les jeunes de l’UNEF, qui fourniront demain les cadres du Parti socialiste, les élus locaux, les présidents d’associations relais (SOS Racisme, par exemple), où va-t-on ?
Certains, qui pourraient rigoler, se contentent charitablement de rappeler qu’un même 24 mars, il y a trois ans, la police a attiré de pacifiques familles dans une nasse avant de gazer indistinctement hommes, femmes, enfants et bébés en poussette.
Que ce jour-là, plusieurs vidéos ont circulé, montrant cette réalité des violences policières, vidéos qui n’ont donné lieu à aucune poursuite, à aucune saisine de l’IGPN, à aucun relais dans la presse.
Que ceux qui ont dénoncé ces violences se sont fait rire au nez.
Dans un cas, pas un seul rétroviseur plié, mais des centaines d’interpellations.
Dans l’autre, des violences et des dégradations : 15 gardes à vue.
Il s’agit sans doute de justice sociale appliquée à l’action policière.
Déjà, le soir du 22 mars, un amphi de la faculté Tolbiac a été occupé par des hordes alcoolisées qui se sont livrées, dans la nuit, à de graves dégradations sans que la police intervienne.
Câbles des ordinateurs et des téléphones sectionnés ; deux unités centrales dérobées ; de l’eau versée sur le photocopieur ; l’ensemble des bureaux, des imprimantes, des claviers d’ordinateurs et des dossiers en cours de traitement aspergés de différents liquides : blanc correcteur, sauce vinaigrette, liquide vaisselle et autre produits non identifiés.
Bien entendu, l’UNEF et son clone lycéen FIDL se sont gardés de condamner ces actes de vandalisme pur, rejetant comme à leur habitude la faute sur la direction de l’université, qui aurait « remis en cause les droits fondamentaux de réunion et de manifestation des jeunes ».
Le 24 mars, des scènes de violence ont éclaté en marge des manifestations parisiennes : deux voitures brûlées, deux policiers blessés.
Bilan : 15 interpellations.
À Nantes, des manifestants cagoulés (sic) se sont fortement opposés aux forces de l’ordre qui, comme à Paris, ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les perturbateurs.
Au cœur de l’état d’urgence, des organisations syndicales dont nul n’ignore qu’elles sont les antichambres du PS mobilisent des milliers de personnes pour contester un projet de réformette qui ne casse pas trois doigts à un blogueur…
La manipulation est – comme d’habitude lorsqu’on remet en cause le dogme du travail à vie, offert à tout étudiant à qui on a préalablement offert un diplôme – bien orchestrée et, comme d’habitude, le gouvernement atteint du syndrome Malik Oussekine tremble à l’idée d’un « dérapage ».
Et c’est sur ce brillant tableau que la presse unanime s’est lâchée à propos des violences policières, filmées et opportunément diffusées sur les réseaux sociaux : qu’y voit-on ?
Une interpellation musclée au cours de laquelle un policier frappe l’individu interpellé au thorax, apparemment sans raison, puisque le jeune ne semble pas opposer de résistance à son interpellation. Les images sont très brèves, mais ont entraîné de vives réactions et la saisine immédiate de l’IGPN par le ministre de l’Intérieur.
On ne plaisante pas avec ça !
Si les policiers se mettent à taper sur les jeunes de l’UNEF, qui fourniront demain les cadres du Parti socialiste, les élus locaux, les présidents d’associations relais (SOS Racisme, par exemple), où va-t-on ?
Certains, qui pourraient rigoler, se contentent charitablement de rappeler qu’un même 24 mars, il y a trois ans, la police a attiré de pacifiques familles dans une nasse avant de gazer indistinctement hommes, femmes, enfants et bébés en poussette.
Que ce jour-là, plusieurs vidéos ont circulé, montrant cette réalité des violences policières, vidéos qui n’ont donné lieu à aucune poursuite, à aucune saisine de l’IGPN, à aucun relais dans la presse.
Que ceux qui ont dénoncé ces violences se sont fait rire au nez.
Dans un cas, pas un seul rétroviseur plié, mais des centaines d’interpellations.
Dans l’autre, des violences et des dégradations : 15 gardes à vue.
Il s’agit sans doute de justice sociale appliquée à l’action policière.
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