A l'heure où le ministre de la Défense essaye de réduire au silence les vieux généraux en position de deuxième section, voici qu'un général en activité va sortir un livre qui risque de faire du bruit.
Il ne s'agit pas de n'importe quel général mais du général Soubelet surnommé "général Courage" après les propos qu'il avait tenus le 18 décembre 2014 devant la commission parlementaire dans le cadre de ses travaux sur la lutte contre l'insécurité et qui lui avait valu une mise à l'écart disciplinaire camouflée en affectation à la tête de la gendarmerie de l’Outre-mer.
Il ne s'agit pas de n'importe quel général mais du général Soubelet surnommé "général Courage" après les propos qu'il avait tenus le 18 décembre 2014 devant la commission parlementaire dans le cadre de ses travaux sur la lutte contre l'insécurité et qui lui avait valu une mise à l'écart disciplinaire camouflée en affectation à la tête de la gendarmerie de l’Outre-mer.
Il avait notamment déclaré :
"Si vous interpellez un mineur d’origine étrangère, vous pouvez tout de suite le remettre dehors, car on n’a pas les moyens, de mener une procédure à son terme, compte tenu du fait, qu’il faut un interprète et qu’il n’y a pas les moyens de payer un interprète.
Dans ce cas-ci, le Député demande au Général : de qui émanent ces instructions.
Le général répond : « Le Parquet », il reconfirme « Le parquet ».
Dans ce cas-ci, le Député demande au Général : de qui émanent ces instructions.
Le général répond : « Le Parquet », il reconfirme « Le parquet ».
J’ai appris à cette occasion, que le déferrement devant les magistrats, parfois même la mise en garde à vue était soumis à un critère de valeur de vol, de cambriolage, c’est-à-dire moins de 300 euros, on remet tout le monde dehors et on ne présente personne.
Voilà aujourd’hui, la réalité de terrain, la vraie réalité.
Voilà aujourd’hui, la réalité de terrain, la vraie réalité.
Ceux qui évidemment sont interpellés par les policiers ou les gendarmes et qui sont dehors dans les conditions que je viens d’indiquer, continuent leurs activités.
Non seulement, ils continuent leurs activités, mais par ailleurs, ils ont vis-à-vis des détenteurs de l’autorité publique que sont les gendarmes et les policiers un certain détachement pour ne pas dire autre chose.
Non seulement, ils continuent leurs activités, mais par ailleurs, ils ont vis-à-vis des détenteurs de l’autorité publique que sont les gendarmes et les policiers un certain détachement pour ne pas dire autre chose.
C’est à cela que les gendarmes sont confrontés dans la vie quotidienne.
Et très honnêtement, je dois vous dire, c’est assez compliqué de maintenir la motivation dans nos troupes dans ces conditions-là, parce qu’il faut vraiment avoir foi dans son métier pour continuer avec la même motivation (...)
Et très honnêtement, je dois vous dire, c’est assez compliqué de maintenir la motivation dans nos troupes dans ces conditions-là, parce qu’il faut vraiment avoir foi dans son métier pour continuer avec la même motivation (...)
Alors, je ne voudrais pas faire de « stigmatisé », parce qu’il y a effectivement un problème de population étrangère, dans notre pays en terme de délinquance.
C’est clair, nous avons un certain nombre d’affaires qui le démontrent très clairement.
Là il ne s’agit pas d’un jugement ou d’une opinion, il s’agit d’un constat.
Le constat est en terme de cambriolages, nous avons une difficulté avec les populations étrangères, en particulier les mineurs, parce que ceux qui organisent des bandes de mineurs sont chargés de cambrioler dans telle zone ou telle zone.
Parce que tout cela est bien entendu très bien organisé, c’est très hiérarchisé.
Il s’agit de structures presque mieux organisées que nous.
Il y a des chefs, des sous-chefs, des réseaux, des points de rendez-vous.
Il faut qu’il y ait un certain rendement.
Ce sont des choses qui sont complètement établies » (...)
La réalité est celle-là et il de mon devoir de vous le dire, Il me semble, et cela n’est que mon opinion et je prends beaucoup de précautions pour dire cela, et que la politique qui est menée aujourd’hui, comme hier d’ailleurs, par la protection judiciaire de la jeunesse semble datée d’un autre âge."
La sortie de son livre mettrait en ébullition le ministère de l'intérieur :
"Le 24 mars, le général de corps d’armée Bertrand Soubelet publiera, chez Plon, un ouvrage intitulé "Tout ce qu’il ne faut pas dire".
Si le titre annonce la couleur, le sous-titre est encore plus clair: "Insécurité, justice, un général de Gendarmerie ose la vérité".
Nous n’avons pu prendre connaissance du contenu de ce livre, mais il doit être sensible, surtout si l’on se rappelle que le franc-parler du général lui avait valu, le 1er septembre 2014, de perdre sa place de Directeur des opérations et de l’emploi, c’est à dire de numéro 3 de la Gendarmerie.
Si le titre annonce la couleur, le sous-titre est encore plus clair: "Insécurité, justice, un général de Gendarmerie ose la vérité".
Nous n’avons pu prendre connaissance du contenu de ce livre, mais il doit être sensible, surtout si l’on se rappelle que le franc-parler du général lui avait valu, le 1er septembre 2014, de perdre sa place de Directeur des opérations et de l’emploi, c’est à dire de numéro 3 de la Gendarmerie.
D'autant qu'il est extrêmement rare, en France, de voir des généraux en activité s'exprimer sur des sujets d'actualité.
Cette publication aurait dû rester secrète jusqu’au dernier moment.
Mais, suite à une maladresse de la société de distribution de Plon, la parution a brièvement été annoncée en ligne.
Vite retirée, l’information n’a pourtant pas échappé à la veille du ministère de l’Intérieur et de la Direction générale de la Gendarmerie, où les esprits sont désormais en ébullition en attendant de savoir ce qu’a pu écrire le "général Courage", comme il avait été surnommé lors de son éviction."
Cette publication aurait dû rester secrète jusqu’au dernier moment.
Mais, suite à une maladresse de la société de distribution de Plon, la parution a brièvement été annoncée en ligne.
Vite retirée, l’information n’a pourtant pas échappé à la veille du ministère de l’Intérieur et de la Direction générale de la Gendarmerie, où les esprits sont désormais en ébullition en attendant de savoir ce qu’a pu écrire le "général Courage", comme il avait été surnommé lors de son éviction."
On comprend leur crainte car le livre est déjà classé comme meilleure vente depuis 4 jours sur Amazone alors qu'il ne sort que ...le 24 mars.
Philippe Carhon
Posté le 9 mars 2016 à 13h58
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