Le 20/03/2016
Yannik Chauvin
Mélenchon n’a pas raison : ce n’est pas un pédalo que conduit Hollande, mais une voiture avec une marche arrière à cinq vitesses
Non !
Hollande n’est pas un président normal, contrairement à ce qu’il affirmait avant de mettre son pyjama sous son oreiller, à l’Élysée.
Car normalement, un homme normal fait ce qu’il dit.
Vous, moi, nous essayons de nous tenir à cette règle de bon sens.
Pas lui !
Depuis le début du quinquennat, on compte pratiquement plus de reculades que d’avancées.
Cette « rétromanie » ne résulte pas de la lassitude que procure l’exercice du pouvoir, sorte d’ivresse des profondeurs – profond au sens de creux – qui étreint le coureur de fond – et également le coureur de fonds – au bout de cinquante mois de sacerdoce.
Dès le début, il en fut ainsi.
D’abord, il y eut l’écotaxe, qu’un feu d’artifice de bonnets rouges a abattue.
Puis la taxe sur l’excédent brut d’exploitation des entreprises, disparue sur un froncement de sourcil du MEDEF.
Entre-temps, Leonarda s’était offert le luxe d’un crime – euh, contravention suffira – de lèse-président.
Puis les « pigeons » ont gagné la bataille de la taxation des plus-values lors de cession d’entreprises.
L’impôt à 75 % a volé en éclats sur un penalty tiré par les clubs de foot qui y voyaient la mort des équipes.
Enterrée, la taxe diesel.
Non !
Hollande n’est pas un président normal, contrairement à ce qu’il affirmait avant de mettre son pyjama sous son oreiller, à l’Élysée.
Car normalement, un homme normal fait ce qu’il dit.
Vous, moi, nous essayons de nous tenir à cette règle de bon sens.
Pas lui !
Depuis le début du quinquennat, on compte pratiquement plus de reculades que d’avancées.
Cette « rétromanie » ne résulte pas de la lassitude que procure l’exercice du pouvoir, sorte d’ivresse des profondeurs – profond au sens de creux – qui étreint le coureur de fond – et également le coureur de fonds – au bout de cinquante mois de sacerdoce.
Dès le début, il en fut ainsi.
D’abord, il y eut l’écotaxe, qu’un feu d’artifice de bonnets rouges a abattue.
Puis la taxe sur l’excédent brut d’exploitation des entreprises, disparue sur un froncement de sourcil du MEDEF.
Entre-temps, Leonarda s’était offert le luxe d’un crime – euh, contravention suffira – de lèse-président.
Puis les « pigeons » ont gagné la bataille de la taxation des plus-values lors de cession d’entreprises.
L’impôt à 75 % a volé en éclats sur un penalty tiré par les clubs de foot qui y voyaient la mort des équipes.
Enterrée, la taxe diesel.
« L’ennemi, c’est la finance internationale » : vous vous souvenez de cette belle envolée du Bourget ; qu’en reste-t-il, si ce n’est l’image d’un matamore un peu ridicule ?
Reculade sur l’allocation adulte handicapé.
Cacophonie sur l’exonération d’impôts locaux pour les retraités les plus modestes, amenant le ministre du Budget à demander aux gens de ne pas payer l’impôt !
On croit rêver.
Sans parler de Fessenheim, de Notre-Dame-des-Landes, de la PMA, du vote des étrangers…
L’histoire de ce quinquennat est constellée de ces palinodies pétaradantes.
Mélenchon n’a pas raison : ce n’est pas un pédalo que conduit Hollande, mais une voiture avec une marche arrière à cinq vitesses et une seule vitesse pour la marche avant.
Dans le tuyau, en ce moment, deux textes qui, s’ils sortent, seront soit mort-nés, soit fichtrement amochés : la déchéance de nationalité et la loi Travail.
On discourt, on annonce, on occupe les plateaux de télé, on parle de réforme « capitale », « courageuse », « historique ».
On va voir ce qu’on va voir.
Eh bien, on voit !
La rue s’agite un petit peu : on prend froid.
Vite ! Vite !
Charentaises et camomille !
Et l’on biffe des pans entiers du texte.
On était plus tranquilles avec les familles de la Manif pour tous que l’on pouvait gentiment gazer sans craindre les représailles.
Pour la nationalité, le chahut vient du camp socialiste !
Caramba !
On mollit et on ne peut même pas accuser le Front national !
Cette gestion calamiteuse, qui blesse les Français et fait de notre pays la risée de beaucoup d’États, on la doit au Président, comme on lui attribuerait le succès s’il avait su nous l’apporter.
Pour être Président, il ne faut pas être normal, il faut avoir une vision historique du futur du pays et s’y tenir, ce qui réclame du courage et de la constance.
Si je ne crois pas en mes propres idées, si la moindre brise fait vaciller ma résolution, alors non sum dignus.
Une seule solution : laisser la place.
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