Par honneur-patrie | Le 11/01/2016 |
L’armée ne se voile pas la face. Pierre de Villiers, le chef d'état-major des armées a déjà fait une mise en garde publique sur le moral "contrasté" des troupes.
"Tous les efforts sont faits pour améliorer les conditions dans lesquelles l’opération continue à se dérouler en particulier sur les conditions de logement des soldats.
On voit les premières améliorations", poursuit le colonel Benoît Brulon, porte-parole de l'opération Sentinelle en Ile-de-France
Ces prochains mois, il devrait y avoir du mieux avec les renforts promis par François Hollande, 11.000 soldats en plus dans le réservoir des forces terrestres, voilà qui devrait permettre une rotation plus large et donc un appel d'air pour les soldats.
Cela fera un an demain que l'opération Sentinelle a été déployée pour assurer la sécurité de notre territoire.
10.000 soldats sont mobilisés à Paris et en régions.
Des militaires fatigués et démoralisés qui racontent l'envers du décor.
Si les militaires ne sont pas du genre à se plaindre, certains ont malgré tout accepté de raconter l’envers du décor, sous couvert d’anonymat.
Surtout quand il s’agit de parler de leurs conditions de logement : des paillasses à même le sol, dans des casernes désaffectées, sans sanitaire, et sans chauffage.
"J’ai vu des pièces insalubres, où on n’irait pas mettre des SDF ni des réfugiés, avec des rats qui passent partout, des fuites d’eau", raconte Xavier, cadre dans l'armée.
Pendant les six semaines de sa mission Sentinelle dans l’est de la France, François a lui aussi dormi dans des conditions spartiates, "deux douches pour 150 bonhommes, dans un bâtiment militaire désaffecté, avec du moisi sur les murs".
A Paris dans le 11e arrondissement, une trentaine de soldats a dû s'inscrire à la salle de sport du quartier, à ses frais, pour avoir accès à une douche.
Des conditions d'autant plus difficiles à accepter que pour la même mission les CRS et les gendarmes eux sont logés à l'hôtel.
Surtout quand il s’agit de parler de leurs conditions de logement : des paillasses à même le sol, dans des casernes désaffectées, sans sanitaire, et sans chauffage.
"J’ai vu des pièces insalubres, où on n’irait pas mettre des SDF ni des réfugiés, avec des rats qui passent partout, des fuites d’eau", raconte Xavier, cadre dans l'armée.
Pendant les six semaines de sa mission Sentinelle dans l’est de la France, François a lui aussi dormi dans des conditions spartiates, "deux douches pour 150 bonhommes, dans un bâtiment militaire désaffecté, avec du moisi sur les murs".
A Paris dans le 11e arrondissement, une trentaine de soldats a dû s'inscrire à la salle de sport du quartier, à ses frais, pour avoir accès à une douche.
Des conditions d'autant plus difficiles à accepter que pour la même mission les CRS et les gendarmes eux sont logés à l'hôtel.
Parfois des insultes
Un an après le début de l’opération Sentinelle, les militaires souffrent aussi d’un certain manque de reconnaissance.
"Au début, on avait tout de suite quelqu’un qui nous apportait un café, un chocolat, à manger, c’était impressionnant, on avait beaucoup de compassion", raconte Francis, chef de section dans l'armée, il commande en ce moment des hommes sur l'opération Sentinelle, dans le sud de la France.
Ce gradé était à Paris au tout début de l'opération, et il a vu le changement de comportement des gens.
"On a des jeunes d’origine musulmane, qui sont insultés par des gens de confession juive, qui leur demandent ce qu’ils font à monter la garde devant une synagogue. On a ce genre de discours, des fois".
Ajoutez à cela les horaires des patrouilles "épuisantes", de 5h à 23h, très peu de congés en famille, pas ou peu d'entrainement, d’après le soldat Xavier, "les militaires seraient de plus en plus nombreux à quitter l'armée".
Et quand il voit le nombre de personnes qui se sont inscrites à l’armée après les attentats, "je pense qu’ils vont être déçus".
"Au début, on avait tout de suite quelqu’un qui nous apportait un café, un chocolat, à manger, c’était impressionnant, on avait beaucoup de compassion", raconte Francis, chef de section dans l'armée, il commande en ce moment des hommes sur l'opération Sentinelle, dans le sud de la France.
Ce gradé était à Paris au tout début de l'opération, et il a vu le changement de comportement des gens.
"On a des jeunes d’origine musulmane, qui sont insultés par des gens de confession juive, qui leur demandent ce qu’ils font à monter la garde devant une synagogue. On a ce genre de discours, des fois".
Ajoutez à cela les horaires des patrouilles "épuisantes", de 5h à 23h, très peu de congés en famille, pas ou peu d'entrainement, d’après le soldat Xavier, "les militaires seraient de plus en plus nombreux à quitter l'armée".
Et quand il voit le nombre de personnes qui se sont inscrites à l’armée après les attentats, "je pense qu’ils vont être déçus".
Bientôt des renforts
L’armée ne se voile pas la face.
Pierre de Villiers, le chef d'état-major des armées a déjà fait une mise en garde publique sur le moral "contrasté" des troupes.
"Tous les efforts sont faits pour améliorer les conditions dans lesquelles l’opération continue à se dérouler en particulier sur les conditions de logement des soldats. On voit les premières améliorations", poursuit le colonel Benoît Brulon, porte-parole de l'opération Sentinelle en Ile-de-France
Ces prochains mois, il devrait y avoir du mieux avec les renforts promis par François Hollande, 11.000 soldats en plus dans le réservoir des forces terrestres, voilà qui devrait permettre une rotation plus large et donc un appel d'air pour les soldats.
Pierre de Villiers, le chef d'état-major des armées a déjà fait une mise en garde publique sur le moral "contrasté" des troupes.
"Tous les efforts sont faits pour améliorer les conditions dans lesquelles l’opération continue à se dérouler en particulier sur les conditions de logement des soldats. On voit les premières améliorations", poursuit le colonel Benoît Brulon, porte-parole de l'opération Sentinelle en Ile-de-France
Ces prochains mois, il devrait y avoir du mieux avec les renforts promis par François Hollande, 11.000 soldats en plus dans le réservoir des forces terrestres, voilà qui devrait permettre une rotation plus large et donc un appel d'air pour les soldats.
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