Publié le 04/01/2016 par Иван Михайлович Фраков
Bien sur le titre provocateur de cet article est très politiquement incorrect…
Au train où vont les choses, Iran et Arabie Saoudite ne vont pas tarder à entrer en conflit direct.
Les prix du pétrole pourraient donc bien flamber et dépasser très largement les $100 dollars le baril. Ce serait donc une énorme chance pour le budget de la Russie qui repasserait alors en positif.
Bien entendu les autres conséquences d’un conflit direct ne sont pas à négliger, en particulier les risques d’élargissement.
Les américains soutiennent ouvertement Ryad, alors que la position Russe est plus raisonnable: Même si l’Iran est notre allié contre Daesh en Syrie, il est probable que la Russie ne soutiendra aucun des belligerants s’ils entrent en guerre.
C’est d’ailleurs ce que signifie l’offre de Moscou qui a proposé ses bons offices de négociateur à Ryad et à Téhéran il y a quelques heures.
Un responsable politique Russe me disait cet après-midi « En fait si ces 2 là se tappent dessus, si ça restait localisé sans qu’aucun pays occidental ne s’en mêle, ça aurait l’avantage de liquider à la fois Daesh et Al-Quaida, plus quelques millions de fous furieux. Sans parler du prix du pétrole qui grimpera plus vite qu’il n’a dégringolé ces derniers mois. Mais il n’est pas certain que ca puisse rester localisé entre l’Iran et l’Arabie Saoudite ».
Très, très politiquement incorrect, lui aussi!
Plus sérieusement, la question principale est de savoir ce que feront les Etats-Unis. Washington. Beaucoup pensent que Ryad se fait des illusions sur le degré de soutien des Etats-Unis et qu’Obama n’interviendra pas autrement que par quelques déclarations d’intentions et livraisons d’armes, étant de plus en année électorale.
Mais qui sait?
Les experts militaires s’accordent à dire qu’en cas de guerre, Téhéran devrait avoir le dessus assez rapidement sur Ryad.
Que fera Washington si ses protégés sont en voie de disparition?
La question est posée, et avec elle est conditionnée l’attitude de la Russie: Imaginons un instant que Washington s’engage totalement aux côtés de Ryad contre l’Iran, si la Turquie dont le président Erdogan est en pleine crise de volonté de montrer sa puissance soutient activement Ryad, la Russie ne pourra pas rester neutre.
L’année 2016 commence donc sur les chapeaux de roues, avec ce qui pourrait être, à très court terme, le point de départ d’un conflit généralisé.
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