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vendredi 1 janvier 2016

2015, l’année du drapeau ?

                                                    
 
Le 01/01/2016
"Ce drapeau qu’ils brandissent aujourd’hui dans le chaos, c’est nous qui l’avions ramassé dans le caniveau où ils l’avaient jeté"
   
Cette année 2015 aura été, dit-on, l’année du retour du patriotisme et, donc, celle du drapeau. François Hollande, après les attentats du 13 novembre, n’invita-t-il pas les Français à pavoiser de tricolore leurs fenêtres et balcons ?
 La chose, il faut bien le dire, fit relativement flop, l’instigateur de cette initiative n’ayant pas le souffle épique pour soulever les foules et encore moins pour faire se lever le vent, sauf celui de la colère, y compris – et peut-être surtout – dans son camp.
Ce drapeau tricolore, qu’une grande partie de la gauche méprisa, ringardisa durant des décennies.
 Il suffit de regarder un meeting du PS pour s’en convaincre : beaucoup de drapeaux roses ou multicolores… mais peu de tricolores, finalement.
Ce drapeau tricolore qui recouvrit le cercueil de Jean Zay lors de son entrée au Panthéon le 27 mai 2015 sous le regard de François Hollande.

Il est vrai que Jean Zay composa, à l’âge de 19 ans, un poème justement intitulé « Le drapeau » où l’on peut lire ce vers resté tristement célèbre : « Que tu es pour moi de la race vile des torche-culs »

« Ce drapeau qu’ils brandissent aujourd’hui dans le chaos, c’est nous qui l’avions ramassé dans le caniveau où ils l’avaient jeté », comme le proclamait fièrement durant la campagne des régionales en Provence-Alpes-Côte d’Azur celle qui, du haut de sa jeunesse d’âme, n’a nullement l’intention de mettre dans sa poche ce drapeau.
Ce drapeau tricolore que le nouveau président de l’Assemblée de Corse, Jean-Guy Talamoni, indépendantiste, du haut de sa toute fraîche et bien fragile légitimité (22,99 % des inscrits : excusez du peu !) pour clôturer cette année 2015, a fait enlever de son bureau.
Il y a cependant laissé la bannière étoilée européenne aux côtés du drapeau à tête de Maure, symbolisant ainsi par ce geste nullement anodin que, d’une certaine façon, les mouvements autonomistes – et plus, si affinités – sont les idiots utiles du machin supranational de Bruxelles.
On ignore si l’entrevue de M. Cazeneuve avec M. Talamoni, le 30 décembre 2015, eut lieu dans ce bureau.
Nul doute que ce défenseur farouche de la République Une et Indivisible qu’est M. Cazeneuve, prestataire impeccable du service après drames en ce pays, aurait exigé du président Talamoni d’aller faire chercher sans délai le drapeau tricolore dans le placard à balais.
Il ne doit pas en manquer dans ce bâtiment où siège l’Assemblée de Corse et qui fut, jadis, le Grand Hôtel Continental…

Ce drapeau tricolore que nos soldats servent « en tout temps et en tout lieu ».
En ce moment même, patrouillant dans les rues de nos villes pour que les Français puissent travailler, prier, se reposer, s’amuser, passer le réveillon, vivre avec le maximum de sécurité possible.
En ce moment même sur les théâtres d’opérations extérieures : au Levant, en Afrique.

« Le drapeau, c’est la patrie ! On vit sous son ombre, et sous son ombre on meurt. Il est le point lumineux où se rencontrent tous les regards ; loin de la famille et de la patrie, il rappelle la famille et la patrie » (général baron Ambert, 1856).

C’est un peu daté, j’en conviens.

Mais cela a tout de même plus de gueule que d’ânonner que le drapeau tricolore symbolise le vivre ensemble…

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