Le 17/11/2015
Une démission, digne, responsable, consciente des enjeux pour la France, serait un commencement. En même temps qu’une fin nécessaire.
Car la probable présence en leur sein d’au moins un « réfugié » n’est pas la seule à embarrasser – et le mot est faible – les plus hautes instances de l’État.
On apprend en effet, par la voix du procureur de Paris, que l’un des assaillants du Bataclan, Samy Amimour, originaire de Drancy, chauffeur à la RATP de son état, était connu de la justice antiterroriste pour avoir été mis en examen en octobre 2012 « pour association de malfaiteurs terroristes » et placé « sous contrôle judiciaire ».
À l’automne 2013, un mandat d’arrêt international avait été délivré pour « violation de contrôle judiciaire ».
Et tous les regards se tournent vers Christiane Taubira.
Parce qu’évidemment, la grande prêtresse de la « liberté sous contrainte », de la « peine exécutée en milieu ouvert », c’est elle.
« La prison n’est pas un lieu magique », claironnait le député PS Dominique Raimbourg, rapporteur de la loi pénale de Christiane Taubira.
Sans doute, qui le prétendrait ?
Mais à défaut d’être un lieu magique, elle est un lieu hermétique, ce qui est déjà beaucoup. Si Samy Amimour avait été gardé à l’intérieur, il n’aurait pas sévi à l’extérieur, c’est une lapalissade.
Parce que, bien sûr, le cas Samy Amimour rappelle furieusement celui d’un autre terroriste, Chérif Kouachi, ayant, lui aussi, violé son « contrôle judiciaire ».
À ces détails près que Kouachi avait semé la justice pour aller s’entraîner au Yémen quand Amimour a rejoint la Syrie, que Kouachi n’avait même pas fait l’objet d’un mandat d’arrêt international – son défaut de contrôle n’ayant pas été sanctionné, notifié, ni peut-être remarqué – quand Amimour, lui, bien signalé pourtant, a pu être visité par son père sans que celui-ci, selon le mot du Monde, ne soit seulement « débriefé » à son retour de Syrie…
Parce que, naturellement, lorsqu’une boîte fait montre d’une défaillance grave, le patron doit en répondre.
Les règles d’honneur et de bon sens en vigueur dans le privé doivent l’être aussi dans le public. Parce que si en temps de paix (relative), quand le soleil brille et que les petits oiseaux chantent, on peut à la limite se contenter, en attendant les prochaines élections, de railler sur les réseaux sociaux ses tweets abscons et ampoulés dignes d’un poème de 5e B, ses vrais-faux diplômes dont on n’a jamais su, du reste, le fin mot, sa façon de se draper dans sa dignité outragée quand on lui pose des questions embarrassantes, ses postures victimaires hautaines sitôt qu’on la prend en défaut, son agressivité monomaniaque qui disperse les forces de la justice vers des cibles dérisoires, on ne peut plus s’en satisfaire quand – François Hollande l’a lâché lui-même à Versailles – le pays est en guerre.
Il faut un vrai garde des Sceaux.
Il n’est jamais trop tard pour le devenir : une démission, digne, responsable, consciente des enjeux pour la France, serait un commencement.
En même temps qu’une fin nécessaire.
Il faut qu’elle parte.
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