Le 17/07/2015
Tandis que François Hollande se glorifie d’une affaire d’attentat déjoué pour tenter de redorer son blason, une autre forme de terrorisme, plus insidieuse, plus pulsionnelle, plus éparse s’instille dans la ville.
Elle n’émane pas d’une organisation ni d’un groupuscule, mais d’une frange de la population, celle des fauteurs de troubles et des petits caïds qui s’imaginent ainsi combattre un système et lui substituer leurs codes.
Ce terrorisme-là est celui de la racaille attitude, du communautarisme, de la haine de la France. Il n’est pas politique mais civilisationnel.
Durant les 13 et 14 juillet, 723 citoyens ont eu la détestable surprise de découvrir leur voiture carbonisée par de jeunes branleurs en panne de décence et bêtes à manger du foin, qui n’ont d’autre talent pour se faire remarquer que de dégrader le bien d’autrui.
S’approprier l’espace, contrôler des zones de non-droit, recréer un univers digne d’une série policière américaine de deuxième catégorie, défier l’autorité en caillassant les forces de l’ordre et les pompiers, défigurer la ville, se défouler sur les autres de leurs propres échecs, se venger d’un destin auquel ils se condamnent eux-mêmes, telle est leur raison d’être.
L’angélisme a fait long feu.
Il ont voulut culpabiliser les Français en prétendant que ces « jeunes » étaient victimes de leur environnement hostile et de l’inégalité des chances.
Seulement, voilà.
Mettez-les dans des quartiers cossus de Paris, dans des HLM flambant neufs – avant de flamber tout court – et ils reproduiront le même schéma de bruit et de fureur.
À Paris, autrefois épargné, des dizaines de véhicules ont été cramés jusque dans le très chic 16e arrondissement, porte de Saint-Cloud.
Dans le 17e, vers le boulevard Berthier, plusieurs voitures ont subi le même sort, un risque d’explosion a été évité mais un coffret mural EDF a été détruit, privant 1.300 foyers d’électricité.
Dans le 14e, le secteur Pernety a été la scène d’échauffourées, départs de feux, jets de mortiers.
Dans le 15e, des voitures ont été brûlées rue du Théâtre, des arbres incendiés à l’entrée d’une école aux alentours du parc André-Citroën, où sévissent des bandes de dealers.
Le plus souvent, les événements se déroulent dans des périmètres à forte concentration d’immeubles sociaux, devenus lieux de délinquance et d’incivilités, du fait de la mixité imposée aux riverains par la mairie de Paris.
En Île-de-France, une médiathèque, une école et un commerce ont été incendiés à La Courneuve ; les locaux de la police municipale ont été assiégés à Neuilly-Plaisance.
À Lyon, des voitures et des poubelles ont été brûlées et des pétards jetés sur la police.
Abribus détériorés, embuscades tendues aux policiers, feux sur la voie publique : la soif de destruction semble inextinguible.
Pour l’heure, 603 individus ont été placés en garde à vue.
Quelles seront les suites judiciaires ?
On ne se fait guère d’illusions, surtout avec madame Taubira en pompier pyromane de la justice.
In fine, on décompte une hausse de 23 % de voitures flambées par rapport à 2014.
Chaque année est pire que la précédente ; chaque 14 Juillet apporte son lot d’émeutes, d’agressions, de saccages.
Des nuisances devenues presque routinières contre lesquelles aucun gouvernement ne semble vouloir lutter.
Dans l’euphorie malsaine des feux de vandales se profile le triomphe de l’anomie, du chaos, de la déculturation.
Combien de violences urbaines et de carcasses brûlées faudra-t-il encore pour que des mesures dissuasives soient enfin déployées ?
François Hollande se voit comme un Président audacieux : qu’il le prouve !
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