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vendredi 19 juin 2015

L’ONU derrière le « Grand Remplacement »



L’ONU derrière le « Grand Remplacement »

19 juin 2015 | Polémia

 Camille Galic, journaliste, essayiste, écrivain.


Les envahisseurs, requalifiés migrants par les orfèvres de la Novlangue, assiègent l’Europe que son autorité suprême, la Commission de Bruxelles, a sommée de les accueillir selon un système de quotas – ce qui, au sommet de l’Etat, a donné lieu à une belle cacophonie.

Qui faut-il croire, en effet, du ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve qui, le 11 mai, estimait ce système « normal » et affirmait que « les propositions de Jean-Claude Juncker s’inspirent de celles faites par la France », ou de Manuel Valls qui, le 16 mai, dénonçait au contraire tout « système de quotas »?

Mais dès le 19 mai, l’expert ès-synthèses qu’est François Hollande rectifiait le tir à Berlin.
Qu’on se le dise : il est hostile à tout « système de quotas » mais favorable au « système de répartition »… qui revient exactement au même !
Peu importe à quelle sauce, aïoli ou harissa, nous serons mangés, mais nous le serons.

L’ONU contre l’Europe



Conformément aux oukases de l’ONU.
En guise d’étrennes à la vieille Europe, la Division de la population de l’Assemblée new-yorkaise lui avait en effet offert le 1er janvier 2000 un rapport — auquel avait participé le démographe français Joseph-Alfred Grinblat — l’avisant que, compte tenu de sa démographie faiblarde, elle aurait « besoin de près de 160 millions de travailleurs immigrés de plus d’ici à 2025 »!

Et que la France par exemple, qui accueillait alors 100 000 immigrés environ par an (officiellement, du moins), devrait « multiplier ce quota par 7,6 dans le quart de siècle à venir ».
 Explication du sieur Grinblat : « À évolution constante, l’Union comptera 5 millions d’habitants de moins en 2025, 40 millions de moins en 2050, Le ratio entre actifs et inactifs, qui tourne actuellement entre 4 et 5 travailleurs pour un retraité, sera grosso modo divisé par deux dans les vingt-cinq ans à venir.
Par simple projection mécanique, l’Europe, pour simplement maintenir sa population active à son niveau absolu de 1995, aurait besoin de 24 millions d’immigrés d’ici à 2025.
Mais s’il s’agit de préserver l’équilibre actuel entre actifs et inactifs, les besoins de main-d’œuvre étrangère montent carrément à 159 millions de personnes, dont 23 millions pour la France, 26 millions pour l’Italie et même 44 millions pour l’Allemagne. »


72 millions d’immigrés en plus entre 2000 et 2008 !



Où en est-on à dix ans de l’échéance fixée par les Nations-Unies ?
Dans son n° 63 de février 2014, le bulletin Infos migrations édité par le DSED (Département français des Statistiques, des études et de la documentation) nous confirmait que « le phénomène migratoire mondial prend de l’ampleur », avec une augmentation entre 2000 et 2008 de 40 % en Asie et Europe, laquelle — contrairement à ce que prétendait France Inter le 24 mai — « reste néanmoins première destination (72 millions) devant l’Asie (71 millions) et l’Amérique du Nord (53 millions) », car « aujourd’hui, c’est davantage vers les pays développés que les migrants se dirigent (136 millions, soit + 65 % en 25 ans). »


Selon l’ancien ministre villepiniste Azouz Begag, 15 millions d’immigrés sont déjà « chez eux chez nous ».


15 millions d’immigrés dont la moitié de naturalisés, soit 19,3 % de sa population, c’est aussi ce que compte l’Allemagne dont le ministre des Finances, le conservateur Wolfgang Schäuble, trouve pourtant que ce n’est pas assez : «  Nous avons aujourd’hui besoin de l’immigration. Nous devons évidemment vivre avec les immigrés. Cela va changer notre vie de tous les jours, concède-t-il, non pas pour le pire, mais pour le meilleur. »
Or, lors de sa conférence de presse commune avec François Hollande le 19 mai, la chancelière Merkel avait indiqué à propos des quotas : « Je suis sûre que là-dessus, nous aurons une position franco-allemande d’ici peu. »
Position dont les propos irénistes de son ministre Schaüble donnent une idée.


Le mondialisme fossoyeur des peuples



Comme on le voit, les désirs de l’ONU sont des ordres, tant pour nos gouvernements successifs que pour l’Exécutif européen, tous asservis au Nouvel Ordre mondial.
Et ce n’est bien sûr pas un hasard si le site www.nouvelordremondial.cc/, à forte connotation maçonnique, citait justement avec faveur à la mi-mai une étude de l’Institut Bertelsmann soulignant que la chute du nombre de travailleurs en Allemagne étant « susceptible de devenir chronique » et donc de provoquer une récession économique, « un demi-million d’immigrants seront nécessaires chaque année pendant 35 ans ».
 Tandis qu’autre bidule mondialiste, Amnesty International préférait, lui, tirer sur la corde compassionnelle.
Ainsi son directeur pour la France, Jean-François Dubost, déclarait-il le 24 avril au Figaro : « Il faut considérer qu’une fois que ces personnes sont en mer, nous sommes obligés de leur porter secours, et qu’une fois arrivées en Europe, elles sont bien reconnues comme des réfugiés » car « les vingt-huit États-membres sont tout à fait capables de gérer ces arrivées.
Ce n’est pas simplement Amnesty qui le dit, mais un rapport de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) qui estimait que l’Europe est en capacité d’absorber ces arrivées ».


La machination est bien rôdée, les lobbies immigrationnistes s’appuyant les uns sur les autres pour imposer une submersion provoquant à court terme la ruine de notre petit cap occidental et un inéluctable chaos.


Dans une longue étude intitulée « The Nature of Conflict » et publiée aux Etats-Unis en avril par le National Bureau of Economic Research, trois économistes reconnus, Cemzal Eren Arbatli, Quamrul Ashraf et Oded Galor, ont démontré que, « de 1960 à 2008, la probabilité d’éclatement d’une guerre civile a été cinq fois plus élevée dans des pays très diversifiés génétiquement (au premier décile de la répartition, là où se situe la République démocratique du Congo) que dans des pays peu diversifiés (au neuvième décile, comme la Corée du sud) » même quand les migrations à l’origine de ces différences génétiques remontent à plusieurs millénaires.
 On imagine l’acuité et la violences des conflits quand ces migrations sont toutes récentes et concernent des peuples que tout oppose — race, religion, culture — aux habitants des pays d’accueil.


 Des pays auxquels ils ne peuvent d’ailleurs rien apporter, contrairement aux illusions de M. Schaüble.
 Le ministre imagine-t-il sérieusement des bergers maliens, des bédouins irakiens, des pêcheurs érythréens compensant les départs à la retraite chez Volkswagen, chez Airbus ou chez Baccarat ?


La doxa nous assure certes que ce sont les réfugiés les plus diplômés qui affluent chez nous.
 Outre que cela reste à vérifier (et qu’un sociologue ne fait pas automatiquement un bon soudeur à l’arc), il faut savoir aussi que, comme l’a établi l’ethnographe néerlandaise Marion van San, ce sont les jeunes allogènes musulmans « les plus diplômés et les mieux intégrés qui se radicalisent ».


Que l’on continue à se soumettre au Diktat onusien et, en effet, cela « changera notre vie de tous les jours ».


 Mais pas « pour le meilleur ».


Pour le pire.


Camille Galic
5/06/2015

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