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dimanche 12 avril 2015

Complément d’enquête : Marion Maréchal-Le Pen. Réquisitoire à charge !


 
 
Le 12/04/2015
 
Le jeudi 9 avril dernier, un zapping m’amena sur France 2 à l’heure où l’émission "Complément d’enquête" débutait...
 
Le jeudi 9 avril dernier, un zapping m’amena sur France 2 à l’heure où l’émission « Complément d’enquête » débutait.
 Funeste cul-de-sac de la libre opinion, cette émission ce soir-là n’aura eu qu’un objectif : instruire à charge contre une personne politique, à savoir Marion Maréchal-Le Pen.
 Et pour ce faire, le coréalisateur Tristan Waleckx a utilisé les grands moyens de la démagogie médiatique, dégoulinante de préjugés et de sous–entendus grotesques, sur le thème du « plus c’est gros, mieux ça passe ».
On se dit que la popularité de Marion Maréchal-Le Pen doit faire peur quelque part dans les strates du politiquement correct, pour mériter un tel traitement infamant.

 25 printemps seulement et 110 minutes d’investigations pour tenter de démolir le personnage politique.
Le vocabulaire et la sémantique ont été choisis : Marion Maréchal-Le Pen a des « groupies » à défaut d’électeurs, « des disciples » à défaut de militants et sa famille est un clan.
 La « pistonnée » ou encore « l’aspirateur à voix du FN » est sous l’emprise d’un « octogénaire sur le déclin » ; elle est « plus ou moins à l’aise sur ses dossiers » (on devine que c’est plutôt moins, au ton grave du journaliste ) et « récite » (la malheureuse) « les versets nationalistes du grand-père ».
La jolie blonde est « à la droite de l’extrême droite » (c’est où, ça ? ).
Elle a grandi, continue le reportage, comme tous les enfants Le Pen « sous l’autorité d’un seul homme mi-patriarche, mi-gourou ».

Le décor est dressé : version la Belle et la Bête, mais dans ce cas précis, la Belle a été « placée » – dans un orphelinat ? – chez des « bonnes sœurs ».
 Images à l’appui sur l’établissement Saint-Pie-X : privé et catholique.
 La double peine !
 Et parce que les investigateurs de ce soir se prétendent sérieux, ils sont allés chercher le témoignage de Lorrain de Saint Affrique, ancien conseiller communication de Jean-Marie Le Pen.

 Pourquoi ancien ?
 Parce que c’est l’usage : quand les médias veulent un avis sur Jean-Marie Le Pen ou ses proches, ils exhument du fin fond des rancœurs oubliées (ou pas) les conseillers fâchés ou virés.
Et forcément leurs témoignages, sous l’œil déformant de la propagande médiatique, deviennent vérité à défaut d’être objectifs.
 D’ailleurs, toujours sur le même schéma du « demandez à mes ennemis ce qu’ils pensent de moi et vous verrez, ils m’adorent », le seul député habilité à donner son avis sur le travail parlementaire de Marion Maréchal-Le Pen fut un concurrent politique !

 En l’occurrence Julien Aubert, député UMP du Vaucluse, inventeur du groupusculaire – ne riez pas – Rassemblement Bleu Lavande.
 S’ensuit une explication de textes sur le travail parlementaire de la jeune députée par son opposant politique : la réincarnation même de la neutralité !
 Dans ce reportage, les journalistes n’auront jamais utilisé le « conditionnel » : pas de place pour le doute dans leur procès en sorcellerie.

 Le présent martelé comme une vérité, le contradictoire grand absent de la soirée.

 Marion Maréchal-Le Pen a été élue députée de la nation mais vous n’aurez droit à aucune interview d’électeurs enthousiastes et sincères.

Marion Maréchal-Le Pen est arrivée en tête de l’élection au comité central de son parti mais aucun adhérent du Front National n’était convié.

 Non, le but de ce réquisitoire était de démolir.

 Avec les armes tranchantes de la mauvaise foi et de la censure.

 Staline n’aurait pas rougi.

Dans L’Obs du 9 avril dernier, son auteur nous donne l’explication de texte : « Finalement, elle représente très bien le programme du FN actuellement, qui se limite à dire : “Il faut voter FN.

 Pourquoi ?

Parce qu’il faut voter FN”. »

Une chose est certaine : ce reportage n’avait pas pour but d’apporter au téléspectateur l’ombre d‘une réponse à cette question.

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