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vendredi 6 mars 2015

Le mépris de la gauche pour les petites gens .


 
 
Le 06/03/2015
 
Pourquoi tant de haine, Madame Taubira ?
 
Le Parti socialiste est atteint de deux maladies.
La première, récente, est le trouble panique, caractérisé par des atteintes récurrentes et sévères : c’est le cas pour François Hollande qui, après avoir testé chez Mr. Bricolage une « boîte à outils » inopérante, décide de passer au rayon jardinage pour « arracher les électeurs du Front national ».
 La seconde, d’autant plus coriace qu’elle est ancienne, c’est la maladie du mépris.
 Et son corollaire, la maladie de la susceptibilité.
 Avec, pour conséquence, la maladie de la méchanceté.
 C’est le cas pour Christiane Taubira qui, en entendant l’avis de Gérarld Darmanin – député-maire de Tourcoing – selon lequel le garde des Sceaux serait un « tract ambulant pour le Front national », est montée sur ses grands chevaux.
 Et de dresser un portrait au vitriol du jeune député.
 
« […] Personne inculte à ce point, pauvre, indigente, moralement, politiquement, culturellement […] ses paroles sont des insultes, incontestablement, mais qui sont surtout des déchets de la pensée humaine […] »
 
Semblable diatribe donnerait-elle raison à l’adage « Il n’y a que la vérité qui blesse » ?
 Surtout, madame Taubira – par l’outrance de ses propos – a-t-elle sa place dans une République qui se voulait exemplaire ?
C’est ce que se demande le jeune député.
 « Madame Taubira, tout comme Valls, hier, ont perdu leurs nerfs ».
L’usage de tels mots, offense faite aux origines modestes de M. Darmanin, a définitivement ôté à madame Taubira le peu de dignité qu’elle s’efforçait de garder.
 En outre, ce n’est pas la première fois que Gérald Darmanin subit la vindicte du mépris socialiste.
 
 En novembre 2014, répondant sincèrement et avec spontanéité à Jean-Pierre Elkabbach qui l’interrogeait sur ses origines et sur sa mère en particulier – exerçant le métier de femme de ménage -, ce dernier avait eu le culot de lui demander, fielleux : « Et vous la laissez être femme de ménage ? »
 
Lire aussi : Taubira l’intouchable
 
Ranger, nettoyer, balayer, astiquer, certainement les hobbies cachés d’Elkabbach…
Question indécente, répondra le jeune député sans se démonter.
 
A contrario, Emmanuelle Béart, actrice confirmée à 22 ans, n’avait eu à répondre de rien lors de l’expulsion de sa mère de sa maison de Grimaux.
 « Je suis en train de tourner un film, là, je suis venue parce que je suis près d’ici, je trouve ça dégueulasse de mettre dehors une famille […]. »
 
 Là, pas d’Elkabbach pour lui suggérer que, peut-être, avec ses cachets…
Si la ministre de la Justice a, une fois de plus, démontré son sectarisme et une inclination certaine pour un régime autoritaire ne souffrant la plus bénigne des critiques, elle a mis au grand jour ce qui caractérise le PS depuis de trop longues années : le mépris.
 
 Le mépris pour la classe ouvrière, le mépris pour les classes moyennes, le mépris pour les emplois qui ne sont pas publics.
 
 Le mépris pour ceux dont le salaire est directement proportionnel à la quantité et à la qualité de leur travail.
 
 Les Français sont donc passés des « sans-dents » aux pauvres, aux indigents, aux incultes professant des « déchets de la pensée humaine ».
 
 Drôle d’état d’esprit pour une ministre de la Justice, élevée dans une fratrie de cinq enfants par une mère seule…
 
Pourquoi tant de haine, Madame Taubira ?

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