Le 31/03/2015
Dans la nuit du 16 au 17 mars 2011, trois jeunes se retrouvent "par inadvertance" dans sa propriété. Il entend du bruit, prend peur et tire en direction du groupe, atteignant dans le dos, le cou, la face et les jambes un des adolescents.
Il a plus de 80 ans, vit seul dans une maison isolée au bord de la rivière près de Béziers.
Parkinsonien, il est sujet aux tremblements et a déjà été cambriolé plusieurs fois.
Dans la nuit du 16 au 17 mars 2011, trois jeunes se retrouvent « par inadvertance » dans sa propriété.
Il entend du bruit, prend peur et tire en direction du groupe, atteignant dans le dos, le cou, la face et les jambes un des adolescents.
« Je venais de passer une nuit entière sans dormir », explique non sans mal le vieillard. « L’eau montait dans ma propriété alors que la rivière était en crue. J’ai pensé que ces jeunes, qui étaient chez moi, étaient en train de me voler. »
Il vient de passer au tribunal pour violences aggravées.
À la barre, il a du mal à se tenir debout, souffre le martyre, s’explique avec peu de mots : ancien travailleur social, il n’a pas l’habitude de ce genre d’endroit.
« Alors j’ai pris le fusil, je l’ai chargé avec des cartouches en plastique et j’ai tiré, en l’air, puis à l’horizontale. Je ne suis pas raciste, je ne les ai pas visés. »
Mais, daltonien, il a confondu plastique et petit plomb.
Deux des victimes – la troisième ne s’est pas présentée – témoignent ensuite.
Celui qui a été touché précise : « Je ne vis plus depuis les faits. J’ai des plombs dans tout le corps. Je fais aussi des cauchemars. »
L’autre, qui s’en est sorti indemne, très énervé, ne tenant pas en place, annonce : « Il vous a raconté n’importe quoi. Il a voulu nous tuer. Nous, on est des gens honnêtes. »
Les deux avocats de la partie civile vont plaider pour récupérer de l’argent afin de dédommager l’un de la frayeur qu’il a éprouvée (oui, vous avez bien lu) et pour l’autre, le plus touché, de son préjudice physique.
Angélique Depetris, le procureur, droit dans ses bottes étatiques, requiert un an de détention.
« Il est à lui tout seul un magnifique spot publicitaire pour la lutte contre la prolifération des armes à feu. C’est aussi un véritable fléau que d’imaginer qu’on a une arme chez soi pour se défendre. Il a été un danger pour notre société. »
Vous avez donc bien compris, bonnes gens, il est interdit de se défendre chez soi, dixit le procureur !
L’avocat du prévenu a bien tenté d’expliquer que les trois « jeunes » étaient venus pour le voler, qu’ils n’avaient rien à faire chez lui, que son discernement était amoindri par la nuit blanche et la crue de la rivière : peine perdue.
La présidente du tribunal est restée insensible aux faits et à l’âge du prévenu.
Elle a condamné le vieillard à deux ans ferme.
Oui, vous avez bien lu : deux ans ferme.
« Une peine sévère », avoue la présidente, « car le tribunal est inquiet de ce qui peut encore arriver… rien ne justifie de tirer sur quelqu’un avec une arme à feu. »
Cerise sur le gâteau : il devra verser 6.500 € de provision de préjudices à la victime la plus touchée.
Le Midi Libre, qui a publié via Internet un article sur cette affaire, n’a pas jugé bon de laisser s’exprimer les internautes.
En bas de page, on trouve simplement : « Les commentaires sont fermés pour cet article »…
Il a raison, le Midi Libre, parce que, vu la rage qui m’envahit quand je lis cette histoire, mes commentaires n’auraient sûrement pas été politiquement corrects…
Parkinsonien, il est sujet aux tremblements et a déjà été cambriolé plusieurs fois.
Dans la nuit du 16 au 17 mars 2011, trois jeunes se retrouvent « par inadvertance » dans sa propriété.
Il entend du bruit, prend peur et tire en direction du groupe, atteignant dans le dos, le cou, la face et les jambes un des adolescents.
« Je venais de passer une nuit entière sans dormir », explique non sans mal le vieillard. « L’eau montait dans ma propriété alors que la rivière était en crue. J’ai pensé que ces jeunes, qui étaient chez moi, étaient en train de me voler. »
Il vient de passer au tribunal pour violences aggravées.
À la barre, il a du mal à se tenir debout, souffre le martyre, s’explique avec peu de mots : ancien travailleur social, il n’a pas l’habitude de ce genre d’endroit.
« Alors j’ai pris le fusil, je l’ai chargé avec des cartouches en plastique et j’ai tiré, en l’air, puis à l’horizontale. Je ne suis pas raciste, je ne les ai pas visés. »
Mais, daltonien, il a confondu plastique et petit plomb.
Deux des victimes – la troisième ne s’est pas présentée – témoignent ensuite.
Celui qui a été touché précise : « Je ne vis plus depuis les faits. J’ai des plombs dans tout le corps. Je fais aussi des cauchemars. »
L’autre, qui s’en est sorti indemne, très énervé, ne tenant pas en place, annonce : « Il vous a raconté n’importe quoi. Il a voulu nous tuer. Nous, on est des gens honnêtes. »
Les deux avocats de la partie civile vont plaider pour récupérer de l’argent afin de dédommager l’un de la frayeur qu’il a éprouvée (oui, vous avez bien lu) et pour l’autre, le plus touché, de son préjudice physique.
Angélique Depetris, le procureur, droit dans ses bottes étatiques, requiert un an de détention.
« Il est à lui tout seul un magnifique spot publicitaire pour la lutte contre la prolifération des armes à feu. C’est aussi un véritable fléau que d’imaginer qu’on a une arme chez soi pour se défendre. Il a été un danger pour notre société. »
Vous avez donc bien compris, bonnes gens, il est interdit de se défendre chez soi, dixit le procureur !
L’avocat du prévenu a bien tenté d’expliquer que les trois « jeunes » étaient venus pour le voler, qu’ils n’avaient rien à faire chez lui, que son discernement était amoindri par la nuit blanche et la crue de la rivière : peine perdue.
La présidente du tribunal est restée insensible aux faits et à l’âge du prévenu.
Elle a condamné le vieillard à deux ans ferme.
Oui, vous avez bien lu : deux ans ferme.
« Une peine sévère », avoue la présidente, « car le tribunal est inquiet de ce qui peut encore arriver… rien ne justifie de tirer sur quelqu’un avec une arme à feu. »
Cerise sur le gâteau : il devra verser 6.500 € de provision de préjudices à la victime la plus touchée.
Le Midi Libre, qui a publié via Internet un article sur cette affaire, n’a pas jugé bon de laisser s’exprimer les internautes.
En bas de page, on trouve simplement : « Les commentaires sont fermés pour cet article »…
Il a raison, le Midi Libre, parce que, vu la rage qui m’envahit quand je lis cette histoire, mes commentaires n’auraient sûrement pas été politiquement corrects…
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