Zemmour, Camus ou Le Gallou le répètent à l'envi : la pire attaque contre notre civilisation est dans la langue qui s'appauvrit.
De Lunel, petite ville de l’Hérault, une bonne dizaine de musulmans sont partis rejoindre les rangs de l’État islamique. Six n’en reviendront pas.
La Dépêche du Midi (Jean-Michel Baylet, radical de gauche) titre sur ces « jeunes tués en faisant le djihad ». En 2014, « on part faire le djihad » contre Bachar el-Assad, comme on s’engageait dans les Brigades internationales contre Franco en 1936.
Les édiles socialistes locaux appelèrent les musulmans à condamner ces départs, sans en chercher les causes.
Lahoucine Goumri, président de l’association qui gère la mosquée, leur répondit, non sans malice, que « la première filière djihadiste, c’est Francois Hollande ».
Dans le cas du crime antijuif de Créteil, l’impayable Cazeneuve en appelle à la lutte contre l’antisémitisme.
Restons abstrait, ne nommons pas les criminels : les socialistes nous inventent l’antijudaïsme hors-sol, une sorte de miasme maléfique, qui circule comme ça dans l’air, et tombe sur le mauvais péquin qui n’en peut rien.
Dans la novlangue journalistique, on ne dit plus Arabes, Africains, musulmans ou fous d’Allah mais des « djeunes », des djihadistes et, pour les cloches à dreadlocks recyclées dans l’écologie militante, des zadistes.
On a des égards pour les crapules qui séquestrent, violent et tuent.
Les crimes des barbares partis en Syrie se parent de romantisme combattant.
La marginalité crasseuse des altermondialistes prend des airs de rébellion révolutionnaire.
Pour les socialistes, tout est dans la posture, tout est dans l’expression, comme chez les pudibonds d’autrefois.
Taiser cette réalité que je ne saurais voir !
Cacher ce mot que je ne saurais entendre !
Tous conseillers vertueux et ministres intègres !
Des modèles de probité, des petits saints exemplaires !
Des Jean Moulin, des résistants de la première heure, des justes parmi les nations !
Valls, raide comme une chaisière, est le premier des puritains, un père la pudeur, un ayatollah rose qui ne dépare avec les Khmers verts et autre antifas rouge sang de son camp, tous constipés, l’index levé et la bouche en cul-de-poule à traquer les propos déviants. Hollande règne, en majesté, sur ces grenouilles de bénitier là, la gelée flasque qui épouse l’opinion du moment, de l’eau qui coule entre les doigts.
Et de faire des procès d’intention (Zemmour veut déporter les musulmans !).
Et de criminaliser (sans procès ni jugements) les mots non conformes au code langagier !
Et de psychiatriser les opinions qui divergent du prêt-à-penser (les « esprits malades » du grand inquisiteur Patrick Cohen).
Et de livrer au lynchage médiatique et à la lapidation les déviants !
Notre époque a ceci d’inédit que le puritanisme des idées, avec un code langagier et intellectuel que n’auraient pas désavoué Savonranole ou Cromwell, va de pair avec le libéral-libertarisme des mœurs et des valeurs, dans un « tout se vaut » relativiste et un polycentrisme délétère.
Zemmour, Camus ou Le Gallou le répètent à l’envi : la pire attaque contre notre civilisation est dans la langue qui s’appauvrit.
La novlangue (Orwell, 1984), la langue de coton, les mots privés de sens nous conduisent à la décadence intellectuelle, au déclin culturel, à la barbarie.
Le remplacement est culturel, il se fait dans les têtes, à notre corps défendant, avant que d’être ethnique ou religieux, dans les concepts qu’on manipule et les mots qu’on utilise.
Le changement de paradigme culturel en cours est le signe de notre remplacement civilisationnel.
La Dépêche du Midi (Jean-Michel Baylet, radical de gauche) titre sur ces « jeunes tués en faisant le djihad ». En 2014, « on part faire le djihad » contre Bachar el-Assad, comme on s’engageait dans les Brigades internationales contre Franco en 1936.
Les édiles socialistes locaux appelèrent les musulmans à condamner ces départs, sans en chercher les causes.
Lahoucine Goumri, président de l’association qui gère la mosquée, leur répondit, non sans malice, que « la première filière djihadiste, c’est Francois Hollande ».
Dans le cas du crime antijuif de Créteil, l’impayable Cazeneuve en appelle à la lutte contre l’antisémitisme.
Restons abstrait, ne nommons pas les criminels : les socialistes nous inventent l’antijudaïsme hors-sol, une sorte de miasme maléfique, qui circule comme ça dans l’air, et tombe sur le mauvais péquin qui n’en peut rien.
Dans la novlangue journalistique, on ne dit plus Arabes, Africains, musulmans ou fous d’Allah mais des « djeunes », des djihadistes et, pour les cloches à dreadlocks recyclées dans l’écologie militante, des zadistes.
On a des égards pour les crapules qui séquestrent, violent et tuent.
Les crimes des barbares partis en Syrie se parent de romantisme combattant.
La marginalité crasseuse des altermondialistes prend des airs de rébellion révolutionnaire.
Pour les socialistes, tout est dans la posture, tout est dans l’expression, comme chez les pudibonds d’autrefois.
Taiser cette réalité que je ne saurais voir !
Cacher ce mot que je ne saurais entendre !
Tous conseillers vertueux et ministres intègres !
Des modèles de probité, des petits saints exemplaires !
Des Jean Moulin, des résistants de la première heure, des justes parmi les nations !
Valls, raide comme une chaisière, est le premier des puritains, un père la pudeur, un ayatollah rose qui ne dépare avec les Khmers verts et autre antifas rouge sang de son camp, tous constipés, l’index levé et la bouche en cul-de-poule à traquer les propos déviants. Hollande règne, en majesté, sur ces grenouilles de bénitier là, la gelée flasque qui épouse l’opinion du moment, de l’eau qui coule entre les doigts.
Et de faire des procès d’intention (Zemmour veut déporter les musulmans !).
Et de criminaliser (sans procès ni jugements) les mots non conformes au code langagier !
Et de psychiatriser les opinions qui divergent du prêt-à-penser (les « esprits malades » du grand inquisiteur Patrick Cohen).
Et de livrer au lynchage médiatique et à la lapidation les déviants !
Notre époque a ceci d’inédit que le puritanisme des idées, avec un code langagier et intellectuel que n’auraient pas désavoué Savonranole ou Cromwell, va de pair avec le libéral-libertarisme des mœurs et des valeurs, dans un « tout se vaut » relativiste et un polycentrisme délétère.
Zemmour, Camus ou Le Gallou le répètent à l’envi : la pire attaque contre notre civilisation est dans la langue qui s’appauvrit.
La novlangue (Orwell, 1984), la langue de coton, les mots privés de sens nous conduisent à la décadence intellectuelle, au déclin culturel, à la barbarie.
Le remplacement est culturel, il se fait dans les têtes, à notre corps défendant, avant que d’être ethnique ou religieux, dans les concepts qu’on manipule et les mots qu’on utilise.
Le changement de paradigme culturel en cours est le signe de notre remplacement civilisationnel.
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