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jeudi 5 juin 2014

La mairie de Paris, c’est Pôle emploi pour les copains d’abord !


anne-hidalgo


Le 5 juin 2014

   
Ce n’est pas parce que cette fichue courbe du chômage refuse obstinément de s’inverser – pas plus en ce milieu d’année qu’en fin d’année dernière – qu’on n’en reste pas moins socialiste. 

— Camarade Anne, ne vois-tu rien venir ?

— Si, des potes à recaser !

Ce n’est pas parce que cette fichue courbe du chômage refuse obstinément de s’inverser – pas plus en ce milieu d’année qu’en fin d’année dernière – qu’on n’en reste pas moins socialiste.
Dans l’âme et pour le portefeuille.

Anne Hidalgo l’entend bien ainsi, qui n’a de cesse de subvenir désormais aux anciens élus de sa mairie dont les fins de mois auraient pu être compliquées, faute d’avoir obtenu une place éligible sur ses listes aux dernières élections.
 Qu’à cela ne tienne !
Elle leur trouve de quoi subsister au sein… de l’administration parisienne !

C’est le cas de Pierre Mansat, ex-adjoint au maire de Paris chargé du Grand Paris, désormais un heureux « inspecteur général », puisque « les nominations à l’inspection se font à la discrétion du maire », confirme le directeur de cabinet d’Anne Hidalgo.

Heureux, oui, puisque selon les informations recueillies par la journaliste Marie-Anne Gairaud pour le site leparisien.fr, « un inspecteur général de la Ville gagnerait entre 7.000 et 8.000 euros par mois ».

Quant à Sylvain Garel, ex-président du groupe EELV au Conseil de Paris, il devient, pour sa part, « chargé de mission à la direction générale des relations internationales ».
Tout un programme pour l’occuper les six prochains mois afin de « travailler sur la lutte contre le SIDA en Afrique et le label Co-développement Sud »
: de l’aide aux petites associations africaines à l’aide au malheureux écolo au chômedu, les bobos parisiens n’y verront sans doute pas malice…
Quant à ceux qui chercheraient un vague rapport avec un quelconque intérêt pour la capitale, une vague utilité municipale même tirée par les cheveux, fussent-ils crêpus, ils ne sauraient être que de vilains suspicieux, si ce n’est d’odieux racistes…

Et ces deux-là ne sont pas les seuls à bénéficier de la solidarité politique : Fabienne Giboudeaux, ex-maire adjointe chargée des espaces verts, dispose déjà d’un bureau, bien qu’elle ne sera « chargée de mission auprès du secrétaire général pour travailler sur les végétalisations innovantes » qu’en juin prochain…
Fascinant job, s’il en est !
 Moins rébarbatif, néanmoins, que celui d’« administrateur de la ville », auquel a été nommé François Esperet, ancien conseiller politique de Bertrand Delanoë : une embauche qui a déclenché un recours de l’association des administrateurs de la ville.
On se demande bien pourquoi !

Allez, soyons honnête et reconnaissons que madame le maire de Paris n’est pas seule à pratiquer le copinage.
À Marseille, Jean-Claude Gaudin a, lui aussi, secouru un ancien élu MoDem (et ancien élu, en 2008, de l’union de la gauche de Jean-Noël Guérini) n’ayant pu trouver de place éligible sur ses listes : Childéric Muller est entré tout simplement à son cabinet.
 Mais qu’on n’aille pas croire qu’il touche ainsi le jackpot, car il prend soin de préciser : « Ça ne remplace pas un poste de conseiller municipal, pas même financièrement… »

Pauvre homme ! Enfin, heureusement que cet ancien animateur TV – il est « ancien » de tout, celui-là ! – pourra cumuler cette nouvelle fonction (un peu rémunératrice, tout de même) avec sa nouvelle vocation de… producteur !

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