Le 20 03 2014
Madame, votre site de campagne « Paris qui ose » a mis en ligne hier à 10 h 15 votre communiqué relatif à la « profanation de la Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre ». Le voici :
« C’est avec indignation que j’ai pris connaissance de la profanation de la Basilique du Sacré-Coeur de Montmartre qui a eu lieu cette nuit. Je condamne avec la plus grande fermeté, les appels à la violence qui ont été tagués à l’entrée de l’édifice. La liberté de vivre sa religion est l’un des droits fondamentaux de notre République. Toute action portant atteinte à ce principe de laïcité doit être dénoncée et combattue avec la plus grande détermination. Je souhaite que les responsables de ces actes graves soient identifiés au plus vite et que des poursuites soient engagées. »
L’Observatoire de la Christianophobie a été le premier média à informer sur cette profanation dans un post du 18 mars mis en ligne à 16 h 31, après en avoir été averti par un témoin oculaire en fin de matinée et échangé plusieurs courriels de demandes de précisions avec lui.
On ne sait pas trop si ces « appels à la violence (…) ont été tagués » dans la nuit du 17 au 18 mars, comme vous l’avancez.
La basilique ferme ses portes et ses grilles à 22 h 30, et les ouvre à 6 h du matin.
Le témoin qui m’a fait ce signalement, les a vues vers 11 h le 18 au matin.
Les inscriptions ne semblant pas avoir été constatées par les employés de la basilique à la fermeture du 17 mars ni à l’ouverture du 18 au matin, elles pourraient donc avoir été faites à partir de 6 h.
Mais laissons cela aux services de police…
On ne sait pas trop si ces « appels à la violence (…) ont été tagués » dans la nuit du 17 au 18 mars, comme vous l’avancez.
La basilique ferme ses portes et ses grilles à 22 h 30, et les ouvre à 6 h du matin.
Le témoin qui m’a fait ce signalement, les a vues vers 11 h le 18 au matin.
Les inscriptions ne semblant pas avoir été constatées par les employés de la basilique à la fermeture du 17 mars ni à l’ouverture du 18 au matin, elles pourraient donc avoir été faites à partir de 6 h.
Mais laissons cela aux services de police…
Le but principal de ma lettre ouverte est de vous mettre en face de votre contradiction.
Il existe en logique élémentaire un principe dit de “non contradiction” qui énonce que deux propositions contradictoires ne peuvent être vraies ensemble.
Ainsi, votre « condamnation » verbale de la profanation de la basilique est en contradiction avec le fait pratique que figure sur vos listes de candidats aux élections municipales, une personnalité qui apprécierait qu’on rasât cette même basilique…
Ainsi, votre « condamnation » verbale de la profanation de la basilique est en contradiction avec le fait pratique que figure sur vos listes de candidats aux élections municipales, une personnalité qui apprécierait qu’on rasât cette même basilique…
Il s’agit de Ian Brossat, président du groupe PCF-PG au conseil de Paris, un des porte-parole de votre campagne municipale et en cinquième position sur votre liste du XVIIIe arrondissement, précisément celui de la basilique…
Répondant en octobre 2013 à la question du Journal du Dimanche : « Quel lieu de Paris souhaiteriez-vous changer ? », Ian Brossat répondait : « Le Sacré-Cœur qui est un symbole que je n’aime pas et un symbole qui visait à sanctionner, d’une certaine manière, les communards. Et donc je pense que s’il y a un endroit sur lequel on pourrait faire autre chose, ce serait peut-être le Sacré-Cœur ».
Il ne vous aura pas échappé que ces inscriptions ont été tracées le 18 mars, jour anniversaire du début de la Commune de Paris dont Ian Brossat affirme, à tort, que c’est pour la « sanctionner » que la basilique a été édifiée…
Répondant en octobre 2013 à la question du Journal du Dimanche : « Quel lieu de Paris souhaiteriez-vous changer ? », Ian Brossat répondait : « Le Sacré-Cœur qui est un symbole que je n’aime pas et un symbole qui visait à sanctionner, d’une certaine manière, les communards. Et donc je pense que s’il y a un endroit sur lequel on pourrait faire autre chose, ce serait peut-être le Sacré-Cœur ».
Il ne vous aura pas échappé que ces inscriptions ont été tracées le 18 mars, jour anniversaire du début de la Commune de Paris dont Ian Brossat affirme, à tort, que c’est pour la « sanctionner » que la basilique a été édifiée…
Il faudra donc, Madame, que vous nous expliquiez comment vous pouvez tout à la fois « condamner » la profanation de la basilique et être, en politique, si étroitement unie à un personnage qui envisagerait avec satisfaction qu’on la rasât !
Vos communicants vont devoir beaucoup transpirer pour résoudre cette contradiction…
Vos communicants vont devoir beaucoup transpirer pour résoudre cette contradiction…
Daniel Hamiche
Si vous souhaitez vous aussi faire part à Anne Hidalgo de sa “contradiction”, vous pouvez la contacter ici…
source
source
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Ici, les commentaires sont libres.
Libres ne veut pas dire insultants, injurieux, diffamatoires.
À chacun de s’appliquer cette règle qui fera la richesse et l’intérêt de nos débats.
Les commentaires injurieux seront supprimés par le modérateur.
Merci d’avance.