Aurélie Lebelle | Publié le 31.03.2014, 00h10
LeParisien.fr
LeParisien.fr
Bobigny, dimanche soir. Stéphane de Paoli (UDI) vient de remporter la ville. | LP
Les éclats de joie, les applaudissements et les pétards, à l'extérieur, couvrent les mots de Stéphane de Paoli.
A 43 ans, ce conducteur de travaux soutenu par l'UDI vient de remporter la mairie de Bobigny avec 53,41 % des voix.
Après 94 ans passée aux mains des communistes, la ville rouge vient de basculer à droite.
«C'est incroyable, mais c'est grâce à toute la liste», clame le nouveau maire au bord des larmes, dans son local de campagne, avant d'être happé par des militants.
Pendant toute la soirée, «stressé mais confiant», le candidat UDI a accueilli les résultats des 22 bureaux de la ville sans y croire.
«On fait 66 % dans mon quartier, à Pierre Sémart», souriait-il vers 21h30.
Puis, autour de 22 heures, un proche de la maire PC Catherine Peyge a reconnu que les militants UDI avaient «raison d'être contents».
«De Paoli a 900 voix d'avance sur 7 000 bulletins dépouillés, glissait-il. Je crois que c'est fini.»
Pas pour la centaine de sympathisants rassemblés devant le local pour fêter les résultats de l'élection. «On a tué les communistes», «Rendez-nous Bobigny!» scandent certains militants pendant que d'autres s'embrassent.
Mais autour de 22h30, une cinquantaine de jeunes des quartiers visiblement venus en découdre se sont amassés en face du local, boulevard Jean-Jaurès.
Après quelques vives confrontations, le calme est revenu alors que des policiers munis de flashball s'interposaient entre les deux camps.
«De toutes façons, le droite, on n'en veut pas chez nous, lâche Ali, clairement énervé par les résultats. A Bobigny, maintenant, ça va être la guerre.»
source
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Ici, les commentaires sont libres.
Libres ne veut pas dire insultants, injurieux, diffamatoires.
À chacun de s’appliquer cette règle qui fera la richesse et l’intérêt de nos débats.
Les commentaires injurieux seront supprimés par le modérateur.
Merci d’avance.