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mardi 14 janvier 2014

L'affaire Hollande-Gayet : "Une bombe politique à retardement"

Courrier international
13 janvier 2014

Dessin de Clou Dessin de Clou

L'hospitalisation de la première dame est en une des grands quotidiens européens.
 
 Les commentaires vont bon train, notamment dans la presse britannique conservatrice qui va jusqu'à s'inquiéter du gardien de la "force nucléaire française".

La photo de Valérie Trierweiler fait la une de toute la presse italienne, habituée aux frasques de Berlusconi et au mélange de sexe et de politique.
 "Tous derrière Valérie (même si c'est une harpie) !", s'exclame Maria Laura Rodotà, éditorialiste au Corriere della Sera, qui s'inquiète de la santé de la première dame bafouée.
 La révélation d'une liaison supposée entre le président et l'actrice Julie Gayet est "un déchirement pour Valérie Trierweiler qui aujourd'hui pleure comme l'impératrice Joséphine abandonnée par Napoléon", écrit de son côté Massimo Nava, le correspondant à Paris du quotidien.

En Espagne aussi, tous les journaux espagnols rapportent en une l'hospitalisation de la première dame.
 Le correspondant du journal de droite ABC écrit : "Les révélations de la relation supposée entre François Hollande et Julie Gayet par le magazine people Closer se sont transformées en une bombe politique à retardement installée dans le lit conjugal du président et de Valérie Trierweiler."

Des révélations qui arrivent au plus mauvais moment pour le président qui s’apprête à présenter lors de la conférence de presse du 14 janvier le tournant "social libéral" de sa "nouvelle politique" destinée à reconquérir l'opinion publique.
 "Maintenant, plus personne ne va prêter attention à cette stratégie", prévoit le correspondant.

L'homme qui contrôle l'arme de dissuasion nucléaire...

Mais, de toute la presse internationale, c'est la presse britannique conservatrice qui se régale le plus de l'affaire et qui multiplie les commentaires.
 Tous soulignent l'ironie de la situation : un président normal, qui a tant critiqué l'étalage de la vie privée de Nicolas Sarkozy [président de la République de 2007 à 2012], se retrouve empêtré dans une histoire people en diable.

Dans son édito, The Times écrit : "Peu d'électeurs français tiendront rigueur pour des questions morales à un président qui vit à l'Elysée avec une femme, s'éclipse tard le soir vers des rendez-vous galants et partage des croissants au petit déjeuner avec une autre.
 Mais ils pourraient bien, et ils devraient, voir les choses différemment compte tenu de la logistique de cette affaire.

  Que l'homme qui contrôle l'arme de dissuasion nucléaire française se déplace à scooter dans Paris, presque totalement incognito, pour se rendre dans un immeuble accompagné d'un seul garde du corps, est un scandale en soi."

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