Cet organisme indépendant a livré jeudi matin les statistiques de la police et de gendarmerie qui font état en 2013 d’une hausse de 6,4 % (par rapport à 2012) des cambriolages en zone police (urbaine) et de 4,7 % en zone gendarmerie (rurale).
Les cambriolages dans les habitations principales ont respectivement augmenté, dans ces mêmes zones, de 7 % et de 1,3 % et ceux des résidences secondaires de 10 % et 17,7 %.
En présentant ces chiffres, le directeur de l’ONDRP Christophe Soullez a noté en zone gendarmerie «une tendance au ralentissement des cambriolages fin 2013».
Manuel Valls devait commenter dans l’après-midi ce bilan annuel de la délinquance.

 Dans la matinée, lors d’un déplacement à Melun, le ministre de l’Intérieur a attribué la poursuite de la hausse du nombre de cambriolages à des «groupes venus d’Europe de l’Est», assurant que le gouvernement était en train de «renforcer sa coopération» avec les pays concernés.
«L’explosion des cambriolages (...) la montée du sentiment d’insécurité, oui, est liée à des réseaux qui viennent de l’Est de l’Europe et des Balkans, qui écument notre pays en s’installant parfois durablement en France», a affirmé M. Valls.
La hausse des cambriolages, déjà très importante en 2012, était une priorité de M. Valls en 2013 qui avait lancé un vaste plan afin de lutter contre ce phénomène.

Violences aux personnes en stagnation.
Par ailleurs, les homicides volontaires, qui avaient diminué en 2012, sont toujours orientés à la baisse en zone police (- 4,2 %) mais en hausse en zone gendarmerie (+ 14,9 %).
 Christophe Soullez a relevé un «taux extrêmement faible et très stable des homicides volontaires en France depuis cinq ans».
Le taux d’homicide, «le plus élevé» en France métropolitaine, se trouve dans les Bouches-du-Rhône avec chaque année, entre 2008 et 2013, une moyenne de 50 homicides dont 18 règlements de comptes entre malfaiteurs.
En 2013, il y a eu 51 règlements de comptes en France contre 63 en 2012, selon ce même bilan.
Les violences aux personnes, point noir de la délinquance il y a quelques années, sont en stagnation ( + 0,9 % en zone police, + 5,7 % en zone gendarmerie alors qu’ils avaient augmenté de + 17,3 % en 2012).
Les vols à main armée sont en diminution pour la quatrième année consécutive (- 0,3 % pour la police, - 6 % pour la gendarmerie) dans des taux moindres qu’en 2012.
Les vols sans violence en revanche sont en hausse de 4 %.
 Dans cette catégorie, ceux dits «à la tire», augmentent entre 11 % à 12 %, que ce soit dans les villes ou les campagnes.

L’ONDRP distingue depuis plus d’un an les chiffres de la gendarmerie de ceux de la police en raison d’un recueil et de traitement des statistiques qu’il juge faussé, la gendarmerie ayant mis en oeuvre un nouveau logiciel.

AFP

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