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jeudi 5 décembre 2013

Dossier. Antiracistes : flops en stock

Politique
Mercredi 04 Décembre 2013 à 22:00 (mis à jour le 04/12/2013 à 19:57)
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Jamel Debbouze et Nabil ben Yadir, réalisateur de "la Marche". Malgré son hypermédiatisation, le film est un échec. Photo © AFP

Récup. Le film “la Marche”, le meeting du PS “contre les extrémismes” et la grande “manifestation contre le racisme” ont été des échecs cuisants. Tout cela la même semaine… La France a changé. Pas eux.
 
Deux cent cinquante-deux.
C’est le nombre de spectateurs qui ont assisté à Paris, le 27 novembre, à la première séance du film la Marche, avec Jamel Debbouze, retraçant la mobilisation antiraciste de 1983.
Malgré l’omniprésence médiatique qui a accompagné la sortie de ce long-métrage ouvertement militant, celui-ci est en passe de devenir l’un des plus beaux bides de l’année.
Selon les professionnels du cinéma, cette première séance à Paris est considérée comme un « indicateur fiable du box-office national ».

 À titre de comparaison, les quatre autres films sortis le même jour ont tous enregistré des performances supérieures.

 Près de six fois plus d’entrées pour The Immigrant (1 463) et plus de… treize fois plus pour Hunger Games : l’embrasement (3 312) — ce dernier n’étant à l’affiche que dans trois salles de plus que la Marche.

 Le film de Nabil ben Yadir est de même distancé par le documentaire animalier Amazonia (1 444 entrées) et le film français Avant l’hiver (968) — disposant pourtant, tous deux, d’un nombre de salles moins élevé !
La plupart des critiques s’étaient pourtant montrés dithyrambiques, justifiant plus souvent leur engouement sur le fond que sur la forme.
 Très rares ont été ceux à oser affronter le politiquement correct, tel notre collaborateur Laurent Dandrieu, qualifiant la Marche de long-métrage « convenu », « hagiographique » et « long » (lire Valeurs actuelles de la semaine dernière).

 Pour avoir osé comparer le film à un « lamentable spot associatif », Vincent Malausa, chroniqueur cinéma sur le site du Nouvel Observateur, s’est, lui, attiré les foudres d’internautes de gauche allant jusqu’à le comparer à… Éric Zemmour.
 Le critique du Nouvel Obs, qui s’y attendait, posait lui-même la question dans sa chronique : « Un spectateur qui ne verrait dans ce biopic de l’association SOS Racisme qu’un nanar mièvre et démagogique est-il lui-même forcément un raciste ? »

La réponse est non, bien sûr.

Heureusement pour les “bien-pensants”, telle Roselyne Bosch, réalisatrice de la Rafle, qui estimait que quiconque critiquait son film (sur la rafle du Vél d’Hiv) « rejoignait Hitler en pensée »
 Pour autant, ce boycott de la Marche, que chacun avait une quasi-obligation morale d’aller voir, en témoigne : les Français ne sont plus dupes.
 Comme le dit Jean-François Copé, « l’amalgame qui consiste à faire croire qu’il y a un péril raciste en France est insupportable. C’est un écran de fumée de la part du PS. Le véritable sujet de préoccupation des Français, c’est l’insécurité, le chômage, les impôts… ».

Tout un symbole : le soir de la sortie du film, le Parti socialiste organisait lui-même un meeting à la Mutualité, à Paris, pour « la défense de la République contre les extrémismes ».
 « À quoi ça sert ? À rien, mais l’antiracisme, c’est notre socle », reconnaît le député PS Jérôme Guedj.
Témoin cette harangue du président des radicaux de gauche, Jean-Michel Baylet : « Nous sommes tous des Christiane Taubira et une armée de Christiane Taubira va se lever ! », a-t-il lancé à la tribune, faisant ovationner la ministre de la Justice, star de la soirée, par une salle… à moitié vide !

Même échec trois jours plus tard.
 Seul le dixième, voire moins, des 100 000 personnes espérées par les organisateurs était présent, le 30 novembre, entre République et Bastille, pour la “marche pour l’égalité et contre le racisme”, célébrant les 30 ans de celle de 1983.
« Une lame de fond que rien n’arrêtera », se rassurait le sociologue Adil Jazouli dans le JDD.

 Le constat n’en est pas moins le même : malgré l’hypermédiatisation de la manifestation et la présence, encore, de Christiane Taubira et des responsables des partis de gauche, l’antiracisme ne fait plus recette.

 Comme le dit le député PS Thierry Mandon, à propos de Mélenchon : « À force de hurler avec les loups, les moutons sont de moins en moins nombreux. »

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