Publié le 04.12.2013, 12h41 | Mise à jour : 13h31
Hervé Oudin/AFP
Sezanne, le jeudi 28 novembre 2013. La famille du braqueur tué par un bijoutier à Sezanne a décidé de se porter partie civile.
| La famille de Fatihé Mehenni, le braqueur tué jeudi 28 novembre par un bijoutier de Sézanne (Marne), a décidé de se porter partie civile, selon RTL.
Fatihé Mehenni a été tué lors d'un hold-up qu'il commettait accompagné de complices, avec une arme sans munitions, de type gomme cogne.
Il avait notamment été condamné le 10 octobre 2003 par la cour d'assises du Val-de-Marne pour sa participation au vol à main armée d'un supermarché du Kremlin-Bicêtre, le soir du 24 décembre 2000, ce qui lui avait valu le surnom de «braqueur de Noël».
Lors du procès, il avait également été condamné à deux ans d'emprisonnement pour son évasion du tribunal de Créteil, le 21 mars 2001 alors qu'il comparaissait pour une autre affaire.
Sorti de prison le 24 juin 2010, dans le cadre d'une libération conditionnelle, selon le procureur de la République de Châlons-en-Champagne, Fatihé Mehenni faisait depuis l'objet de récurrents problèmes psychiatriques, a précisé Me Zbili, son avocat.
«Rien ne justifie la mort d'un homme», confie le bijoutier
Les manifestations de solidarité en faveur du bijoutier de la Marne, placé en garde à vue après avoir abattu le braqueur récidiviste, s'étaient multiplié.
Remis en liberté samedi 30 novembre, après deux jours de garde à vue, Eric Bey s'était confié à la Voix du Nord et au Figaro et avait notamment expliqué s'être défendu, ajoutant que «rien ne justifie la mort d'un homme.
Ce qui est arrivé est un drame. Il ne faudrait pas que ce soit la porte ouverte à d'autres. Il ne doit pas y avoir de permis de tuer».
En ce qui concerne son pistolet, le bijoutier assure qu'il ne l'avait pas toujours sur lui, mais l'avait pris cet après-midi-là «justement parce que le gars (lui) paraissait bizarre». Il avait commencé à douter de ses intentions dès son entrée dans le magasin, parce qu'«il regardait un peu de tous les côtés, il regardait très rapidement toutes les vitrines» et «avait un sac plastique à la main».
Au départ, c'est la compagne du bijoutier qui devait servir ce nouveau client, mais par précaution, M. Bey a préféré s'en charger lui-même.
Le corps du braqueur originaire du Val-de-Marne doit être transféré jeudi en Algérie pour être enterré.
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